Verglas : comment adapter sa conduite ?

Déjà, la première prudence serait de…ne pas conduire. Télétravail, jour de congé, etc., il y a des solutions pour ne pas avoir à prendre sa voiture. Oui, mais voilà, la vie a des impératifs que la prudence ignore. S’il faut absolument prendre un véhicule, déjà le plus sage est d’en prendre un à 3 ou 4 roues. A deux roues, vélos ou cyclomoteur ou motocyclette, la chute est si rapidement survenue qu’elle ne laisse aucune chance, même aux plus prudents.

Anticipation, le maître-mot

Et en voiture alors ? Déjà, il faut savoir si vous avez des pneus hiver ou pas. Avec des pneus été, la gomme à 0° sera « dure comme de la pierre ». La différence, c’est une tenue de route encore plus précaire et des distances de freinage rallongées. Mais, même avec des pneus adaptés aux frimas, l’état de la chaussée fait que l’adhérence change, voire est nulle en certains endroits. C’est d’ailleurs tout le problème du verglas ou des pluies verglaçantes par rapport à la neige.

Ce phénomène est ponctuel, relativement invisible et va donc surprendre. Il faut donc ralentir votre allure habituelle, redouter les sous-bois et les passages de cours d’eau propices à l’humidité. Surtout, il faut agrandir votre distance de sécurité avec la voiture qui vous précède. Vous ne savez pas ce qui peut lui arriver, ni si vous aurez le temps matériel de freiner. Sur une route rendue glissante, même à 50 km/h, on peut mettre plus de 100 m à s’arrêter complètement au lieu d’une vingtaine de mètres sur route sèche.

Utiliser le frein moteur

Il faut aussi oublier vos réflexes de « pilote de course ». Pas de freinage brusque, pas de coup de volant intempestif. On conseille généralement de conduire en sur-régime et de décélérer avec le frein moteur et non les freins mécaniques. En fait, en ralentissant, vous n’échapperez sans doute pas à la perte d’adhérence, mais les conséquences seront largement moins graves, et peut-être rattrapables.

Dans les conseils qui semblent aussi évidents, mais qu’il est bon de rappeler, privilégiez les grands axes. En effet, les services techniques sablent ou salent en priorité ces axes. Attention aux entrées et sorties de ces axes qui peuvent ne pas être traités et donc être glissants. Si vous devez partir pour un « long » trajet, prenez une ou des couvertures, de l’eau, ainsi qu’un paquet de gâteaux secs par exemple. On ne sait jamais ce qui peut arriver, comme ces automobilistes coincés plusieurs heures sur l’A75 en Lozère. Enfin, partez avec un téléphone mobile chargé, et pourquoi pas une batterie externe de secours au cas où.

La radio et la télévision donnent régulièrement des bulletins d’alertes lors de ces épisodes. Soyez à l’écoute. Mais, le principal conseil que l’on peut donner (même s’il est facile), c’est de rester là où vous êtes en sécurité, jusqu’à ce que l’épisode soit passé. N’oubliez pas, avoir un véhicule quatre roues motrices peut vous aider à maintenir un peu plus de motricité, mais sur une plaque de verglas, il ne vous sauvera pas la mise. On voit régulièrement des 4×4 au fossé sur les routes vers les stations de montagne.

(10 commentaires)

  1. Facile à dire de privilégier les grands axes… quand en IDF la préfecture ferme depuis des années (après un fâcheux épisode) entièrement la N118 au moindre saupoudrage prévu! Fatalement, on envoie le trafic sur le réseau secondaire ou au mieux le reste d’un réseau de voies rapides/autoroutes déjà habituellement saturé dans la région.

    Autrefois, on fermait aux seuls camions… qui ne respectaient pas (étaient-ils d’ailleurs suffisamment prévenus en amont?). Alors on prends des mesures généralisées faute de moyens de faire respecter des mesures ciblées, s’ajoutant au manque de moyens de déneigement concernant même les axes majeurs.

