La FOM a prolongé le grand prix du Mexique de F1 pour plusieurs années. Et ce malgré l’absence (provisoire ?) du héros local, Sergio Perez. Il faut dire que c’est l’un des rendez-vous attendu de la saison.
Un succès populaire indéniable
Depuis son retour en 2015, après une longue absence de 23 ans, le Grand Prix de Mexique de F1 s’est imposé comme l’un des événements marquants de l’année avec ses fans passionnés et son ambiance électrique, notamment dans la partie « stadium ». Construit en 1959, le circuit Autodromo Hermanos Rodríguez a la particularité d’être situé à plus de 2 km au-dessus du niveau de la mer, ce qui affecte l’aérodynamisme et la puissance des moteurs. Toutefois, le circuit a perdu un peu de son caractère spectaculaire avec le remplacement de la terrible courbe Peraltada, qui état une sorte de parabolique incurvée plus rapide que celle de Monza, par un secteur sinueux.
Mais, avec plus de 400.000 spectateurs cumulés l’an passé, le grand prix du Mexique réalise l’un des plus gros scores d’affluence du calendrier. L’éviction de Sergio Perez, pilote mexicain établi de longue date en F1 et vecteur marketing important, pouvait laisser craindre un avenir contrarié pour le Mexique, mais il n’en est rien.
Stefano Domenicali, président-directeur général de la Formule 1, a déclaré : « Nous sommes très heureux d’annoncer que le Grand Prix de Mexico continuera de faire partie de notre calendrier jusqu’en 2028. La Formule 1 est synonyme d’énergie, de passion et d’émotion, et chaque année, l’atmosphère unique créée par nos fans à Mexico est l’une des expériences les plus incroyables et les plus énergiques de notre championnat. »
Le retour d’un pilote mexicain, dans la foulée ?
Certes, d’autres pilotes latinos sont susceptibles de créer de l’intérêt, comme la recrue brésilienne Gabriel Bortoleto chez Sauber ou l’argentin Franco Colapinto. Ce dernier pourrait bientôt, selon les dernières rumeurs, se glisser dans le baquet de la 2e Alpine à la place de Jake Doohan.
Néanmoins, l’intérêt marketing du Mexique est peut-être lié au fait que Sergio Perez, l’idole du pays, pourrait revenir très bientôt. En effet, l’écurie Cadillac prépare son arrivée dans le championnat en 2026 et il se murmure que Sergio Perez serait en tête de liste comme pilote potentiel. Son expérience et son potentiel marketing énorme en Amérique joueraient sa faveur…et donc en faveur du grand prix mexicain.
Pour corroborer cette piste, Sergio Perez sera présent à Miami pour la course de Formule 1 de ce week-end. Or, samedi soir précisément, se déroule un événement « tapis rouge » organisé par Cadillac. Le constructeur automobile affirme que l’événement à Queen Miami Beach, où la livrée Cadillac F1 devrait être dévoilée, sera « le clou culturel du week-end du Grand Prix ». Une grosse annonce pourrait-elle s’y faire, dans la foulée de la prolongation mexicaine ?
L’Europe sous pression
En tous cas, si le Mexique rit, c’est Imola qui risque de pleurer. Le contrat du grand prix d’Emilie-Romagne arrive à son terme et Stefano Domenicali a déjà déclaré qu’il ne pouvait y avoir de place pour deux courses en Italie. Face au poids de Monza, à la concurrence et à la demande accrue de courses mondiales dans le calendrier, la place de l’Europe pourrait bien continuer de se réduire à l’avenir. La F1 bascule toujours plus vers l’Amérique, le Moyen-Orient et l’Asie.
D’autres dates sur le vieux continent sont d’ailleurs sur la sellette : le contrat de Barcelone arrive à son terme en 2026, alors qu’arrive le grand prix de Madrid. Celui des Pays-Bas devrait disparaître également après 2026, tandis que Spa, malgré son statut historique, n’a pu prolonger qu’à la condition d’une rotation avec un autre grand prix.
