Lotus dément vouloir fermer son usine au Royaume-Uni et envisage une production américaine pour éviter les tarifs.
Lotus nie toute fermeture de son site historique à Hethel
Le constructeur automobile britannique Lotus a formellement démenti les rumeurs concernant la fermeture de son usine emblématique à Hethel, en Angleterre. Dans un communiqué publié le 28 juin, la marque a déclaré qu’il n’existait « aucun plan de fermeture » et que l’entreprise poursuivait « ses opérations normales ». Lotus, filiale du groupe chinois Geely, affirme explorer des options stratégiques pour améliorer son efficacité et maintenir sa compétitivité sur le marché mondial.
Une usine sous pression face aux droits de douane américains
Cette déclaration intervient après des informations du Sunday Times et du Financial Times selon lesquelles Geely aurait envisagé la fermeture de l’usine, notamment en raison des lourdes pertes financières et des nouvelles barrières douanières imposées par les États-Unis. Le gouvernement britannique serait intervenu en urgence pour convaincre le groupe de maintenir la production sur le sol britannique, bien qu’aucun détail officiel n’ait été confirmé par le Département du Commerce.
L’usine de Hethel, qui emploie environ 1 300 personnes et représente le cœur historique de Lotus depuis 1966, aurait été mise en péril par la chute de 33 % de la production automobile au Royaume-Uni, combinée à des tarifs douaniers punitifs de 25 % sur les véhicules importés aux États-Unis.
Lotus envisage une production locale aux États-Unis
Dans un contexte économique tendu, le PDG de Lotus, Feng Qingfeng, a confirmé que l’entreprise envisage sérieusement de relocaliser une partie de sa production aux États-Unis. Cette stratégie permettrait d’éviter les taxes à l’importation, en particulier pour le marché américain qui représente un cinquième des ventes mondiales de la marque.
Lors d’un appel sur les résultats du premier trimestre, Feng a indiqué que Lotus avait entamé des discussions approfondies avec des partenaires stratégiques, bien qu’aucun site n’ait été confirmé. Une hypothèse crédible serait l’utilisation de l’usine Volvo en Caroline du Sud, qui dispose d’une capacité excédentaire, Volvo étant également sous contrôle de Geely.
L’Emira en ligne de mire pour la fabrication US
Le coupé Emira est au centre des discussions. Avec 5 272 unités vendues dans le monde en 2024 et 2 578 exemplaires écoulés rien qu’aux États-Unis (en hausse de 21 %), ce modèle pourrait être produit localement. Une source citée par Automotive News Europe a laissé entendre que l’Emira pourrait être le premier modèle fabriqué sur le sol américain.
Cependant, l’exportation de ce modèle a été suspendue en avril, après l’imposition des nouveaux tarifs douaniers par Donald Trump. Grâce à un accord négocié, ce tarif a été réduit à 10 % et l’Emira version 2026 devrait à nouveau être livrée aux États-Unis dès août.
Le poids des tarifs sur les véhicules électriques
Lotus a également été contraint de cesser les livraisons du SUV électrique Eletre aux États-Unis après que l’administration a quadruplé les droits de douane sur les véhicules électriques chinois, les faisant passer de 25 % à 100 %. Ces restrictions ont contribué à une chute des livraisons mondiales de Lotus de 42 % au premier trimestre, avec seulement 1 274 unités écoulées.
Un futur incertain mais une volonté affirmée
Malgré une perte nette de 183 millions de dollars au premier trimestre et une dette qui atteint 3,3 milliards, Lotus continue de croire en l’avenir de son usine de Hethel. Le site, rénové en 2022 grâce à un investissement de 100 millions de livres par Geely, reste selon l’entreprise « le cœur de la marque Lotus ». Toutefois, l’exploration de la production américaine s’intensifie, dans une logique de protection du marché nord-américain face aux barrières commerciales.
Avec : Automotive News.
Crédit illustration : Lotus.

Les Chinois comprennent qu’il ne faut pas trop abuser l’utilisation des anciens labels européens comme MG, Volvo, etc. Sans laisser au minimum quelques attaches comme les usines… Leurs lieux d’assemblage … Qui permet de dire que Bugatti est français par exemples, de la part des Allemands… Mais personnes n’est dupe … Lotus est déjà 90 % chinois.
Il faut laisser quelques miettes… Aux CONsommateurs d’Européens
ça alors, encore une relocalisation, est ce que ça signifie que Trump va réussir à réindustrialiser les USA ?
parce qu’ils font encore quelques chose en Angleterre.
Les chinois se sont empressé de tous délocaliser en China a Wuhan pour faire tous sauf des lotus..
RIP LOTUS