Lamborghini réplique à Ferrari et dégaine la Temerario GT3

Après 10 ans de bons et loyaux services, couronnés par plusieurs titres majeurs (96 championnats divers, dont le DTM 2024 et une victoire, enfin, aux 24 heures de Spa 2025), la Lamborghini Huracan GT3 (qui avait connu deux évolutions en 2019 et 2023) tire sa révérence, et laisse logiquement la place à la Temerario, qui a fait son apparition dans la gamme en 2024. La version compétition débutera ainsi, dès 2026.

La Temerario est donc la descendante des Gallardo GT2 et de la Huracan GT3, qui représentent brillamment Lamborghini en compétition depuis plus de 15 ans. Autre point à mentionner, la Temerario GT3 est la première à être entièrement conçue et construite dans l’usine de Sant’Agata Bolognese en Italie, alors que la Huracan avait été conçue avec Dallara.

Le nouveau modèle présente un empattement plus long que son prédécesseur et des voies plus larges à l’avant et à l’arrière, afin d’améliorer la stabilité en virage. Les points de fixation de la suspension ne nécessitent plus d’inserts en carbone dans le châssis, mais des plaques de montage.

Gagner du poids et du temps, à tout moment

La GT3 bénéficie d’une version adaptée du châssis en aluminium, spécialement modifié pour répondre aux exigences structurelles et d’entretien de la compétition. Le châssis est allégé et bénéficie de simplifications importantes, afin de permettre un démontage et un remontage rapides des sous-châssis avant et arrière lors des opérations en bord de piste. Dans des compétitions GT3 où la victoire se joue pour quelques secondes parfois, même sur des courses de 12 et 24 heures, chaque détail a son importance !

Le châssis est équipé d’une nouvelle carrosserie, conçue également pour un démontage et un remontage rapides, réalisée pour la première fois en composite de carbone, afin de réduire au maximum le poids. Fruit d’une collaboration entre l’équipe aérodynamique de Squadra Corse et le Centro Stile Lamborghini, cette carrosserie a permis de conserver le style unique de la voiture de série tout en l’adaptant aux exigences du nouveau moteur et du système de refroidissement des freins, afin d’atteindre les performances souhaitées en termes d’appui et de traînée, pour un équilibre aérodynamique optimal.

L’hybridation en moins

La puissance provient du moteur V8 biturbo de 4 litres, dérivé de la production, développé avec un nouveau turbocompresseur et un nouveau compresseur. Ceci est dû à la conformité de la voiture à la réglementation internationale GT3, qui n’autorise pas les systèmes hybrides. Ce faisant, Lamborghini a modifié la façon dont le moteur délivre 550 ch (sous réserve de l’équilibre des performances) au lieu des 800 ch du moteur de série.

Le moteur est associé à une boîte de vitesses transversale à six rapports, repensée pour répondre aux nouvelles exigences des turbocompresseurs plus petits utilisés dans la version course, différents de ceux du modèle de route. Le moteur a été entièrement recalibré pour offrir des performances maximales sur une plage de régime plus large.

Retour d’expérience

L’expérience de conduite a été conçue avec le soutien des pilotes d’usine Lamborghini Marco Mapelli et Andrea Caldarelli, pour affiner l’ergonomie et la disposition des commandes lors des courses. Dans le cockpit, l’électronique a été mise à jour pour améliorer l’expérience de conduite, avec le développement d’un logiciel dédié, personnalisé directement par Lamborghini, pour garantir un contrôle optimal du véhicule. Les commandes du cockpit sont nouvelles, avec des graphismes actualisés et un enregistreur de données plus complet. Le volant a été conçu par Lamborghini sur la base de spécifications personnalisées, intégrant les retours des pilotes d’usine et des clients.

Avec cette Temerario GT3, Lamborghini espère rencontrer le même succès qu’avec la Huracan GT3 qui a été vendue à 200 exemplaires. Sa mission, qui débutera aux 12 heures de Sebring, sera également de défier la grande rivale Ferrari, qui a dévoilé quelques jours plus tôt sa nouvelle arme, la 296 GT3 EVO.

(2 commentaires)

    1. Je me souviens qu’ils en parlaient… Mais d’une façon progressive et aussi avec d’abord des hybrides.
      Mais la période n’est pas au lancement de VE… Même très bonnes VE.
      Avoir raison trop tôt… Est un tort commercialement parlant.
      Sauf à faire dans les grands volumes, style Model Y à 40 k€.
      Maserati le paye assez cher de faire trop rapidement des VE… Dans le luxe… Quel intérêt ?
      Le luxe, c’est l’image et le bruit… Les accélérations canons se font déjà par des simples Tesla roturières.
      … Il faut plus d’arguments pour vendre très cher.
      Les riches pourront longtemps se payer le surcoût de l’utilisation des VT.
      Bientôt, dans 5 années quand même, seul les plus riches s’achèteront des VT neuves (hybrides compris)

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