L’heure du facelift a sonné pour la DS 4, la compacte premium de la marque DS. Pour marquer le coup, et surtout se synchroniser sur la grande sœur N°8, nous parlerons désormais de DS N°4.
La compacte de DS a poursuivi une carrière plutôt discrète, au sein du principal segment de premium (37%), avec 20% encore de berlines compactes. DS nous apprenait tout de même que 60% des ventes N°4 étaient hors de France.
La première génération de la DS 4 était plutôt exubérante, et un peu incomprise. L’allure de berline compacte était surélevée pour la faire ressembler à un crossover, qui commençaient à être à la mode ! Le facelift la rabaissait alors … lui faisait perdre une partie de sa personnalité, quand une déclinaison Crossback conservait elle la hauteur d’origine. Il fallait suivre. La deuxième génération mettait alors de l’eau dans son vin, à l’instar du reste de la gamme. L’allure générale reste un peu surélevée, mais avec un style largement affiné, et réussi ! Il est sans doute plus élégant et aérien que sa cousine Peugeot 308, devenue un peu « chargée ». Seulement, la tâche n’est pas facile pour le haut de gamme français, particulièrement sur un segment aussi concurrentiel que les berlines compactes. Place alors à un facelift de mi-carrière, pour la relancer.
N°4 : Un changement de nom, un rien pompeux.
On le pressentait, ça se confirme : DS 4 devient N°4 ! La compacte se met à la page du nouveau porte-drapeau électrique N°8. Le style se rapproche aussi de la grande sœur, en toute logique. Si les optiques avant ne changent pas, la signature lumineuse est renouvelée et apporte un bon coup de frais. La calandre est aussi métamorphosée avec un fond noir brillant et un assemblage de facettes pour un aspect plus graphique. L’auto change alors pas mal, sans inclure l’effet lumineux de la calandre de la N°8 … et c’est plutôt heureux ! L’avant en est quand même plus massif, et semble bien terne avec les optiques «EcoLED » d’entrée de gamme.
Pas de changement sur le profil, hormis de nouvelles jantes 19 » notamment sur la nouvelle variante électrique. Nous allons y revenir. On note que le jonc chromé persiste, alors que le matériau devient persona non grata dans l’automobile… Les équipes nous justifiaient que cela aurait eu trop d’incidence dans le cycle de production de l’auto. Le chrome a sinon définitivement disparu de l’avant ; souvenez-vous de la DS 5 à l’époque !
Différences ténues à l’arrière avec des optiques en écaille dont le chrome est obscurci, si si. Surtout, terminé le logo graphique DS, qui laisse place à une inscription de la marque en toutes lettres, comme « c’est la mode ». Il est quand même malheureux de tant suivre la concurrence quand on se veut être la marque haute-couture française ! La méthode est aussi un peu brouillonne : l’inscription pourrait être plus discrète, et la police plus élégante et charismatique. Malgré tout, l’aspect des lettres est valorisant.

Un intérieur pratiquement inchangé
A bord, les changements sont encore plus ténus. Le combiné d’instrumentation conducteur est un peu plus grand (10,25’’), et semble s’inspirer du graphisme de celui du petit frère DS 3. L’écran central tactile de 10 » est inchangé, avec le dernier système en date pour Stellantis. L’écran est notamment apparu sur cette génération de DS 4. Un système qui a montré de grands progrès en qualité d’image, en ergonomie façon smartphone… Il reste en large retrait de ce que l’on retrouve chez Renault avec Android Automotive, une sacrée référence désormais.
Le seul autre changement que l’on aura noté sur la DS N°4 est la disparition du troisième petit écran, qui se destinait à des raccourcis pour l’écran principal. Une intention louable, mais un fonctionnement pas si limpide, alors que l’écran tactile reste quand même accessible ! Seulement, on aurait aimé que sa disparition soit plus discrète… Le nouveau support a tout juste un aspect relativement travaillé, mais on ne pourra pas y positionner grand-chose. On aurait préféré un support téléphone à induction … alors qu’il reste positionné (caché) dans le profond rangement avant. Finalement, le plus gros changement est dans la jolie maille en relief de la version d’entrée de gamme Pallas. L’effet est valorisant et réussi, presque plus que la sellerie alcantara-cuir-tissu de l’ex-Performance Line. Si la planche de bord en Alcantara est valorisante, l’ambiance en est quand même très sombre. La ceinture de caisse reste assez haute, à l’allemande.
