Essai Volkswagen Golf GTE de 272 ch

Dans une Europe inondée de SUV, quelques compactes font encore de la résistance. La Volkswagen Golf a dépassé les 50 ans, et sa version GTE pourrait bien être clairement la meilleure voiture du genre sur le marché au regard de sa fiche technique. Vraiment ? On vous donne quelques éléments de réponse, après l’avoir apprivoisée sur les routes de Bretagne.

Un design subtilement actualisé

Rien ne ressemble à une Golf qu’une autre Golf, me direz-vous. Et pourtant, la 8ᵉ génération restylée lui donne un air encore un peu plus moderne, notamment avec des éclairages dernier cri et une signature lumineuse distinctive. À l’avant, un jonc lumineux rejoint les deux phares, avec au milieu le logo illuminé. Elle ressemble tout de même furieusement à une GTI avec ce bouclier reprenant des motifs en nid d’abeille.

Elle se différencie de la « vraie » sportive, si l’on peut dire, avec des liserés bleutés et des logos GTE, bien entendu. Toujours pour le style, de grandes jantes habillent son profil. Avec ce dynamisme visuel, on s’attendait donc logiquement à quelque chose du même acabit à l’arrière, mais malheureusement il n’en est rien. La poupe apparaît tristement identique à n’importe quelle autre Golf, sans sortie d’échappement.

Peu d’évolutions dans l’habitacle

À bord, on retrouve les évolutions arrivées avec le restylage de cette 8ᵉ génération de Golf. On apprécie très nettement notamment le retour des boutons physiques sur le volant, qui évitent les activations involontaires de certaines fonctions que l’on peut gérer sur les branches. Dans le genre, on aurait aimé que VW aille jusqu’au bout de la démarche, avec par exemple le même esprit pour la climatisation et le volume. Mais ne faisons pas la fine bouche, l’essentiel est là.

On aime plus que jamais cette position de conduite de berline compacte, qui nous rappelle un temps que l’on adorait… mais qui semble s’éloigner de plus en plus. On se sent franchement très bien installé. L’énorme écran prend énormément de place, mais au moins la lecture des informations est facile. Son utilisation est fluide. Il y a beaucoup de fonctions, il ne faut donc pas hésiter à utiliser les astuces de raccourcis pour se rendre la vie plus simple. Pour le reste, on se sent bien à 4, moins bien à 5. Il faut composer aussi avec un coffre limité à 273 l, batterie oblige.

Une hybride rechargeable aux performances impressionnantes

Mais si vous vous sentez prêt à accepter cette concession, sachez que vous en serez bien récompensé lors de l’utilisation de la voiture. Malgré son format compact (longueur 4,28 m, largeur 1,79 m, hauteur 1,48 m) et un poids relativement contenu (1 668 kg) pour un PHEV, l’autonomie atteint des records : 131 km selon le protocole WLTP. Et dans notre réalité sur les routes variées de Bretagne, on peut très facilement dépasser la centaine de kilomètres sans voir le thermique s’activer.

Et pour ne rien gâcher, la motorisation hybride (116 ch électrique) avec sa batterie de 19,7 kWh et son 4 cylindres turbo (177 ch) développe au total pas moins de 272 ch et un couple maxi de 400 Nm. Autant dire que cette Golf ne manque pas de réactivité. Au-delà de croire ce que l’on dit, le chrono du 0 à 100 km/h en 6,2 s vous permet de comprendre à quoi on a affaire. Et cela en outre sans faire appel à une transmission intégrale, puisqu’il s’agit d’une simple traction. Et la consommation batterie vide ? Entre 6,5 et 7 litres selon l’ordinateur de bord, avec de la voie rapide.

Un comportement routier vraiment appréciable

Même si l’on fait aujourd’hui des SUV aux qualités routières remarquables, la Golf nous rappelle une fois de plus le « futur » monde d’avant avec cette GTE. Les mouvements de caisse sont naturellement plus facilement contenus. On apprécie sa bonne stabilité et une inertie bien moins importante que sur un crossover aux dimensions proches. En fait, même sans avoir le châssis de la GTI, la GTE se montre plutôt plaisante à conduire. Avec sa direction consistante juste ce qu’il faut et sa bonne tenue de cap, on prend vraiment du plaisir à la mener.

