En pleine tempête mondiale suite aux droits de douane américains, l’incertitude et la volatilité prédominent face aux changements de pied du Président Trump. Face à tout cela, BMW devrait prochainement booster sa production aux USA au sein de sa trentenaire usine de Spartanburg. Trump doit jubiler.
Depuis son implantation en 1994 à Spartanburg, en Caroline du Sud, BMW a su faire de cette usine un modèle d’efficacité industrielle et un levier économique stratégique. En 30 ans, elle est devenue la plus grande usine BMW au monde en volume. Cependant, elle incarne aussi la transition énergétique de la marque allemande.
En produisant des modèles à succès comme les X3, X5 ou X7, et en se préparant à la production de véhicules électriques, l’usine de Spartanburg s’impose comme un acteur incontournable de l’automobile aux États-Unis et à l’international.
Une usine géante au service de la performance mondiale
L’usine BMW de Spartanburg s’étend aujourd’hui sur environ quelques 750 000 mètres carrés et emploie plus de 11 000 collaborateurs. Elle produit plus de 400 000 véhicules par an. Cela en fait la plus importante unité de production du groupe BMW en termes de volume.
Parmi les modèles emblématiques fabriqués sur ce site figurent : la famille des SUV X articulée autour des X3, X4, X5, X6 et X7. Devait suivre le XM le fameux SUV hybride haute performance.
Spartanburg joue donc un rôle majeur dans le succès commercial de la gamme X, prisée pour son design, sa polyvalence et ses performances. La gamme SUV à l’hélice plait outre-atlantique.
Forte exportation
L’usine de Spartanburg n’est pas seulement tournée vers le marché américain. Elle exporte environ 50 à 60 % de sa production vers plus de 120 pays. En 2024, BMW a exporté près de 225 000 véhicules depuis ce site. Outre le volume, cela représente une valeur de plus de 10 milliards de dollars. Cela confirme la place de premier exportateur automobile des États-Unis en valeur pour BMW !
Cette orientation à l’export renforce la position de BMW comme acteur mondial. Et cela, tout en faisant de Spartanburg un atout logistique et économique clé pour le groupe.
Une réponse stratégique à la transition électrique
Face aux enjeux environnementaux et à la transformation du marché automobile, BMW a entamé une transition majeure vers l’électrification. Spartanburg est au cœur de ce projet :
- 1 milliard de dollars ont été investis pour adapter l’usine à la production de véhicules 100 % électriques.
- 700 millions de dollars supplémentaires financent la construction d’une nouvelle usine à Woodruff, située à proximité, qui sera dédiée à la fabrication de batteries haute tension.
L’objectif est clair : produire au moins six modèles 100 % électriques d’ici 2030. Ces investissements massifs permettent à BMW d’anticiper la réglementation, de réduire son empreinte carbone et de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
Woodruff : un écosystème électrique en devenir
L’usine de Woodruff comprendra des installations technologiques de pointe. Elle jouera un rôle complémentaire à Spartanburg, notamment en assurant la fourniture des batteries haute tension pour les futurs modèles électriques.
Cette synergie entre les deux sites représente un modèle de production intégrée et durable, « aligné avec les engagements environnementaux du groupe BMW. »
Une montée en puissance programmée
Pour répondre à la demande croissante, BMW prévoit d’ajouter des équipes supplémentaires à Spartanburg. Cette mesure permettrait d’augmenter la capacité de production de 80 000 véhicules par an, tout en maintenant un niveau de stock stable sur le sol américain
Le constructeur revendique environ aux alentours de 30 jours de stocks aux États-Unis, ainsi que de certains stocks et composants, et compte maintenir des prix stables sur la plupart des modèles américains jusqu’à la fin du mois de mai prochain
Cette stratégie vise clairement à préserver les prix de vente pour les consommateurs, dans un contexte de pression sur les coûts de production et d’approvisionnement.
Un impact économique et social majeur
Depuis son ouverture, l’usine de Spartanburg a produit plus de 6,5 millions de véhicules. Au-delà des chiffres, elle représente un puissant moteur économique pour la région de la Caroline du Sud : création de milliers d’emplois directs et indirect, contribution significative au PIB régiona, séveloppement d’un écosystème local de fournisseurs et de sous-traitants
BMW a ainsi su s’ancrer durablement dans le tissu industriel et social américain.
Une vitrine de l’innovation BMW
Spartanburg illustre aussi la capacité de BMW à innover. Et ce, que ce soit en matière de robotisation, d’intelligence artificielle ou de gestion logistique. L’usine s’appuie sur des technologies de pointe pour optimiser la chaîne de production. Cela permet aussi de réduire les délais et de garantir une qualité irréprochable.
La digitalisation des procédés permet également de suivre en temps réel la fabrication de chaque véhicule. Cela permet également à BMW de personnaliser l’assemblage selon les besoins du marché.
