Flambée du cours du brut après une baisse de production de l’Opep+

Les cours de brut en hausse de plus de 6 %

Les cours du brut ont furieusement grimpé lundi. Une flambée qui fait suite à une réunion technique de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+), au lendemain de l'annonce de plusieurs membres du cartel d'une importante coupe de leur production de brut.

Vers 12H15 GMT (14H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, grimpait de 6,38% à 84,99 dollars.

Parallèlement, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, gagnait quant à lui 6,29% à 80,43 dollars.

Tant en Europe, qu’aux États-Unis, les cours semblent vouloir s’envoler de sorte à enregistrer leur plus forte hausse quotidienne depuis les envolées des premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine en mars 2022.

L’Opep+ prend note des ajustements de production

L'Opep+ a pris note lundi des ajustements volontaires de la production de plusieurs grands pays exportateurs de pétrole, réduction annoncée dimanche.

Le cartel tentant de nous persuader qu'il s'agissait "d'une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier".

Priorité aux revenus

De l’avis même des experts, cette baisse de production signifie bel et bien que l’Opep+ est prêt à défendre un prix plancher largement supérieur à 80 dollars le baril et à donner la priorité aux revenus. Et à préserver donc sa manne pétrolière.

Huit pays – l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït, le Kazakhstan et le Gabon- ont décidé de réduire de plus d'un million de barils par jour leur production dès mai prochain, et jusqu'à la fin de l'année 2023.

Un cours de pétrole revenu ces derniers jours à leurs plus bas niveaux depuis plus d’un an

Une baisse de production loin d’être justifiée par une stabilité des marchés, donc … argument pourtant mis en avant par les pays producteurs pour justifier ces mesures.

Rappelons en effet, que la récente crise bancaire avait lourdement pesé sur les prix du pétrole, les marchés préférant s'éloigner des actifs à risque, plus volatils, durant des périodes incertaines. Mi-mars, les deux références du brut étaient tombées à leurs plus bas niveaux depuis plus d'un an.

Notre avis, par leblogauto.com

Les experts notent que la plupart des réductions seront effectuées par des pays qui produisent au niveau ou au-dessus des quota" imposés par l'Opep+, ce qui signifie selon eux que les réductions de l'offre vont être effectives et qu’un resserrement du marché devrait être constaté.

Reste à connaître l’impact qu’auront de telles mesure sur les prix à la pompe.

Sources : AFP

(30 commentaires)

  1. Le résumé du leblogauto est clair … c’est conjoncturel… nous verrons plus tard !! Les politiques énergétiques ne ce font pas à la petite semaine !!

  2. Je m’attendais à ce que tous les écolos applaudissent des 2 mains cette mesure et demandent de renforcer encore cette mesure de réduction de production d’hydrocarbures.
    Mais ils doivent être encore au travail, ou pas vu la news …

    1. Bah, cela fait l’effet de la taxe carbone… Mais sans les avantages…
      Au lieu que l’état français qui aurait pu récolter les taxes pour les redistribuer aux plus pauvres !?
      … Cette manne va tomber dans les mains de Poutine pour son armée et pour MBS et autres dictatures pétrolières.
      On est biaisé, comme d’hab… Mais doublement cette fois-ci

      1. « Bah, cela fait l’effet de la taxe carbone… Mais sans les avantages…
        Au lieu que l’état français qui aurait pu récolter les taxes pour les redistribuer aux plus pauvres !?
        … Cette manne va tomber dans les mains de Poutine pour son armée et pour MBS et autres dictatures pétrolières. »

        tout à fait SGL
        tu as récité Jancovici, à quelques mots près, mais le contenu y est….

        ….en revanche, puisque tu prends Jancovici comme exemple, je ne me souviens pas d’avoir lu ou entendu lui dire du bien des ENR, entendu lui recommander de couvrir la France de panneaux solaires ou d’éoliennes offshore.

        SGL, lorsque tu lis un article, regardes une vidéo de Janco, aurais tu une vue, une lecture sélective?

  3. Flambée des cours du pétrole, j’avais pas compris le jeu de mot.

    Pour le reste, je laisse les débats habituels et les relents communautaires s’échapper. Ça m’amuse uniquement quand il y a des Ouïghours, que voulez vous…

    1. Les Ouïghours sont en Arabie Saoudite !??? ?

      Le sort des Ouïghours en Chine + la réalpolitik en Arabie Saoudite = Accord commercial avec la Chine pour le pétrole

  4. @SGL (tu t’es encore pris une claque en 24h, mais tu en collectionne tellement)
    voici je t’écrivais dans la semaine, quand tu t’excitais sur la baisse du cours du pétrol qui avait baissé.
    Pour la baisse des prix (relative d’ailleurs), je t’avais dit que les russes et l’opep ajusterons leur production. ça n’a pas tardé, 24 ou 48h plutard, c’est fait. (je n’ai même pas lu l’article tellement c’était évident)

