Volkswagen cible l’Egypte pour produire et renforcer sa présence en Afrique

Alors que la marque diminue ses effectifs européens de manière très sensible, Volkswagen cible un pays africain envisageant en effet de produire des véhicules en Egypte pour compenser la baisse de la demande en Europe et conquérir de nouveaux marchés locaux.

Volkswagen se tourne vers l’Afrique pour compenser le ralentissement européen

Face à une demande en recul sur le marché automobile européen et à la montée en puissance de concurrents asiatiques, le groupe Volkswagen redéfinit sa stratégie internationale. L’Afrique, et plus particulièrement l’Égypte, est au cœur de ce recentrage. Le constructeur allemand souhaite transformer ce pays du Moyen-Orient en un futur hub de production pour servir aussi bien le marché local que les marchés voisins d’Afrique et du Moyen-Orient.

Lors d’une interview, Martina Biene, directrice générale de VW Group Africa, a confirmé l’intérêt du groupe pour le territoire égyptien :

« Nous sommes très intéressés par l’Égypte en tant que plaque tournante de production et nous espérons pouvoir annoncer un projet commercial très bientôt », a-t-elle déclaré.

Une stratégie en deux phases

La stratégie de Volkswagen en Égypte s’articule en deux étapes. Dans un premier temps, le constructeur automobile envisage de mettre en place une unité d’assemblage en exploitant des infrastructures existantes. Cette méthode permettrait une implantation rapide à moindre coût, tout en testant le potentiel réel du marché local.

Dans un second temps, la construction d’une usine complète pourrait suivre, sous réserve du succès initial et d’un environnement économique favorable. Cela permettrait à VW de bénéficier d’une production localisée, de réduire ses coûts logistiques et d’accéder plus facilement aux marchés africains voisins.

Un contexte favorable à l’investissement industriel en Égypte

L’initiative du groupe allemand s’inscrit dans un contexte de reconstruction économique en Égypte. Après deux années de crise économique, le gouvernement égyptien multiplie les efforts pour attirer les investissements étrangers directs, en particulier dans des secteurs jugés stratégiques, comme l’automobile.

Les autorités locales voient dans cette industrie un levier de croissance économique, tant en matière d’emplois que d’exportations. Elles estiment que la demande nationale en véhicules pourrait dépasser 8 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie, ce qui représente une opportunité significative pour les investisseurs.

La position géographique stratégique de l’Égypte, aux portes de l’Afrique et à proximité du Moyen-Orient, constitue un autre atout majeur. Elle pourrait permettre à Volkswagen de réduire les délais de livraison, tout en répondant aux besoins d’un vaste bassin de consommateurs émergents.

Un repositionnement mondial face aux défis européens

Ce projet égyptien est également une réponse aux difficultés structurelles que rencontre Volkswagen en Europe. Le groupe a entamé une réduction de sa capacité de production et de ses effectifs en Allemagne, justifiée par :

  • Une demande intérieure affaiblie,
  • Des coûts de production élevés,
  • La montée des marques chinoises aux tarifs plus compétitifs.

Notre avis par leblogauto.com

L’intention de Volkswagen de s’implanter en Égypte traduit une réorientation vers les marchés émergents, en particulier africains. En s’adossant à la dynamique de relance économique égyptienne, le constructeur vise non seulement à compenser le recul du marché européen, mais aussi à profiter des opportunités commerciales régionales. Si le projet se concrétise, il pourrait marquer le début d’un nouveau chapitre industriel pour Volkswagen en Afrique.

Avec : Bloomberg.

Crédit illustration : VW.

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