Le sacro-saint cuir bracelet de montre, heureusement fidèle au poste.
Le chic du chic purement DS, qui fort heureusement perdure, reste incarné par le cuir Nappa bracelet de montre. DS lui associe des inserts de bois de frêne, sur cet exemplaire Blanc nacré. Là l’intérieur épuré, valorisant et « Lounge » de la DS N°4 prend tout son sens. Il est vrai qu’il n’avait pas besoin de beaucoup de retouches.
L’habitabilité arrière reste assez limitée, tant en garde au toit qu’en espace aux jambes, une constante sur beaucoup d’autos de l’ex-PSA. Le volume de coffre est également plutôt restreint avec un maximum de 430 L sur la version Hybrid 145, 360 pour la Plug-in Hybrid 225 et 390 L pour la nouvelle version électrique.

La voici enfin, cette DS 4 électrique !
Facelift de mi-carrière, nouveau look, nouveau nom, rien n’était trop beau pour l’arrivée de la déclinaison électrique de la DS 4.. N°4. L’auto adopte alors globalement les caractéristiques techniques de sa cousine e-408 … qui se fait bien discrète pour l’instant. Le moteur électrique de 213 ch et 343 Nm de couple est une déclinaison de celui des récents cousins e-3008 et consorts. La batterie associée est de 58,3 kWh nets.
Des spécifications plus prestigieuses que celles de l’e-308, avec ses 156 ch et 51 kWh nets issus de la petite sœur e-208. Malgré tout, l’autonomie annoncée de 450 km WLTP n’établit pas vraiment de nouvelle référence, une valeur plutôt moyenne. Il est vrai que la concurrence compacte n’est pas celle qui se bat pour les meilleurs chiffres électriques… ceci afin de contenir les tarifs dans le raisonnable. La puissance de charge maximale est à 120 kW, avec un temps de 20 à 80% annoncé en environ 30 minutes. Là-aussi, on a vu mieux.
Cependant l’auto pourra bénéficier du V2L pour alimenter des petits matériels externes, et bénéficie du préconditionnement de la batterie, en automatique (avec le GPS embarqué qui programmera les arrêts recharge) ou en manuel. Aussi, la régénération est réglable via les palettes au volant, selon trois niveaux.

Deux offres hybrides persistent sur la DS N°4.
On retrouve la récente motorisation dite hybride de 145 ch (le mild-hybrid 48 V du nouveau trois-cylindres ex-Puretech à potentiel roulage électrique, et le récent cumul des puissances des deux moteurs), et l’hybride rechargeable 225 ch qui persiste.
Dans le détail, si la puissance reste ici identique, l’architecture évolue à l’image de l’offre 195 des cousins SUV, attendue sur l’imminente 308 facelift. La boite double embrayage e-DSC faite en collaboration avec Punch Powertrain des mild-hybrid (et embarque un 7e rapport en hybride rechargeable) se substitue également à l’ancienne e-EAT8 de chez Aisin. L’autonomie électrique est en hausse avec 81 km, (batterie de 14,6 kWh) une valeur bien plus en vogue avec ce qui se pratique aujourd‘hui. N’oublions tout de même pas que les compactes du groupe VAG (Golf, A3) ont mis la barre très haute avec la nouvelle génération de PHEV, et plus de 100 km mixte. Cette version annonce un joli progrès de 0,3 s au 0 à 100 km/h (7,4 s)
Le diesel, n’est pas si mort !
Et finalement la surprise du chef de la N°4 a presque été constituée par le maintien de l’offre … diesel ! Il s’agit du 1.5 BlueHDi 130, seul diesel « normes compatibles ». Hélas, ce dernier est bien malheureusement refusé aux cousines C5 X et 408 et serait alors la toute dernière motorisation à profiter de la convaincante boite Aisin EAT8, également la seule non électrifiée. Un élan de réalisme, avec un lancement certes ultérieur, sans aucun doute «post-Tavares ». En effet, les concurrentes germaniques font encore largement appel à leurs 2.0 TDI et 2.0d, éventuellement micro-hybridés. Ne le cachons pas, on n’a pas encore vu mieux que le diesel pour l’autoroute … usage qui semble bien être mis de côté de nos jours. Le diesel n’est sans doute pas une mauvaise idée en association avec la douce boite EAT8, et une confortable voyageuse comme la N°4.