    Niveau conduite, dans des conditions douteuses/changeantes, j’observe la diffusion de ce qui tombe (ou est projeté) sur mon pare-brise: On voit clairement si les molécules d’eau commencent à vraiment vouloir s’organiser en solide. Et sur le même principe, la rémanence des traces des véhicules suivis/croisés sur un sol humide. Puis le truc qui fonctionne toujours, même quand on est seul sur la route au milieu de la nuit sans suivre/croiser personne, avoir réglé l’auto-radio très bas: Cela permet d’entendre le bruit de roulement des pneus qui devient notablement plus sec sur un sol gelé. Cela m’a sauvé la mise plusieurs fois, en ligne droite donc sans avoir encore perçu une glisse, permettant d’anticiper des courbes/ralentissements qui seraient passés de gérables à très risqués. Je me rappelle en particulier d’un travers contrôlable d’au moins 200m sur une courbe de l’A40 pour laquelle je n’envisageait pas de ralentir autant avant que le bruit de roulement ne me persuade qu’il y avait désormais de la glace sous l’innocente couche de neige fraîche qui ne posait jusque là aucun pb à mes pneus hiver.

  2. Sur le verglas, il n’y a rien à faire, car à moins d’avoir des pneus cloutés, une voiture ne répond plus.
    J’ai testé il y a quelques années, heureusement en ligne droite et à faible vitesse, en gardant un filet de gaz et en tenant le volant à 2 doigts, qui de toutes façons ne dirigeait plus la voiture.

    1. alphasyrius
      Est ce que la personne qui a réparé ta voiture s’appelle Hulk ou Ulla?
      Et a t elle signé son travail à chaque fois?

      Nous, en passant par là, on verrait donc hulk dans un coin, puis hulk dans un autre coin, puis hulk encore dans un autre coin, puis….

      (ps: un truc que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre….)

  3. -jean alesi. Votre avis sur la conduite sur le verglas
    -à fond à fond à fond. Avec des moufles, mais à fond à fond à fond…

    1. c’est un cas particulier : c’était le car de Johnny pour sa tournée « Allumez le feu »

      faut dire que puissance de feu, ça dépote….

    1. Rares sont les pneus neige en France…on trouve des « hiver »…
      Les neige faut aller taper dans du Nokian prêt à clouter 🙂

  4. Si vraiment on est obligé de partir en hiver, il faut être prêt ! aide toi , le ciel t’aidera ! Oui lu pour les couvertures et la nourriture de dépannage, On ne sait jamais : le meilleur chauffeur parfaitement équipé peut être pris dans un bazar et rester prisonnier . J’ai tjrs , habitant montagne été parfaitement équipé les hivers. J’ai vu du moins 19, 4 en Moselle et moins 13 en Alsace : Donc c’est l’hiver ! Pour moi c’est pareil que les 30 à 35 cet été . Chaque saison exige que le véhicule, ses pneumatiques soient adaptés. En été quand le bitume fond, on peut subit des éclatements , on en voit encore tous les ans. En hiver le mieux est d’avoir des gommes tendres de l’année . Les gommes nordiques sont vraiment fantastiques . J’ai roulé Nokian et 2 jeux de Gislaved sur 2 autos différentes : une de 1100 kg et une automatique 2 tonnes en ptc . Pour les gens qui travaillent , se déplacent en zone hiver montagne le meilleur compromis en France est le lamellisé clouté. J’ai tjrs roulé en pneus cloutés sauf depuis que j’emprunte chaque hiver l’autoroute en Suisse où c’est interdit . La conduite est sensorielle c’est encore pire en adhérence précaire. Ah le dernier truc à bien annoncer à tous : En hiver la route blanche surprend toujours moins que la route noire . la route noire quand humide et gel ; Si on a pas les clous , c’est bien de faire une halte en attendant les salages surtout s’il y a de la pente…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *