Nissan diminue encore la production à Kyushu en raison d’une pénurie de puces, affectant plusieurs modèles et aggravant une conjoncture déjà fragile.
Une nouvelle réduction de production due à la pénurie de semi-conducteurs
Nissan Motor s’apprête à réduire une nouvelle fois la production sur son site de Kyushu, conséquence directe des perturbations persistantes dans la chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs. Selon une source proche du dossier, le constructeur japonais diminuera la fabrication de 1 400 véhicules supplémentaires la semaine prochaine, un nouveau coup dur pour l’usine située dans la préfecture de Fukuoka. Cette décision intervient juste après une réduction précédente de 900 véhicules, preuve que la situation ne s’améliore pas pour l’instant.
La cause principale de ces perturbations est liée aux difficultés d’approvisionnement provenant de Nexperia, un fournisseur de puces détenu par des intérêts chinois. Ce contexte met en lumière la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales dans l’industrie automobile, où les composants électroniques jouent un rôle crucial dans les groupes motopropulseurs modernes, les systèmes d’assistance à la conduite et l’équipement embarqué. Pour Nissan, ces retards impliquent un ajustement immédiat de ses cadences de production afin de limiter l’impact sur ses lignes d’assemblage et de préserver la continuité industrielle autant que possible.
Des modèles stratégiques touchés par les ralentissements
Les nouveaux ajustements de production concerneront plusieurs modèles clés. Parmi eux, le monospace Serena et le SUV Rogue, commercialisé localement sous le nom de X-Trail, sont directement affectés. Ces véhicules, importants dans le portefeuille de Nissan, pourraient voir leurs délais de livraison s’allonger. Le constructeur a toutefois assuré, dans un communiqué, qu’il cherchait à minimiser l’impact sur les clients une fois que l’approvisionnement en semi-conducteurs sera stabilisé.
Le constructeur se contente pour l’instant d’indiquer qu’il prend les mesures nécessaires pour gérer les risques, sans préciser la nature exacte de ces actions. Parallèlement à Kyushu, l’usine d’Oppama devrait également être affectée, notamment avec une baisse de production concernant la compacte Note. Cette réduction simultanée sur plusieurs sites témoigne d’une tension plus large qui touche différentes gammes du catalogue Nissan et impose une gestion fine des ressources disponibles.
Ce ralentissement intervient dans un contexte déjà complexe pour la marque. Nissan a récemment fait état d’une chute de 16,5 % de ses ventes au détail au Japon sur le premier semestre de l’exercice fiscal. Cette baisse est alimentée, selon le constructeur, par des inquiétudes accrues des clients concernant la situation financière de l’entreprise. La pénurie de puces et les interruptions de production ne font qu’accentuer cette période d’incertitude.
Une période délicate pour Nissan et ses opérations nationales
La situation survient à un moment stratégique, alors que Nissan cherche à maintenir sa compétitivité face à un marché automobile japonais en pleine mutation. L’usine de Kyushu avait repris un rythme normal au début de la semaine, mais cette accalmie aura été de courte durée. Dès le 24 novembre, la production devra à nouveau être ajustée, confirmant que la normalisation de l’approvisionnement est encore loin.
Cette instabilité démontre à quel point l’industrie automobile reste vulnérable aux fluctuations d’approvisionnement en composants électroniques. Les semi-conducteurs sont désormais indispensables aux architectures automobiles modernes, et la moindre perturbation peut entraîner des effets en cascade sur les volumes de production. Pour Nissan, l’enjeu est d’autant plus important que la marque cherche à restaurer la confiance des consommateurs japonais tout en consolidant ses opérations industrielles.
Alors que certains concurrents ont réussi à sécuriser des sources alternatives ou à adapter leurs plateformes, Nissan se heurte toujours à des contraintes significatives. La pression s’accentue sur sa gestion opérationnelle, et l’entreprise doit jongler entre les impératifs de production, les exigences commerciales et les attentes des clients. Dans ce contexte, la reprise normale des chaînes dépendra largement de la capacité des fournisseurs à rétablir un flux stable de composants essentiels.
Notre avis, par leblogauto.com
Nissan traverse une période délicate, marquée par des perturbations d’approvisionnement qui fragilisent davantage une situation commerciale déjà tendue. Les réductions de production touchent des modèles stratégiques et risquent de peser sur les délais de livraison. La dépendance aux semi-conducteurs souligne une fois de plus les vulnérabilités de la filière automobile. La capacité du constructeur à stabiliser ses opérations sera déterminante pour regagner la confiance du marché domestique.
Crédit illustration : Nissan.

« Nissan traverse une période délicate…. »
…. Ah !? Que Nissan ? 😉🤭