Une tendance de fond
Depuis quelques années, la donne a changé avec une volonté politique désormais de la part de la FIA de soutenir la diversité et l’inclusivité dans le sport automobile. On peut y voir un simple opportunisme de communication, un moyen de surfer sur l’air du temps, mais toujours est-il que des choses concrètes se mettent en place.
Abbu Pulling, engagée en W Series, est affiliée à l’Alpine Academy dont fait partie l’allemande Sophia Floersch. Ferrari a intégré la jeune britannique de 13 ans Ella Stevens à sa propre académie qui compte déjà dans ses rangs la néerlandaise Maya Weug, engagée en Formule Régionale Européenne, et la brésilienne Aurélia Nobels qui court en F4 Italienne. Jessica Hawkins a récemment pris le volant d’une Aston Martin F1, cinq ans après les essais de Tatiana Calderon avec Sauber Alfa Romeo.
McLaren se lance à son tour et vient d’annoncer l’engagement de Bianca Bustamante, 18 ans, lors de la saison 2024 de la F1 Academy avec le nouveau partenaire principal officiel Cisco. Bianca Bustamante rejoint le programme de développement des pilotes McLaren, devenant ainsi la première femme pilote à s’inscrire au programme de développement de l’équipe.
Des résultats vraiment prometteurs ?
On apprend du communiqué que Bianca, 18 ans, originaire des Philippines, est impliquée dans la course automobile depuis l’âge de cinq ans, remportant plusieurs championnats de karting à travers l’Asie. Jusqu’à présent dans sa carrière en monoplace, Bianca a participé à la série W, au championnat de Formule 4 des Émirats arabes unis, à la Formule 4 italienne, à l’USF Juniors et plus récemment à la saison 2023 de la F1 Academy. Elle compte deux victoires et deux podiums cette saison avant la dernière manche de la série 2023 au Grand Prix des États-Unis à Austin.
Pour avoir un étalonnage précis, il faut tout de même observer les résultats dans les séries européennes qui restent celles de référence, sans faire injure aux autres championnats régionaux. Bustamante a disputé la saison 2022 des W Series mais n’a pas fait mieux qu’une 9e place, très loin des performances de Jamie Chadwick, la championne W Series qui elle aussi n’a pour l’instant pas réussi à monter en grade. En F4 italienne, seulement un meeting avec Prema, en fond de peloton.
L’implication de Bianca dans le programme de développement des pilotes McLaren, dirigé par Emanuele Pirro, lui permettra de rejoindre le vivier de talents de l’équipe dont l’objectif principal est d’aider les pilotes à progresser vers la Formule 1, l’IndyCar et la Formule E.
Emanuele Pirro, directeur du développement des pilotes McLaren Racing, a déclaré :
« Je suis heureux que Bianca rejoigne notre programme de développement des pilotes. C’est un jeune talent prometteur qui possède une brillante éthique de travail et qui est étroitement alignée sur les valeurs de notre équipe. J’ai hâte de travailler avec Bianca sur son développement en tant que pilote de course. Nous sommes également ravis que Bianca représente l’équipe dans la série F1 Academy et nous avons hâte de la voir courir en papaye en 2024. »
Andrea Stella, directeur de l’équipe McLaren F1, a déclaré :
« L’équipe est ravie que Bianca nous rejoigne et que McLaren s’implique dans la F1 Academy. Être une équipe diversifiée et inclusive est l’un de nos principes fondamentaux. Nous sommes donc heureux d’être aussi impliqués dans le travail de la Formule 1 sur le sujet important de l’amélioration de la diversité des genres dans le sport automobile. Nous sommes également impatients de voir Bianca grandir et progresser au sein du programme de développement des pilotes McLaren Racing sous la direction d’Emanuele. »
Je ne peux m’empêcher que cette pilote a été recruté aussi grâce à son physique, plutôt avenant.
Après, comme tous les pilotes, tout autant que le talent, il faut avoir de la chance.
Souhaitons à Bianca une carrière bien remplie.
Je n’attend rien de cette F1 Academy, je ne pourrai pas être déçu 🙂
Ce ne sont « que » des F4…
« Être une équipe diversifiée et inclusive est l’un de nos principes fondamentaux. »
Discrimination positive, donc. A elle maintenant de faire fructifier cette chance reçue. Indépendamment de son talent, il y a encore du chemin de la F4 à la F1… c’est loin d’être gagné d’avance.
Le gros souci de cette F1 Academy, c’est qu’il n’y a pas assez de femmes pilotes en F3, F2 ou championnats équivalents.