Il faut tout de même composer avec un châssis à l’amortissement relativement ferme. Mais peut-être que là aussi, conduisant régulièrement des voitures surélevées aux suspensions souvent plus moelleuses, nous avons été un peu trop mal habitués. Mais pour nous autres qui avons connu cette vision de l’automobile, conduire cette Golf GTE, c’est un peu comme retrouver d’anciennes sensations, mais avec toute la modernité que l’on attend du monde d’aujourd’hui, notamment des ADAS dernier cri et finement réglés.

Un tarif élevé mais une alternative crédible

L’inflation étant passée par là et ayant fortement impacté l’industrie automobile, on manque de s’étrangler en voyant la fiche tarifaire. Il faut débourser plus de 53 000 euros pour se l’offrir. Néanmoins, à ce prix-là, on se trouve exempté de malus écologique. Et pour ne rien gâcher, grâce à sa motorisation hybride rechargeable, elle échappe également au malus au poids, avec l’abattement de 200 kg sur ses 1 670. Difficile de dire s’il s’agit d’une bonne affaire… toutefois, il s’agit très clairement d’une superbe alternative aux SUV compacts, pour peu que l’on puisse se contenter de son habitabilité et de son coffre.

(11 commentaires)

  1. moi je dis pourquoi pas : ça pourra plaire aux entreprises en voiture de fonction hybride rechargeable. Plus de 100 km en électrique y en a à qui ça va plaire (meme si l’interet est limité vu le tarif)

  2. 53000 € !!!
    une mégane 220cv/60KWh avec 470 km WLTP correctement équipée coûte 39500€, bonus à déduire.
    13500 € (et +2000 ou 4000€ de bonus) de plus pour pouvoir faire 700 km sans refaire le plein sur l’autoroute?
    Sérieux?
    pour rester chez VW, on peut faire la même avec une ID3.
    bref, je n’arrive pas à comprendre l’engouement pour ce type de motorisation, qui n’aura que 130 km d’autonomie en pure électrique (donc recharge très régulière pour profiter de la batterie).
    Une golf 100% thermique serait un meilleur choix, une pure électrique serait Le meilleur choix. 🙂

    1. Il n’y a pas de voiture parfaite pour tout le monde, et certaines catégories d’utilisateurs y trouveront leur bonheur.
      Je roule en plugin, beaucoup moins d’autonomie sur la mienne (30 à 40km), mais ca me suffit pour faire le trajet boulot AR en 100% elec. Le thermique n’est utilisé que pour les vacances et weekend, du coup, je fais en moyenne 1 plein toutes les 3 à 6 semaines. Donc ca me convient parfaitement.

  3. Bah c’est une Golf donc clairement dans le peloton de tête de sa catégorie.
    Catégorie hélas complètement boudée part les acheteurs – des quinquagénaires oui c’est l’acheteur typique du neuf – qui veut du SUV, car le SUV ça rassure, en ces temps où tout le monde prend peur de tout.
    Le prix ? Les Golfs n’ont jamais été bon marché.
    Alors PHEV ou pas ? La question se posera quand, inévitablement, les VT purs seront interdits de nos centres villes. Et c’est une voiture de rouleur. Si on roule beaucoup le SUV ne se justifie plus.

  4. Super voiture !
    A part le prix… Sans défaut… Si un en plus… La taille du volant de camions…. C’est obligatoire ?
    Dommage.

    1. Pour ma part… Les enfants sont grands et on part souvent qu’a deux… Donc, souvent, les places arrière sont sacrifiées pour faire le travail d’un grand break biplace.
      Dès qu’il y a des enfants en bas-ages… Un Dacia Jogger est plus adapté… Mais ce n’est plus le même plaisir de conduire.

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