Essai Skoda Enyaq 85 de 286 ch

A l’essai cette semaine, le Skoda Enyaq qui tient le rôle de figure de proue de la stratégie électrique chez le constructeur tchèque. Alors qu’il accueille désormais l’Elroq à ses côtés, il s’offre un restylage pour continuer d’asseoir sa position sur le marché électrique, où la concurrence se renforce de plus en plus chaque année.

Face avant transformée

Mine de rien, cela faisait déjà cinq ans que l’Enyaq apparaissait sous ses traits actuels. Il fallait donc marquer le coup à l’occasion de ce restylage, et l’on peut dire que Skoda n’y est pas allé de main morte à l’avant, en changeant complètement son visage. Mais vous l’avez déjà remarqué, il a toutefois un air de déjà-vu. Il faudra un peu de temps à tout le monde pour le différencier au premier regard d’un Elroq.

En effet, il reprend le design « Modern Solid » actuellement en vogue chez Skoda. En dehors de son visage, les évolutions sont plus timides, avec un profil inchangé. La signature lumineuse arrière se voit aussi modifiée. Plus de logo « indien », mais Skoda écrit en toutes lettres à l’avant comme à l’arrière. L’aérodynamique de la voiture se voit améliorée, avec un CX de 0,245 (0,264 auparavant). Cela participe logiquement à la légère augmentation de l’autonomie. Dites-nous dans les commentaires si vous aimez son nouveau look.

De nouveaux équipements

À bord, on se retrouve très clairement dans le même environnement que l’Enyaq précédent, avec notamment ses astuces « Simply Clever ». Bien entendu, les plus connaisseurs de la gamme auront remarqué les nouvelles selleries et autres matériaux, dont certains en partie recyclés. Il y a une mise à jour des équipements, dont le très, très, très (oui, on l’a écrit trois fois !) grand écran tactile de 13 pouces, comme un ordinateur. 

Très clairement, l’OS a gagné en fluidité et s’est enrichi de plusieurs fonctions. Du côté de la mise à jour des équipements d’ailleurs, les ADAS de dernière génération sont de la partie, dont une conduite semi-autonome de niveau 2. Avant même de partir sur la route, on nous fait une démonstration du « trained assist » permettant de piloter la voiture via un smartphone. Ça n’a pas marché du premier coup, mais ça fonctionne. 

Toujours aussi confortable

L’Enyaq a toujours choisi la voie du confort, plutôt que celle de la sportivité. Et bien lui en a pris, car cela renforce l’effet de conduite zen que procure le silence et la souplesse de la mécanique de cette voiture électrique. Le paysage et la vie défilent dans une quiétude que pourraient lui envier des modèles plus huppés. On se sent particulièrement bien dans cet habitacle, d’autant plus que l’on profite d’une de ses meilleures qualités : l’espace à bord. 

Franchement, nul besoin de cocher l’option de la suspension pilotée. La voiture se montre naturellement douce, avec ce qu’il faut de rigueur pour assurer une tenue de cap sereine, sans bousculer tout le monde à bord en enchaînant les virages. La direction bien calibrée rend également la vie facile derrière le volant, avec une conduite sereine, même quand on est un peu surpris par la vitesse en entrant en courbe, ce qui arrive parfois avec les électriques puissantes.

Une autonomie améliorée

Car côté motorisation, Skoda mise sur une cavalerie généreuse de 286 chevaux (dispo aussi en transmission intégrale 85X). Évidemment, les performances sont à l’avenant, comme en témoigne le chrono du 0 à 100 km/h abattu en 6,7 s. Autant dire que cet Enyaq se tire de n’importe quelle situation, à commencer par les dépassements qui se transforment en une simple formalité. Mais pour autant, il n’a pas un comportement brutal. Si l’on est doux avec l’accélérateur, la voiture ne bondit pas.

On peut moduler la régénération via les palettes au volant, mais pas de mode One Pedal ici. Avec sa batterie à la capacité nette de 77 kWh, l’autonomie selon le protocole WLTP est annoncée jusqu’à 581 kilomètres. Notre consommation moyenne dans notre réalité dépassait à peine les 16 kWh aux 100 sur notre parcours, soit un peu plus de 470 km de disponibles. Sur autoroute, on imagine ainsi se rapprocher des 400 km. Toujours pas d’architecture 800 V pour la recharge, il faut donc 28 minutes en théorie pour passer de 10 à 80 %. On peut préconditionner manuellement désormais la batterie, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Les tarifs

Le Skoda Enyaq 2025, disponible aussi d’ailleurs en coupé, progresse notamment d’un point de vue équipements pour rester dans la course. Son autonomie légèrement améliorée demeure suffisamment confortable pour envisager voyager avec lui, malgré une vitesse de recharge que l’on aimerait plus rapide. Ses tarifs démarrent à 46 970 € et atteignent 53 680 € dans sa finition la plus haute. Ce n’est pas le moins cher, mais son rapport prix/puissance/équipements le met en bonne position dans son contexte de concurrence.

(8 commentaires)

  1. Skoda est une marque qui monte, le clientèle voyant de moins en moins l’intérêt de VW, plus cher pour peud e raisons.
    L’ingénierie est celle du groupe VW, c’est toujours du bon. Une marque sérieuse pour des gens sérieux.

    1. Vraiment? je n’ai pas beaucoup d’expérience avec VW en général, juste une Audi A1 de 2015 et une coccinelle de 2016.
      les 2 ont eu des gros pbs de multiplexage avec des défauts fantômes récurrents (ABS, ouverture centralisée, témoins moteur….) , toujours pas réglé pour la cox de ma fille.
      La Twingo 3 de mon autre fille file tranquillement avec 0 souci malgré ces 10 ans et 170000 km avec son petit 3 cylindres de 90 cv.

    2. les VW hybrides rechargeables sont une catastrophe
      les boites DSG ont posé beaucoup de problèmes
      VW n’est pas une référence en ingénierie

      1. Ah bon !?
        J’aurais parié au contraire que c’étaient des références… Les dernières annoncent même 140 km en full elec !
        Comment ils font pour avoir autant d’aura ?

  2. Pas terrible cette nouvelle face avant, elle tranche trop avec le reste et je trouve qu’elle rend la voiture plus bas de gamme par rapport à la version originale dont la face avant donnait plus de prestance.

  3. @Pierrick Rakotoniaina
    Vous ne parlez pas des choses qui fâchent !
    Le Poids… J’ai vu : Plus de 2,1 tonnes !!!
    Pas de miracle pour les VE avec de l’autonomie décidément… et malheureusement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *