Sebastian Vettel : sa carrière en 10 grands prix
par Nicolas Anderbegani

Sebastian Vettel : sa carrière en 10 grands prix

Sebastian Vettel quitte la F1 après 15 ans de carrière, 299 grands prix et un beau palmarès orné de 4 titres mondiaux et de 53 victoires, ce qui le place en 3e position juste derrière Hamilton et Schumacher. Retour en 10 courses sur la carrière d'un grand nom.


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USA 2007 : des débuts remarqués

Couvé par Red Bull au cours de sa brillante ascension dans les formules de promotion, Vettel est 3ème pilote de l’écurie BMW Sauber dès 2006 et débute en 2007 aux Etats-Unis, en remplacement de Robert Kubica qui avait subi un énorme crash au Canada. Avec ses airs de jeune ado au camping,  il se classe à une brillante 8ème place et, à seulement 19 ans, devient le plus jeune pilote à inscrire un point, un record qui sera battu en 2015 par un certain Max Verstappen.

Italie 2008 : exploit avec Toro Rosso

Promu chez Toro Rosso, Vettel connait un début de saison difficile puis prend progressivement l’ascendant sur son équipier Sebastien Bourdais. En Italie, à Monza, lors d’un weekend particulièrement pluvieux, Vettel surprend tout le monde en signant la pole position. Dominateur en course, il s’impose le lendemain et signe sa première victoire à seulement 21 ans, un nouveau record. Ces performances lui valent de passer dans l’équipe première Red Bull pour 2009, où il signe ses quatre premiers succès en grand prix et termine vice-champion sur les talons de Button.

Abu Dhabi 2010 : le titre à l’arrachée !

En 2010, la saison est très disputée entre McLaren, Ferrari et Red Bull pour les titres mondiaux. Régulièrement aux avant-postes, Vettel commence à se frictionner avec son équipier Australien Mark Webber, ce qui se traduit par un accrochage en Turquie, mais l’allemand termine la saison en trombe avec une victoire au Brésil puis, à Abu Dhabi, il profite d’une stratégie totalement ratée de Ferrari, qui foire la course d’Alonso, pour remporter la course et coiffer la couronne mondiale pour 4 petits points. Là aussi, il bat un record de précocité en devenant champion du monde à seulement 23 ans.

Brésil 2012 : sur le fil, encore une fois

Là encore, après un début de saison mitigé, Vettel et sa Red Bull terminent la saison en trombe, mais au Brésil, alors qu’il est en lutte pour le titre face à Fernando Alonso, il n’est pas loin de tout perdre en étant percuté dans le premier tour, ce qui le relègue en fond de classement. Alors qu’Alonso termine 2e et ne peut prendre le dessus sur Jenson Button, Vettel cravache et remonte à la 6e place, ce qui lui permet de remporter son 3e titre pour seulement 3 points d’avance sur l’espagnol.

Malaisie 2013 : de la trempe des guerriers

A Sepang, pour la 2e course de l’année, Red Bull file vers un doublé avec Mark Webber en tête et Sebastien Vettel en chasseur. Red Bull passe une consigne de course pour figer les positions, mais Vettel désobéit et attaque son équipier. Après une passe d’armes brève mais intense, l’Allemand file vers la victoire, ce qui provoque la colère froide de Webber qui lui balance d’un air inquisiteur devant les caméras, en salle de repos d’avant podium, le fameux « Multi 21 », le message codé de la consigne qui a été bafoué. Vettel essuie une brève tempête médiatique, mais démontre qu’il est de la trempe des grands champions, qui n’ont pas vraiment d’états d’âme. Il fait vite oublier cet épisode en accomplissant une saison dominatrice avec 13 victoires et un 4e titre mondial.

Malaisie 2015 : première victoire en rouge

Après une saison 2014 décevante où Vettel a souffert de la comparaison face à son nouvel équipier Daniel Ricciardo, l’allemand quitte le cocon de Red Bull et part chez Ferrari, qui vient de se séparer d’Alonso avec un goût amer. L’Allemand se lance dans un grand défi et rêve de reproduire au sein de la Scuderia la success story qu’y a accompli son idole, Michael Schumacher. Même si Ferrari n’est pas au niveau de Mercedes dans cette nouvelle ère hybride, Vettel remporte en Malaisie son 40ème grand prix et son premier avec Ferrari, qui relève la tête après deux ans de disette. L’ambiance est au beau fixe, et l’Allemand, qui a vite appris les bases de l’italien, se dévoile sous un nouveau jour plus sympathique. L’idylle semble prometteuse.

