Rivian fait montre de prudence et revoit ses prévisions de livraisons à la baisse. La raison ? Toujours les droits de douane. Mais, il y a aussi un très fort ralentissement de la demande de véhicules électriques.
Des prévisions de ventes revues à la baisse pour 2025
Rivian, petit fabricant américain de véhicules électriques, davantage start-up, a annoncé une révision importante de ses prévisions de livraisons pour l’année en cours. Alors qu’elle prévoyait initialement vendre 51 000 véhicules, incluant des pickups, SUV et camionnettes de livraison électriques, l’entreprise table désormais sur un volume compris entre 40 000 et 46 000 unités. Cette réduction de près de 20 % intervient à peine un mois après une réaffirmation des objectifs initiaux, ce qui souligne la volatilité actuelle du marché des véhicules électriques.
Dans le rouge mais du mieux
En parallèle de cette révision à la baisse, Rivian a annoncé avoir enregistré une perte nette de 541 millions de dollars au premier trimestre, marquant une amélioration significative par rapport à la perte nette de 1,45 milliard de dollars constatée durant la même période en 2024. Cette évolution témoigne d’un certain resserrement des coûts et d’une meilleure gestion opérationnelle, même si l’entreprise reste déficitaire.
Un contexte économique et politique défavorable
Cette décision s’inscrit dans un climat économique tendu, marqué par un ralentissement global de la demande pour les véhicules électriques haut de gamme. Selon Rivian, cette baisse d’intérêt est aggravée par les politiques commerciales mises en place par le président Donald Trump, notamment le rétablissement de droits de douane sur les véhicules et pièces détachées importés. Ces taxes, pouvant atteindre 25 %, touchent directement la chaîne d’approvisionnement mondiale et pèsent sur la rentabilité des constructeurs.
Un impact direct sur les coûts de production
RJ Scaringe, directeur général de Rivian, a précisé que ces droits de douane devraient entraîner une augmentation des coûts de production de plusieurs milliers de dollars par véhicule. Même si Rivian fabrique tous ses véhicules aux États-Unis et affirme que la majorité de ses composants proviennent de fournisseurs américains ou de pays liés par un accord de libre-échange nord-américain, les cellules de batterie – un composant clé – sont encore en partie importées. Cela expose la marque à une hausse inévitable de ses coûts.
Une structure de production encore vulnérable
Malgré une fabrication locale, Rivian n’échappe pas à la complexité des chaînes d’approvisionnement mondiales. La dépendance aux matériaux importés, notamment pour les batteries, rend l’entreprise vulnérable aux mesures protectionnistes. Cette situation complique la gestion des marges et des coûts fixes, en particulier dans un secteur déjà très concurrentiel. Scaringe a également souligné qu’au-delà de 2025, il devenait difficile d’estimer l’ampleur des impacts, tant les politiques commerciales peuvent évoluer rapidement.
Notre avis par leblogauto.com
La baisse des prévisions de Rivian est révélatrice des défis actuels du marché des véhicules électriques : tensions commerciales, incertitudes économiques et pression sur les coûts. Alors que la marque continue d’innover, sa capacité à s’adapter à une conjoncture instable déterminera sa place dans un secteur en pleine transformation. La dépendance à des composants stratégiques comme les batteries et l’évolution des politiques tarifaires restent des facteurs clés à surveiller.
Crédit illustrations : Rivian.
Bonjour les pavés… tout ce qu’il ne faut pas faire en VE, à moins que la benne ne serve à charger un groupe électrogène et son carburant, les cycles à pédales (*) étant là pour l’image publicitaire.
(*): Comme disait mon monit au permis moto avec un air entendu, il y a 3 catégories de cycles: « Les motocycles, les cycles à moteur et les cycles à pédales! »…