Les ventes automobiles progressent en Europe pour le cinquième mois d’affilée, portées par l’essor des voitures électriques et hybrides.
Les ventes de voitures neuves en Europe ont poursuivi leur redressement en novembre, enregistrant une hausse pour le cinquième mois consécutif. Cette dynamique est largement soutenue par la montée en puissance des véhicules électriques, en particulier dans plusieurs grands marchés automobiles comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Les données publiées par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) confirment un regain d’activité pour le secteur, même si les volumes restent inférieurs à ceux observés avant la pandémie.
Une reprise progressive du marché automobile européen
Selon l’ACEA, les immatriculations de voitures neuves dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et dans les pays de l’Association européenne de libre-échange ont progressé de 2,4 % en novembre, atteignant environ 1,1 million de véhicules. Dans l’Union européenne seule, les ventes ont augmenté de 2,1 % pour frôler les 900 000 unités. Ces chiffres traduisent une amélioration progressive du marché automobile, portée par la demande de véhicules neufs après plusieurs années marquées par des perturbations industrielles et logistiques.
Malgré cette évolution favorable, l’organisation professionnelle souligne que les volumes globaux restent « bien en deçà des niveaux pré-pandémiques ». Cette remarque met en lumière le caractère encore fragile de la reprise, dans un contexte où les constructeurs automobiles doivent composer avec des coûts élevés, des contraintes réglementaires et une concurrence internationale accrue.
Les véhicules électriques gagnent du terrain
L’élément le plus marquant de ces résultats réside dans la forte progression des motorisations électrifiées. Les immatriculations de voitures électriques à batterie ont représenté 21 % du marché dans l’Union européenne, 26 % au Royaume-Uni et près de 98 % en Norvège. Cette tendance confirme l’ancrage croissant de l’électromobilité dans le paysage automobile européen.
Au total, les ventes de véhicules électriques à batterie, d’hybrides électriques et d’hybrides rechargeables ont augmenté respectivement de 44,1 %, 38,4 % et 4,2 %. Ensemble, ces technologies ont représenté 65,6 % des immatriculations dans l’UE, contre 56 % quelques mois plus tôt, en août 2024. Ce basculement progressif du mix de motorisations illustre l’accélération de la transition énergétique dans le secteur automobile, malgré les défis économiques qu’elle engendre pour les industriels.
Les analystes cités estiment d’ailleurs que, sur le long terme, les véhicules électriques constituent l’avenir de l’automobile, même si leur déploiement pose encore des questions de rentabilité et d’adaptation industrielle.
Performances contrastées des constructeurs et enjeux réglementaires
Les résultats par constructeur montrent des évolutions contrastées. Volkswagen et Renault ont vu leurs immatriculations progresser respectivement de 4,1 % et 3 % sur un an. À l’inverse, Stellantis a enregistré un recul de 2,7 %, après trois mois consécutifs de croissance. Du côté des spécialistes de l’électrique, Tesla a connu une baisse de 11,8 % de ses immatriculations, malgré des ventes record en Norvège qui ont limité le repli sur d’autres marchés. Sa part de marché s’est établie à 2,1 % sur le mois.
Le constructeur chinois BYD affiche, quant à lui, une hausse spectaculaire de 221,8 % de ses immatriculations, atteignant une part de marché de 2 %. Cette progression souligne la montée en puissance des marques asiatiques sur le marché européen, dans un contexte de concurrence accrue et de débats autour des politiques commerciales et industrielles.
Parallèlement, l’industrie automobile européenne fait face à plusieurs défis structurels : la pression concurrentielle de la Chine, les tarifs d’importation américains et la difficulté de respecter les réglementations nationales liées à l’adoption des véhicules électriques de manière rentable. La Commission européenne a récemment présenté un plan visant à renoncer à une interdiction effective des voitures à moteur thermique en 2035, après les pressions exercées par le secteur. Cette décision marque l’un des reculs les plus notables du bloc en matière de politique écologique ces dernières années.
Notre avis, par leblogauto.com
Les chiffres de novembre confirment une reprise mesurée mais réelle du marché automobile européen, largement soutenue par l’électrification des gammes. La progression rapide des véhicules électriques et hybrides montre que la transition est déjà bien engagée, même si elle reste inégale selon les pays et les constructeurs. Les performances contrastées des groupes européens et l’essor des marques chinoises soulignent l’intensité de la concurrence. Enfin, les ajustements réglementaires annoncés par l’Union européenne traduisent les tensions entre objectifs environnementaux et réalités industrielles.
Crédit illustration : leblogauto.

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