Donc c’est « obligé » de descendre le niveau pour avoir assez de pilotes alignées. Dans 5 ans peut-être qu’ils pourront passer à des F3, puis espérer que cela permettent à qq unes de passer en F2.
Mais, on le voit avec d’autres pilotes, les budgets sont tels qu’il est impossible de s’aligner (hommes ou femmes d’ailleurs).
Quand on voit des Doriane Pin, Lilou Wadoux pour ne parler que des FR qui n’ont même pas eu l’opportunité d’une demi-saison (après l’endurance c’est une belle carrière hein).
Par contre, ce qui me dérange beaucoup, c’est cette F1 academy, qui ressemble à un prétexte #metoo, pour permettre à des jeunes femmes de faire mumuse dans un championnat rien que pour elle et qui n’offrira certainement aucun débouché.
En parlant de Doriane justement, j’ai la certitude que si elle arrivait par miracle en F1, on peut toujours rêver, elle serait au moins aussi rapide que plus de la moitié du plateau actuel. Il suffit de voir son premier relais à Road Atlanta la semaine dernière, au bout de quelques tours, elle a complètement oublié le reste du plateau GT au volant de l’Huracan rose.
Quand on voit des pilotes de cette trempe, on comprend que les meilleurs pilotes du monde ne sont plus tous en F1.
La féminisation de tout est un suicide civilisationnel.
Mais LOL ! C’est quoi cette remarque issue de 1950 ?
Ce n’est pas de la féminisation, c’est simplement un championnat de F4 pour les pilotes femmes. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous supprimer vos privilèges de mâle.
Elles ne seront pas mises dans un baquet de F1 (ni même de F2) si elles n’ont pas le niveau.
1) En 1950, on vivait mieux qu’en 2023.
2) J’ai encore le droit de ne pas penser comme tout le monde sans recevoir des LOL d’adolescent attardé ou c’est interdit ?
3) Mes privilèges de mâle ? Vous en voyez beaucoup ? Mourir d’accidents du travail ? Remplir les prisons ? Etre la rue ?
@Franck Boizard, à quel niveau est ce qu’on vivait mieux en 1950 qu’en 2023?
Vous m’insultez là @Franck Boizard ? Adolescent attardé ? En plus d’être misogyne dans vos propos vous êtes validiste ? Sacré palmarès…vous traitez les gens de « mongoles » aussi je suppose ?
En 1950 on vivait mieux ? Mais LOL PTDR ROFLMAO !
63 ans d’espérance de vie en 1950. Pensez-y car je subodore que vous en êtes pas loin vu vos réflexions 😉
En 1950 on avait une mortalité infantile de 52 pour millie (5,2%). Pensez-y.
En 1950, on avait encore plein de maladies disparues ou quasi disparues maintenant. On mourrait beaucoup jeune. On n’avait pas de retraite, pas le temps, on mourrait avant ou rapidement après…c’est le début des réformes des trimestres exigibles et en gros, on était 2 ans à la retraite en moyenne avant de canner.
En 1950, le salaire était plus bas en euros constants que maintenant. Le SMIG nouvellement créé était à 78 Francs (des aniens Francs) par semaine de 40 heures soit 3 € environ de maintenant…………….pensez-y !
Alors oui, vous avez parfaitement le droit de penser ce que vous voulez, mais j’ai aussi parfaitement le droit de trouver cela totalement mysogyne, sexiste, et idiot.
Vous trouvez 1950 mieux car vous ne l’avez pas vécu.
Si vous ne voyez pas les privilèges des hommes par rapport aux femmes, il faut ouvrir les yeux…salaires, remarques, chances professionnelles, etc.
Dorian Pin par exemple met la misère à bien des pilotes, et même certains qui ont été en F2 ou même en F1…elle n’aura jamais sa chance en monoplace. Pourquoi ? Car elle est née femme.
Et simplement votre remarque montre combien les femmes doivent subir tous les jours. Mais vous avez le droit…oui.
J’ai un point de vue plutôt nuancé sur les séries ‘limitées’ (que ce soit sur le genre ou autre critère). Elles ont pour moi peu d’intérêt, nuisent à la cohérence de la discipline, détournent potentiellement des budgets. Je préfère mille fois un Vendée globe avec des femmes dans le match, qu’une W series.
D’un autre côté pour dénicher les futures pépites il faut suffisamment de candidats, et on peut dire qu’aujourd’hui c’est plutôt déséquilibré à l’entrée. Si ces séries peuvent proposer des exemples, créer un appel d’air qui incitera plus de jeunes filles à tenter le coup, alors c’est clairement bénéfique.
Le jour où une Jeanne Verstappen fêtera son 3e titre F1 les W series seront inutiles.