Tesla en chute libre en Europe : la part de marché s’effondre face à la concurrence électrique

Tesla voit ses ventes plonger en Europe, avec -39% en Allemagne et -40% globalement, alors que les concurrents gagnent du terrain.

Tesla en grande difficulté sur le marché européen des véhicules électriques

Tesla, longtemps considérée comme le pionnier incontesté du véhicule électrique (VE), traverse une période particulièrement compliquée sur le marché européen. Selon les dernières données, les immatriculations de ses véhicules ont connu une baisse brutale dans presque tous les grands pays européens. Cette contre-performance intervient alors même que l’ensemble du secteur du véhicule électrique continue de progresser à un rythme soutenu.

En Allemagne, premier marché automobile d’Europe, les chiffres sont sans appel : les immatriculations de Tesla ont chuté de 39 % en août. Pire encore, sur les huit premiers mois de l’année, la baisse atteint 56 %, d’après l’Autorité fédérale des transports automobiles. Une telle diminution illustre la perte de vitesse de la marque d’Elon Musk face à une concurrence de plus en plus dynamique.

Une baisse généralisée en Europe, sauf en Norvège

L’Allemagne n’est pas un cas isolé. D’autres pays européens stratégiques enregistrent également une forte chute des ventes de Tesla. La France, la Belgique, le Danemark ou encore la Suède affichent des résultats similaires, confirmant un ralentissement généralisé.

Une exception toutefois : la Norvège, marché historiquement très réceptif aux voitures électriques. Tesla y enregistre une croissance de 21 % des immatriculations en août et de 26 % depuis le début de l’année. Ce pays nordique demeure donc un bastion pour la marque américaine, même si ses volumes restent bien plus modestes que ceux du marché allemand.

Une dynamique mondiale défavorable

La crise de Tesla en Europe reflète une tendance plus large au niveau mondial. Sur les six premiers mois de l’année, les livraisons globales de véhicules Tesla ont chuté de 13 %. Si cette tendance se confirme, l’entreprise s’achemine vers une deuxième baisse annuelle consécutive, un signal inquiétant pour les investisseurs et pour son image de leader de la mobilité électrique.

Certes, le constructeur espère compenser partiellement cette baisse grâce au marché américain, où les consommateurs accélèrent leurs achats pour profiter des crédits d’impôt fédéraux avant leur expiration. Cependant, ce levier reste fragile et ne suffira probablement pas à compenser la faiblesse persistante en Europe et en Chine, deux marchés clés où Tesla perd de la vitesse.

La concurrence progresse, Tesla recule

Ce qui rend la situation encore plus préoccupante pour Tesla, c’est que son recul intervient dans un marché globalement en expansion. En Allemagne, les immatriculations de véhicules électriques à batterie (BEV) ont progressé de 46 % en août dans l’ensemble de l’industrie. Autrement dit, la demande est bien là, mais elle se tourne de plus en plus vers d’autres marques.

Au niveau européen, la tendance est similaire : sur les sept premiers mois de l’année, les ventes de BEV ont bondi de 26 %, tandis que celles de Tesla ont chuté de 40 %. Cette divergence montre que Tesla n’est pas victime d’une baisse générale de l’intérêt pour les véhicules électriques, mais plutôt d’un recul face à des concurrents plus attractifs.

Une marque sous pression pour réagir

L’érosion de la part de marché de Tesla en Europe soulève des questions majeures sur sa stratégie. La concurrence locale, avec des acteurs comme Volkswagen, BMW, Mercedes-Benz ou encore Renault, gagne du terrain grâce à des modèles variés, adaptés aux besoins des consommateurs et souvent plus abordables.

De plus, les constructeurs chinois comme BYD, Xpeng ou Nio renforcent leur présence sur le marché européen, en misant sur des véhicules technologiques et compétitifs en prix. Tesla, de son côté, doit composer avec une gamme vieillissante et une guerre des prix qui fragilise ses marges.

Tesla peut-elle redresser la barre en Europe ?

L’avenir de Tesla en Europe s’annonce incertain. La marque conserve une forte notoriété et un réseau de superchargeurs solide, mais ses ventes s’effondrent alors que la demande pour les véhicules électriques explose. Si Elon Musk veut conserver son statut de leader, il devra revoir sa stratégie produit et prix pour s’adapter aux réalités d’un marché désormais hyperconcurrentiel.

Pour l’instant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : Tesla n’arrive plus à suivre le rythme en Europe.

Crédit illustration : Bloomberg.

(8 commentaires)

  1. Les principaux actionnaires de Tesla sont des fonds d’investissements US dont Black Rock et Norges Bank qui gère le fonds souverain norvégien … donc on peut comprendre que la Norvège achète Tesla plutôt que BYD …

  2. Vu les déclarations du patron de Tesla… Vu également les décisions du président des Etats-Unis.
    Je ne pense pas à être le seul à me poser la question :
    C’est mieux d’acheter Américain ou Chinois !?
    Les chiffres parlent… N’en déplaise à certains.

    Le mieux est que l’on favorise les constructeurs européens ou ceux qui fabriquent chez nous.
    (le mieux du mieux, c’est Français !)

  3. je ne m’en lasse pas, et dire que ces crétins d’actionnaires américains propose un pont d’or à l’autre nouille qui dépasse de loin la décence. au nez et à la barbe de tous ces américains qui souffrent de ce capitalisme immonde.ça va leur péter entre les doigts.

  4. il y a 2 points qui freinent tesla: évidement le comportement de Musk mais aussi l’absence de petite tesla, taille id3/megane. En europe c’est crucial, les formats berline (model 3) c’est fini et le Y est désormais très concurrencé. Mais les tesla sont toujours au dessus du game avec leur efficience et leur planificateur. Pas mal de proprietaires de VE sont très déçus de l’informatique embarquée lors des grands trajets et basculent chez tesla à cause de ça. C’est assez étonnant de voir que peu de constructeurs le réalisent. Egalement les bornes hors tesla sont globalement peu fiables

    1. J’ai échangé ce matin avec un patron d’une structure de taxis et VSL, il circulait auparavant avec un TMY. Ce matin il était dans une Xpeng G6 modèle 2024 achetée il y a quelques mois, il m’a indiqué avoir commandé une seconde G6 prévue pour la fin du mois et un gros modèle G9 avec une livraison l’an prochain. Le TMY a été vendu à un professionnel à destination de la Hongrie.
      Il a particulièrement apprécié l’xpeng G6, y compris pour ses 3 semaines de vacances en Autriche, Suisse et Italie du Nord.

  5. Est ce qu’il y a d’autres régions dans le monde ou la baisse est aussi forte? -40% cela ne correspond pas à la baisse de TEsla au niveau mondial.
    en attendant, pour l’Europe la situation est assez claire: produit non renouvelé et pas dans le coeur de cible européen, trop gros, trop cher et un patron qui est vraiment à l’opposé de la bienséance politique. ce gars prend les décisions exactement appropriées pour perdre toute influence ici.

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