Polestar s’établit en France : l’électrique haut de gamme fait son entrée

L’annonce était dans l’air, elle devient aujourd’hui réalité : Polestar, le constructeur suédois spécialisé dans les véhicules électriques, lance officiellement ses activités commerciales sur le territoire français. Stephane Le Guevel nous explique le contexte d’implantation de la marque sur notre territoire, et ses ambitions.

Un lancement après de multiples obstacles

L’implantation de Polestar en France n’a pas suivi un parcours linéaire. Contrairement aux autres marchés européens où la marque est présente depuis 2019, la France a dû patienter en raison d’un contentieux juridique avec Citroën concernant la similitude supposée entre les logos des deux constructeurs.

Ce différend, initié en 2018, est désormais réglé. Le constructeur a choisi d’attendre 2025 pour maximiser l’impact de son entrée sur le marché français, préférant arriver avec une gamme complète plutôt qu’avec un modèle unique. Cette stratégie permet à Polestar de proposer immédiatement trois véhicules distincts, couvrant différents segments du marché électrique premium. Cela permet a priori dès l’entrée de jeu de toucher une clientèle la plus large possible sur tout le territoire. Il est temps de découvrir le visage de la gamme Polestar en 2025:

Polestar 2 : la berline qui défie Tesla

Au cœur de l’offensive française figure la Polestar 2, berline électrique compacte positionnée face à la Tesla Model 3. Commercialisée à partir de 46 800 euros, elle propose jusqu’à 659 kilomètres d’autonomie selon le cycle WLTP dans sa version Long Range Single Motor. Le modèle se décline en quatre variantes, allant de 272 à 476 chevaux, avec des batteries de 70 à 82 kWh selon les configurations. La version la plus performante abat le 0 à 100 km/h en 4,2 secondes, rivalisant directement avec les références du segment.

La Polestar 2 se distingue par son système d’infodivertissement développé avec Google, intégrant nativement Android Automotive, l’Assistant Google et Google Maps. Cette intégration technologique poussée, héritée du savoir-faire du groupe Geely-Volvo, constitue l’un des arguments de différenciation face à la concurrence.

Les SUV Polestar 3 et 4 : l’assaut sur le segment en croissance

La Polestar 3, SUV premium de 4,90 mètres, vise le segment E avec un prix de départ fixé à 79 800 euros. Équipée d’une batterie de 111 kWh, elle affiche une autonomie maximale de 706 kilomètres selon la version, avec des puissances s’échelonnant de 299 à 517 chevaux. Sa capacité de recharge rapide jusqu’à 250 kW permet de récupérer 80% de charge en 30 minutes.

Plus audacieuse, la Polestar 4 innove avec son architecture dépourvue de lunette arrière, remplacée par un système de caméra haute définition. Ce SUV coupé de 4,84 mètres démarre à 61 800 euros et propose des performances exceptionnelles avec un 0 à 100 km/h en 3,8 secondes dans sa version Dual Motor. L’autonomie atteint 620 kilomètres, positionnant ce modèle comme le plus rapide de la gamme Polestar.

Un réseau de distribution repensé

Polestar adopte en France un modèle de distribution innovant, s’appuyant sur des « Polestar Spaces » au design scandinave épuré. Le premier showroom ouvrira ses portes en juillet 2025 au Mans, en partenariat avec SAS Thibault Optimum Automobiles. L’objectif vise l’ouverture de 10 points de vente dans les principales villes françaises d’ici fin 2025, avec une expansion à 25-30 sites à terme.

Pour l’après-vente, la marque s’appuie sur l’infrastructure existante de Volvo, offrant dès le lancement plus de 100 points de service sur le territoire national. Cette stratégie permet d’assurer une couverture immédiate et une expertise technique reconnue.

Des ambitions mesurées dans un contexte difficile

L’arrivée de Polestar enrichit l’offre électrique premium française et intensifie la concurrence face aux acteurs établis. Reste à déterminer si la marque parviendra à se démarquer suffisamment de Volvo, déjà perçue comme la référence scandinave premium, pour conquérir sa part du marché électrique français en pleine structuration. A ce sujet, la Polestar 5 est attendue avec impatience pour asseoir ce positionnement…

(6 commentaires)

  1. « le constructeur suédois… »
    … J’ai toujours du mal à lire ça !
    Sino-suédois à minima, me parait plus honnête.

    1. Bah oui !
      Après oui … Il y a quelques % de Suédois histoire de dire !
      Comme RR … Tout n’est pas totalement BMW … Les finitions sont anglaises et peut-être le style ?
      Mais Mini Anglais !? Le drapeau sur les toits est Anglais OK… Mais pour le reste…

  2. Il y a au moins une identité visuelle forte – pas comme les BYD qui sont des interprétations de Tesla Model 3 et Y.
    Reste que le premium électrique est en train de se casser les dents sur la réalité du marché. Il faudra voir comment se comporte la marque sur le SAV et la fiabilité. Mais a priori les réticences sur le badge de la marque sont moins présentes.

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