Singapour 2017 : le fiasco

Ferrari semble en mesure de défier Mercedes pour le titre cette année-là. Certes, la Ferrari n’a pas la régularité de la monoplace allemande, mais Vettel signe plusieurs victoires probantes et arrive à Singapour avec seulement 3 points de retard sur Hamilton. Il signe la pole position alors que l’anglais n’est que 5ème, ce qui lui offre une belle opportunité de reprendre la main au championnat. Mais au départ, sur une piste détrempée, trop préoccupé à bloquer Verstappen, Vettel provoque une collision avec l’autre Ferrari de Raikkonen. Les deux monoplaces rouges sont éliminées piteusement dès le premier tour, alors qu’Hamilton gagne et fait le break au championnat. Vettel se révèle assez fragile psychologiquement et multiplie les bévues en fin de saison, perdant ainsi une belle occasion de chiper le titre à Hamilton.

Allemagne 2018 : le tournant psychologique

Rebelote ! en 2018, Vettel et la Scuderia sont capables de disputer le titre à Hamilton. Vettel s’est imposé de main de maître en Angleterre, sur les terres de son rival, et il domine le grand prix d’Allemagne qui se déroule dans des conditions de piste délicates. Mais au 52e tour, alors qu’il peut faire un grand coup au championnat en menant la course à son aise, Vettel rate son freinage dans le stadium et se plante dans le gravier. Terrible abandon, alors qu’Hamilton se joue des circonstances pour l’emporter et prendre la tête du championnat ! C’est une énorme désillusion pour Vettel qui, malgré une belle victoire en Belgique, va encore craquer psychologiquement, notamment à Monza où il part en tête à queue au départ, laissant Hamilton filer une nouvelle fois vers le titre. Vettel ne sera plus le même après cet échec en Allemagne, son pilotage étant moins efficace et plus sujet aux erreurs.

Canada 2019 : Seb se rebiffe

En 2019, Ferrari n’est pas en mesure de rivaliser à chaque course avec Mercedes et Vettel doit composer avec un nouvel équipier ambitieux, Charles Leclerc, ce qui va se traduire par quelques frictions en piste et une bataille de leadership. Mais au Canada, Vettel réalise une superbe course, résistant à la pression d’Hamilton qui ne le lâche pas d’une semelle. Au 48e tour, Vettel perd l’arrière de sa Ferrari, coupe l’herbe et rattrape de justesse sa monoplace, en conservant la tête devant Hamilton qui a dû freiner pour ne pas le heurter. Les commissaires infligent une sévère pénalité de 5’’ à l’allemand qui ne parvient pas à distancer son adversaire et doit donc, bien qu’il franchisse la ligne en premier, se contenter de la 2e place. Frustré par ce qu’il considère comme une injustice, Vettel gare sa monoplace au pied du podium et vient retirer le panneau « n°1 » placé devant la Mercedes de Lewis Hamilton et le remplace par son propre panneau « n°2 » ! Puis, il se fait prier avant de grimper sur le podium où Hamilton, confus, lui donne l'accolade et lui permet de monter quelques instants avec lui sur la première marche. Quelques sifflets se font entendre dans la foule pour saluer ce résultat tronqué. Vettel montre un fort caractère qui lui attire beaucoup de soutiens.

USA 2022 : derniers éclairs en piste

Après une saison 2020 cauchemardesque chez Ferrari, l’Allemand a quitté la Scuderia avec amertume et rejoint le projet Aston Martin. Les deux saisons de Vettel en vert furent assez discrètes, mais l’ancien champion a quand offert un dernier beau récital aux Etats-Unis, avec une grosse course d’attaque et de superbes dépassements comme à la grande époque. Mais sur ses dernières saisons, Vettel n’a pa caché son envie de passer à autre chose, prenant surtout une grande envergure humaine : ses prises de position progressistes, son sens de l’humour à la radio, en conférence de presse ou en dehors de la piste, sa sympathie naturelle, son amour de la « course à l’ancienne » et sa simplicité, son rôle de « tuteur » pour le jeune Mick Schumacher lui ont octroyé un immense capital sympathie auprès du public et du paddock. Jusque dans l’annonce de sa retraite, faite via une vidéo en noir et banc où il s’est livré sur ses aspirations personnelles et qui fut le tout premier post de son compte Instagram officiel, Vettel a cultivé une forme de différence qui lui a valu un départ en beauté.

La carrière de Vettel en chiffres

299 Grands Prix

53 victoires (17.73 %)

57 pole positions (19.06 %)

38 meilleurs tours (12.71 %)

122 podiums (40.80 %)

8 hat tricks

4 grands chelems

44 abandons (14.72 %)

3 098 points

3 501 tours en tête

18 164 km en tête

source : statsf1

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Pour résumer

Sebastian Vettel a fait ses adieux à la Formule 1 après une brillante carrière, récompensée par ses 4 titres mondiaux acquis avec Red Bull. La suite, notamment avec Ferrari, fut plus mitigée mais l'Allemand part la tête haute, très apprécié de ses pairs comme du public.

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