Notre avis par leblogauto.com
L’usine de BMW à Spartanburg est bien plus qu’un site de production : c’est un hub stratégique au carrefour de la performance industrielle, de l’innovation technologique et de la durabilité environnementale. Elle incarne la transformation d’un constructeur centenaire vers un modèle plus vert, connecté et globalisé.
Avec ses investissements massifs dans l’électrique, l’ouverture de Woodruff et l’augmentation de sa capacité, BMW entend confirmer son ambition de rester parmi les leaders sur le marché nord-américain et mondial, en construisant dès aujourd’hui la mobilité de demain.
Avec ce hub, BMW est armé pour répondre aux droits de douane de Donald Trump. Sauf que si l’Europe instaure en réponse des droits de douane réciproques, ce seront les SUV BMW X vendus en Europe qui seront taxés… BMW va devoir choisir quel marché favoriser. En s’installant il y a des années à Spartanburg, la marque a visiblement fait un choix à l’époque.
Sources : Automotive News et BMW.
Crédit photo : BMW.
HS :
Le Moniteur Automobile revient en France
😀
autre HS:
C’est moi ou le nouveau Blog génère nettement moins de commentaires qu’auparavant? Beaucoup moins de lecture de pages également?
Allez c’est reparti pour un tour de coups de com de l’industrie allemande.
VW il y a des années nous abrutissait de communiqués sur son développement électrique à coup de milliards.
Là BMV, Merco et Oudi vont nous abrutir de milliards d’investissements aux USA… va falloir tenir les fausses promesses 4 ans.
Après il adepte de télé réalité le Mec, donc suffit de communiquer comme lui. Sky is the limit.
qu’est ce qui n’est pas vrai ?
Cela dépend pour quel Sujet : Trump, Musk, Lancia, Alfa Romeo et Peugeot sont clivants donc là vous avez du commentaire à foison.
Avant c’était Audi, VW, DS, Ploué et Marchione ou la chute de Goshn.
C’est sûr que pour les magnifiques articles sur Aston, Pagani, Le Mans ou un illustre constructeur disparu y’a moins de monde pourtant ce sont mes articles préférés. Que voulez vous les gens commentent ce qui les énerve en ce moment.
En somme les ricains vont devoir payer leurs produits plein pot pour avoir quelques usines qui reviennent et cela aura un effet dans 5 ans quand le gars sera parti … s’ils ne l’ont pas plombé avant.
En faisant ça… BMW donne raison à la politique de Trump !
Après, c’est plus facile de le faire quand l’on est déjà implanté sur place.
Aussi, des usines, on ne les construit pas pour qu’un mandat de 4 années… Il ne fut pas oublié la logique des timings de l’industrie.
Les Allemands ont un peu le cul entre deux chaises… USA, Chine… Juste avant 2022, la Russie.
C’est chaud pour eux.
Je pense qu’il faut voir cela comme une tendance… Non pas comme une lame de fond.
(il y a du bon dans la politique de Trump… Mais c’est pour les USA… Pas pour nous !)
chaque pays joue solo. L’exception mondiale c’est l’UE où on pense (un peu) à nos voisins
@Amiral, ce soir sur BFM Business, c’était justement le sujet.
Il « aurait » deux Europe maintenant ?
Une Europe soumise… Libre-échangiste à fond sans taxe même (du suicide selon moi)
Et une Europe pour l’intérêt général qui défend son industrie et les emplois de demain et près à se défendre en ripostant aux taxes.
disons que la France est une exception en europe: un pays aux finances mal gérées et qui importe plus qu’il n’exporte. Les autres pays europeens sont mieux gérés
Bon ….. BMW a du retard sur les japonais , exemple Makita parmi d’autres .
Né en 1915 , Makita a une usine aux USA depuis 1985.
exemple : Une ponceuse ponceuse excentrique BO5041J Makita vendue sur Amazon ou Leroy Merlin est Made in USA , c’est rentable , prix compétitif et c’est de bonne qualité le Made in USA .
Trump veut du Made in USA , c’est bien , La France de Macron ne veut rien sauf des OQTF , c’est un autre choix ….
Je vois trop le rapport avec les OQTF… Un réel problème, mais qui n’a rien à voir avec le sujet.
Trump à raison sur le principe… sauf qu’il bosse naturellement pour l’Amérique, mais contre nous « l’Europe »…Il nous compare à une seconde Chine.
Je suis pour une politique européenne à la Trump… Mais pas Pro-Trump… grosse nuance !
Pas allégeance à TRump / JD Vance.
Notre pétrole est l’électricité nucléaire et EnR.
Faisons et développons nos Excel, Word, Autocad, Revit, etc.
Développons nos VE et tout leur Supply Chain …à la Chinoise
ils sont réactifs parce qu’ils font de la bagnole ! et je trouve que faire de la bonne bagnole chez ceux qui nous ont envahi de monstres dans les tranches d’âges plus jeunes consommateurs, je trouve que c’est bien