Le Sénat américain veut supprimer les crédits pour véhicules électriques, marquant un virage majeur dans la politique énergétique fédérale. Un avis Elon Musk ?
Un projet de loi du Sénat pour supprimer les crédits d’impôt sur les véhicules électriques
Les républicains du Sénat américain ont récemment dévoilé une proposition de loi budgétaire et fiscale majeure, qui prévoit la suppression progressive, mais rapide, des incitations fédérales en faveur des véhicules électriques (VE). Cette législation vise à abolir le crédit d’impôt de 7 500 dollars destiné à l’achat de VE neufs 180 jours après son adoption. Ce changement radical marque un revirement significatif par rapport à la politique climatique antérieure des États-Unis.
Fin immédiate pour certains véhicules électriques loués
L’un des volets les plus marquants de cette législation concerne les véhicules électriques loués qui sont fabriqués en dehors de l’Amérique du Nord. Pour ces derniers, le crédit d’impôt prendrait fin immédiatement après la promulgation de la loi. Seuls les véhicules loués respectant des conditions strictes – comme une fabrication nord-américaine, des batteries sourcées localement et une teneur minimale en minéraux critiques – pourraient encore bénéficier du crédit durant une brève période transitoire de six mois.
Suppression du crédit pour les véhicules électriques d’occasion
Le crédit de 4 000 dollars pour les VE d’occasion ne serait pas épargné. Il expirerait 90 jours après l’adoption du projet de loi. Ces dispositions plus strictes tranchent nettement avec la version de la Chambre des représentants, qui propose de prolonger les crédits jusqu’en 2025, voire 2026 pour certains constructeurs automobiles n’ayant pas encore atteint le seuil de 200 000 unités vendues.
Un recul pour les énergies propres
La législation du Sénat ne se limite pas aux véhicules électriques : elle cible également les crédits d’impôt pour les énergies renouvelables, établis par la Loi de réduction de l’inflation de 2022. Les projets d’énergie solaire ou éolienne devront débuter dans les six mois suivant l’adoption de la loi pour bénéficier de l’intégralité des crédits fiscaux. Après 2026, ces projets ne recevraient plus que 60 % des avantages, puis 20 % en 2027. Ce resserrement des délais menace la rentabilité de nombreux projets en cours et a déjà provoqué une baisse des actions dans le secteur solaire américain.
Des exceptions ciblées mais limitées
Malgré cette approche restrictive, le projet de loi conserve certaines incitations ciblées, notamment pour les véhicules fabriqués aux États-Unis. Les intérêts sur les prêts automobiles pour ces véhicules resteront exonérés d’impôt jusqu’en 2028, mais cette exemption sera progressivement supprimée pour les contribuables gagnant plus de 100 000 dollars par an.
De même, certains crédits pour les énergies propres – notamment pour la géothermie, l’hydroélectricité et les carburants alternatifs – seront maintenus. Cependant, les valeurs de ces crédits sont réduites, surtout pour les composants importés, ce qui pourrait nuire à l’équilibre commercial et à la compétitivité internationale des projets.
Un revirement stratégique dans la politique énergétique
Cette nouvelle proposition législative représente un changement fondamental dans la politique énergétique fédérale américaine. Alors que plusieurs États, à l’instar de la Californie, visent à interdire la vente de voitures thermiques d’ici 2035, le texte du Sénat prend une direction opposée. Il reflète la volonté du camp républicain et du président Donald Trump de favoriser une approche plus centrée sur la souveraineté énergétique traditionnelle et moins dépendante des subventions fédérales.
Des conséquences profondes pour l’industrie automobile
L’abolition des crédits d’impôt aurait un impact direct sur les constructeurs automobiles, en particulier ceux misant fortement sur l’électrification de leur gamme. Cela pourrait également freiner l’adoption massive des véhicules électriques aux États-Unis, ralentissant les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports.
Notre avis par leblogauto.com
Le projet de loi républicain du Sénat remet en cause les principes de la transition énergétique américaine, en mettant fin à des mécanismes d’incitation qui ont favorisé la croissance des technologies propres. Si cette législation est adoptée telle quelle, elle marquera un tournant historique dans la stratégie énergétique des États-Unis et aura des répercussions à long terme sur l’environnement, l’industrie et les consommateurs.
Source : Autonews.
Crédit illustration : Trellis.
Si le pétrole ne polluait pas, ça serait une excellente mesure.
Les USA produisent du pétrole… Ils seraient même les 1ers producteurs !?
Et le pétrole ne manque pas depuis 3 ans maintenant… Il en a presque trop et il est historiquement peu cher.
Mais même si les VE ont un peu de mal à s’imposer pour le moment… l’avenir… Dans 10 ans, c’est quand même beaucoup plus la VE que la VT !?
Son ex ami Musk doit faire une tête… ?
Dans 3,5 ans … On change tout !