Mercedes propose un pacte douanier innovant entre les USA et l’Union européenne

Mercedes suggère un accord douanier équilibré entre l’Union Européenne et les USA pour faciliter l’import-export de véhicules sans tarifs.

Mercedes-Benz au cœur des négociations transatlantiques

Dans un contexte de tensions commerciales persistantes, Mercedes compte jouer un rôle proactif dans la facilitation des échanges transatlantiques. Le PDG de l’entreprise, Ola Källenius, a proposé une formule originale et équitable : pour chaque voiture importée de l’un des deux blocs commerciaux, une voiture de l’autre bloc serait également autorisée à entrer en franchise de droits de douane. Cette idée vise à créer une parité douanière entre les États-Unis et l’Union européenne, tout en stimulant le commerce bilatéral de manière équilibrée et durable.

Un système de réciprocité douanière pour relancer les échanges

Selon Ola Källenius, cette proposition représente une solution gagnant-gagnant qui pourrait renforcer la confiance commerciale entre les deux puissances économiques. Il l’a affirmé dans une interview accordée au magazine Spiegel :

« Pour chaque voiture qui quitte les États-Unis ou l’Europe, une voiture de l’autre côté entre en franchise de droits de douane. »

Cette idée simple repose sur un mécanisme de réciprocité douanière directe, et pourrait constituer la base d’un futur accord commercial ciblé dans le secteur automobile. Cela permettrait notamment de stimuler les exportations tout en limitant les déséquilibres commerciaux, source fréquente de tensions politiques et économiques.

Un levier de négociation stratégique pour l’UE et les USA

La proposition de Mercedes-Benz intervient à un moment clé : les négociations sur les droits de douane entre l’Union Européenne et les États-Unis sont à nouveau sur la table. Des discussions informelles ont déjà lieu entre les autorités américaines et les grands constructeurs automobiles allemands, notamment BMW, Volkswagen et Mercedes, selon des sources relayées par Reuters.

En jouant un rôle de « caisse de résonance », Mercedes ne cherche pas seulement à défendre ses propres intérêts, mais aussi à servir de pont entre les décideurs politiques des deux continents. Comme l’a souligné Källenius dans une autre interview au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, Mercedes se veut partie prenante et force de proposition dans ces discussions.

Un précédent potentiel pour d’autres secteurs industriels

Au-delà de l’industrie automobile, l’idée avancée par Mercedes pourrait ouvrir la voie à une nouvelle approche des négociations commerciales internationales, basée sur des accords sectoriels équilibrés. Källenius estime que cette proposition pourrait même servir de modèle pour d’autres industries confrontées à des barrières douanières similaires, notamment dans les domaines de la haute technologie, de l’énergie ou des biens de consommation.

Cette proposition arrive à un moment où les relations commerciales entre les grandes puissances mondiales sont à la croisée des chemins. Alors que la Chine continue de dominer certaines chaînes d’approvisionnement stratégiques, les relations commerciales transatlantiques pourraient gagner en stabilité grâce à des accords plus ciblés et plus souples, à l’image de celui que Mercedes propose.

Un enjeu industriel et géopolitique

L’initiative de Mercedes dépasse largement les enjeux purement économiques. En cherchant à faciliter l’importation de véhicules américains en Europe, et vice-versa, le constructeur automobile contribue activement à renforcer les liens économiques entre les États-Unis et l’Union européenne.

Ce type de partenariat industriel pourrait également limiter les effets néfastes de politiques protectionnistes, tout en soutenant les chaînes d’approvisionnement mondiales dans un environnement géopolitique de plus en plus incertain.

Notre avis par leblogauto.com

Avec cette proposition de réciprocité douanière, Mercedes ne se contente pas de défendre ses intérêts. En effet, l’entreprise allemande se positionne comme un acteur stratégique du dialogue économique international, tout en démontrant sa volonté de bâtir un avenir commercial plus stable, équitable et durable. Si cette idée venait à être concrétisée, elle pourrait marquer un tournant dans les relations économiques transatlantiques. Avec des si… Restera à se demander quel écho cette proposition aura en bout de course auprès de l’administration Trump…

Source : Reuters. Crédit illustration : Mercedes.

(5 commentaires)

  1. Que peut exporter les US en nombre face aux importations allemandes ?
    On va échanger des productions UE avec des productions US d’entreprises allemandes, japonaises ou coréennes implantées aux US ?

  2. Comme dit dans le message précédent.
    L’accord c’est une Mercedes construire aux EU et prévue d’origine pour le marché européeen contre une Mercedes construite dans l’UE prévue d’origine pour être vendu aux EU, ou c’est on fabrique des voitures européennes (genre 3008) aux EU alors qu’elles étaient auparavant construites en Europe en échange d’une Mercedes construite dans l’UE prévue d’origine pour être vendu aux EU ?
    Dans le premier cas il faut y réfléchir, dans le second non, le risque réel est que ça se transforme en second cas.

  3. Si Mercedes le propose c’est qu’il devrait s’y retrouver mais peut être pas tous les constructeurs et l’Europe qu’en pense t elle ?

  4. le commerce international est d’un complexe, j’ai du mal à tout piger, mais nos « amis  » teutons n’ont pas l air de faire cas de la solidarité européenne, et baissent leur froc comme d’hab.

  5. Ah … Nos amis les Allemands peuvent devenir des champions pour cirer les pompes aux États-Unis ou la Chine quand il s’agit de conserver des PdM … Là, l’UE n’existe même plus !

    Mais néanmoins, Friedrich Merz est déjà nettement moins faux derche qu’Olaf Scholz

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