Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

L’amateur aisé de belles automobiles fait souvent preuve d’une inclination pour les belles montres. L’amour de la mécanique de précision, et surtout la capacité financière à investir dans le beau et cher, à défaut de l’utile raisonnable. D’où une synergie pas nouvelle entre les deux industries, où les montres célèbrent les courses mythiques et apparaissent régulièrement sur les carrosseries. Cela peut aller plus loin si affinités, par exemple la relation étroite entre TAG Heuer et McLaren, qui nous donne aujourd’hui un nouveau fruit: la TAG Heuer SLR for Mercedes Benz, série limitée à 3500 exemplaires.

Lotus avait donné à Genève des indices d’une nouvelle orientation avec le Crossover APX, voici un autre changement de direction, en travers et en contrebraquage. C’est l’Elise Load Lugga, ou la philosophie Lotus appliquée aux pickups trucks, prouvant aux ténors du genre qu’on peut allier plaisir de conduite et utilitaire, ce que peu de constructeurs ont jusqu’ici tenté avec succès.

Selon la désormais classique procédure taillée pour l’internet, Kia vient de dévoiler tout d’abord sous forme de dessins l’aspect de la nouvelle génération du Carens, qui sera exposé au Salon de Madrid en mai prochain. Le Carens est plus grand dans toutes ses dimensions que le modèle actuel, et considérablement plus sexy. La filiation du concept Cee’d est flagrante, et les Coréens n’auront pas mis longtemps à passer à la production.

A force de voir les Techart, Ruf, Gemballa et autres tuners Porschistes se faire des attributs reproducteurs en métal précieux grâce à leurs interprétations plastiques et mécaniques de ses productions, le constructeur de Stuttgart a décidé qu’il avait après tout droit à sa part du gâteau, et vient d’annoncer un kit carrosserie pour la Boxster nommé Sport Design.

General Motors pourra-t-elle vraiment sortir de la vrille fatale dans laquelle elle est embarquée ? Les nouvelles d’aujourd’hui ne vont pas dans ce sens. Le bilan annuel 2005 remis à la SEC, autorité boursière US, fait également état des résultats de 2000 à 2004 revus à la baisse après vérification suite aux erreurs (2 milliards de dollars, une paille) retrouvées dans les comptes de l’année dernière. Quelques dizaines de millions de dollars de gains rayés des bilans, voilà qui va contribuer à rassurer les actionnaires et les futurs investisseurs, si tant est qu’il y en ait encore. Mais c’est du passé. Ce qui n’empêche que le présent n’est pas moins déprimant.