Hélas, la vraie distinction assurément DS et premium qu’était la suspension pilotée par caméra a quitté le catalogue en catimini l’an dernier. La N°4 décidément rentre un peu dans le rang, hélas. DS nous assurait que le compromis sans artifice était très convaincant.

Pour conclure
On peut alors dresser un bilan plutôt en demi-teinte pour cette nouvelle DS N°4. Depuis le lancement, l’auto n’a cessé de perdre des équipements et ce facelift continue la démarche : finie la suspension pilotée par caméra, le deuxième petit écran tactile… DS Automobiles a aussi écrémées les teintes. Le « champagne », le rouge, plus chatoyantes que l’offre actuelle « blanc gris noir » tout juste réhaussée par le « Vol de Nuit » gris violacé, issu de l’ex-Collection Antoine de Saint Exupéry.
L’auto perd alors de son charme et de ses spécificités. L’avant peut gagner en personnalité avec la nouvelle calandre et la signature lumineuse renouvelée, mais il semble que cela fonctionne plutôt en teinte foncée. On attend alors avec impatience la prochaine « Collection » et une livrée spécifique chaleureuse. On ne comprendra jamais que DS ait pu arrêter la teinte spécifique Whisper, violet foncé raffiné et distinctif, qui équipait les toutes premières autos de la marque.
La N°4 accueille malgré tout l’inédite déclinaison électrique, qui forme une offre assez unique au sein des compactes premium, malgré des spécifications sans exploit. Il est heureux que le client DS N°4 puisses tout de même choisir entre électrique, micro-hybride, hybride rechargeable et diesel, pour contenter un maximum de besoins.
Les commandes seront ouvertes le 2 Juin auprès de DS Automobiles ; lancement commercial en octobre. Tarifs encore inconnus.
*DS AUTOMOBILES* histoire de rappeler aux gens just derriere qu’ils ne font pas des presse-agrumes…
D’autres faisaient des moulins à café… 😉
Quand VW offre jusqu’à 320cv et 79kWh à son ID3 pour presque 600 km d’autonomie, DS n°4 plafonne à 213cv, 58kWh et 450 km.
Encore un joli flop à venir, surtout que la grille de prix risque d’être salée.
Enfin, la philosophie des 2 marques est largement différente… Si DS ferait 1/10 des ventes de l’ID.3 … ça serait un triomphe !
Après la base est déjà relativement ancienne … Celle de la 308 de 2021.
Stellantis a fait des gros progrès dans les VE et les plateformes multi-énergies.
C’est une base modeste pour la VE… Ils feront sûrement, nettement mieux dans 3 ans.
C’est déjà bien d’avoir le choix dans les motorisations.
Après, il ne faut pas qu’ils soient trop gourmands dans les tarifs.
Comme la 308, la DS N°4 s’achète pour son châssis, sa finition et son look.
La Plate-forme serait l’EMP2 V3 de 2021 dérivée de l’EMP2 V2 de 2016, elle-même, dérivée de celle de 2013…
La grosse évolution sera la STLA Medium…
C’est donc une évolution pour patienter… Pas vraiment pour gagner des PdM.
Rien à voir par rapport à la N°8 beaucoup plus ambitieuse… Et plus moderne.
Oui enfin la philosophie ca ne transporte que l’imaginaire, une voiture ça doit transporter dans le monde physique !
Mais pourquoi Stellantis s’évertue à faire des VE moins performants que le reste des constructeurs….
Sur les critères d’achat, il peut avoir des critères plus importants que simplement l’autonomie.
OK, la version VE n’ira pas très loin… Bon
Après suivant les goûts… Cette DS est franchement plus belle qu’une Tesla (tout modèle) intérieure extérieure.
Le comportement routier n’est pas mauvais !? La finition plus que correcte… Avec des compteurs au centre du volant… Etc.
On voudra aller loin ? …La Diesel est là et les versions PHEV progressent bien en Autonomie full elec… 80 km de mémoire… Etc.
Ce n’est pas l’auto du siècle, mais elle lui reste des arguments.
La seule qui était potable est maintenant flinguée avec cette calandre « wish »