Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

Le cerveau des rois du marketing ne cesse jamais de bouillir. Après le product placement où les constructeurs essayent de placer leurs autos dans l’image sur les films, ce qui nous a donné des choses aussi étranges que James Bond en BMW Z3 (et pourquoi pas une Opel Corsa tant qu’on y est ? je ne pardonnerais jamais cette débacle), voici maintenant que Volkswagen se flatte d’être le véhicule officiel de l’équipe du film. C’est sur le nouvel opus de Peter Jackson, King Kong, que VW a fourni son Touareg pour trimballer metteur en scène, acteurs, techniciens, producteurs et primates pendant le tournage. Il est vrai que le film se passant en 1933, il aurait été difficile de justifier un Touareg conduit par le héros. Pour marquer la sortie du film, aujourd’hui sort une série spéciale baptisée « Kong ».

Ca devait arriver: Brabus est à court de Mercedes à « retraiter », et doit maintenant oeuvrer à la périphérie. Après la Smart ForFour du salon d’Essen, le préparateur s’aventure encore plus loin dans le hors sujet, à la demande de Mercedes, avec le Unimog 500 « Black Edition » à l’occasion du Salon de Dubai. Outre la traditionnelle peinture noire, le bon docteur B. a retravaillé la cabine qui reçoit placage de carbone (noir), velours (noir), alcantara (noir), cuir (noir), et un toit panoramique. Le système de navigation/DVD est tiré de la classe S. Le Unimog 500 ridiculise le Fiat Oltre avec 11,99 tonnes et 4,3 tonnes de charge utile. De quoi emmener facile un Hummer H3 dans la benne pour les déplacements en ville.

Comme je l’écrivais hier, le Nismo Festival est l’occasion pour les tuners japonais de Nissan d’exposer leurs oeuvres, et, selon l’adage qui veut qu’on ne soit jamais si bien servi que par soi-même, Nismo est là en force, avec des réalisations qui couvrent toute la gamme, de la March (Micra) au El Grande, le gros monospace de la marque. Bien que n’étant plus en production, c’est la faramineuse Skyline Z Tune, 500 chevaux et bien peu de pièces de la voiture originale, qui reste la star incontestée. Une poignée d’exemplaires immaculés se laissaient admirer en piste puis dans le paddock. Après cette figure tutélaire, c’est évidemment la 350 Z qui attire le plus les modifications.

On le pressentait avec la Lancer MIEV, Mitsubishi est clairement sur une piste intéressante avec son système MIEV de moteurs électriques dans les roues, et continue de décliner les possibilités. Au salon de Detroit en janvier, le constructeur présentera un concept car 4 places compact à transmission intégrale utilisant une motorisation hybride comprenant un moteur essence 3 cylindres 1100 cm3 et le système MIEV avec 4 moteurs électriques alimentés par des batteries lithium-ion.

A l’instar de Renault Sport au Mans, Nismo, la branche compétition / performance de Nissan a pris hier possession du Fuji Speedway pour y organiser le Nismo Festival 2005. C’était l’occasion pour la seconde année de présenter aux fans de la marque qui constituaient l’immense majorité du public les activités de Nissan en matière de compétition, de voitures anciennes et de tuning. Il y avait donc beaucoup à voir, en piste et en dehors, même si l’apparition de la neige (!) à la mi-journée a quelque peu refroidi les ardeurs et malheureusement laissé pas mal de voitures au garage au lieu de les lâcher sur le circuit qui verra certainement la F1 en 2007.

La barre des 280 chevaux a longtemps constitué la norme maximale dans l’industrie automobile japonaise, avant de tomber en désuétude en 2005 sous les coups de boutoir des voitures étrangères, en particulier des allemandes. Elle reste cependant une sorte de référence que de plus en plus de voitures de types divers atteignent au fur et à mesure des sorties de nouveau modèle. Une nouvelle case est en passe d’être remplie puisque les mensuels japonais révèlent que la nouvelle génération du monospace Toyota Estima lancé le mois prochain va comprendre un modèle doté d’un nouveau moteur V6 3,5l développant les fameux 280 chevaux et un couple de 344 Nm à 4700 tr/mn.

Lancia, qu’on donnait pour mort et enterré il y a quelques années, vit encore et doit sa rémission en grande partie à la seconde génération de l’Ypsilon, qui fut résolument positionnée dès sa sortie de façon fort avisée dans le luxe, territoire ignoré par la Panda, l’autre petite du groupe Fiat. Devant le succès remporté par l’Ypsilon, surtout en Italie, Lancia a continué d’explorer les possibilités du créneau avec bonheur avec des versions bicolores B-kini en 2004. A la présentation de la collection Printemps-Eté à Bologne, l’Ypsilon, se lance dans un style plus osé que le classique raffiné endossé jusque là; plus Prada que Ferragamo en somme.