    Avant même qu’ils ne s’ajustent, la japon achetait son baril à 70 dollars

    J’ai beau retourner la question dans tous les sens possibles et imaginables, je ne vois pas où on gagne.
    Ils ont parié sur un effondrement de l’économie russe (et donc du régime) en 3 mois. ça n’a pas pris, maintenant, on est assis sur une branche qu’on a commencé à scier

    cours du rouble/euro sur les 6 dernier mois (sur les 6 derniers mois, le rouble s’est apprécié de 50%)
    https://www.boursorama.com/bourse/devises/taux-de-change-euro-rouble-EUR-RUB/

    Leur monnaie est adossée à des matitères premières, la notre sur du droit de propriété et de la confiance
    https://kurs-dollara.net/fr/oil-price/grafik_urals.html
    le prix de l’oural actuellement se négocie à 85 dollar et il monte.

    Si seulement tu retenais 10% de ce quelques uns t’apportent comme informations (articles inclus), ça serait pas mal.

    @SGL : évite la réponse en mode victime
    et il s’agit ici d’économie. N’amalgame pas les sujets

    1. « tu t’es encore pris une claque en 24h » sur quoi donc ?… Je ne parle que de faits… Que je confirme aujourd’hui !

      Maintenant, je constate que vous jouissez que le pétrole monte …. Effectivement, à terme, Poutine sera renforcé si la hausse se perdure.

      Cela aura pour effet d’accélérer notre transition… Dans un sens, ce n’est pas plus mal.

    2. @ruffus Quel rapport avec les sanctions de l’UE ou la guerre en Ukraine ? Le prix du baril a chuté (en dollars) pour des raisons économiques (prévisions de croissance mondiale faible + taux d’intérêts élevés), l’OPEP baisse la production, c’est vieux comme l’OPEP. La cible est un prix du baril > 100$.

      Par ailleurs il ne faut pas oublier que le maximum de production a été atteint par la plupart des pays de producteurs mais il est préférable politiquement pour l’OPEP+ d’annoncer une baisse de production choisie.

      Pour revenir sur les sanctions, comme je l’ai déjà dit bien sur l’effet économique est négatif pour toutes les parties (UE – Russie), on se prive volontairement d’une énergie bon marché, comment pourrait-il en être autrement.
      Mais je vous repose encore une fois la même question ruffus : qu’elles options nous avions ? rentrer en guerre ? ne pas réagir ? Toutes ces options ont un coût bien supérieur. Ne pas oublier que ces sanctions ont été votées à l’unanimité par tous les pays de l’UE, Hongrie exceptée. Il est plus facile de penser que tous nos dirigeants sont des ânes mais ça n’est pas réaliste.
      La Hongrie qui d’ailleurs subit une inflation record (la plus forte des pays membres), bien qu’elle continue à utiliser du gaz + pétrole Russe, ce qui montre bien que les sanctions économiques ne sont pas la cause première de l’inflation mais, comme déjà expliqué, 1- tensions sur la chaîne d’approvisionnement suite à reprise économique + forte que prévue 2- augmentation du prix du gaz / pétrole qui a commencé avant la guerre.

      Le cours du rouble / euro qui augmente sur 10 ans est tout à fait normal pour une économie en développement. Ex pour les fameux BRICS :
      – le cours du Real (brésil) a plus que doublé depuis 10 ans vs l’euro
      – le cours de la roupie (Inde), pas loin de doublé (de 55 à 90)
      – le cours de rand (Afrique du Sud) a quasiment doublé depuis 10 ans

      À ma connaissance l’UE n’a pas pris de sanctions économiques vis à vis de ces pays.

      Pour le Yuan c’est différent car la Chine le maintient artificiellement bas.

      Encore une fois votre discours est trop copié collé sur RT news pour paraître honnête.

      1. dri
        Le cas de la Hongrie est plus complexe que ça. Avoir du pétrole et gaz ne suffit pas forcement à maintenir le niveau de l’activité économique du pays.

        Oui, avoir de l’énergie permet de faire tourner les usines, de les alimenter, de livrer la production. Le problème est que la Hongrie est un grand sous-traitant des usines en Allemagne. Donc si les usines allemandes toussent, alors la Hongrie s’enrhume.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_en_Hongrie

        La Hongrie est aussi une puissance agricole, et donc dépend des engrais. Le prix du gaz a augmenté, mais celui des engrais encore plus. La Hongrie a pu disposer d’autant de gaz qu’auparavant, mais qu’en est il de son industrie chimique, surtout celui de la fabrication d’engrais azoté? Importation ou exportation? Si elle a dû payer très chèrement son engrais importé, voire pire en ne pouvant pas acheter autant que nécessaire, alors son secteur agricole va en pâtir grave

        Et puis ne pas oublier les tensions entre l’UE et le président de la Hongrie. L’UE menace de suspendre (ou a suspendu) les aides européennes. Quelques milliards € en moins, ça freine les activités économiques d’un petit pays

        Et enfin, la Hongrie n’a pas l’euro.
        Un déplacement monétaire de quelques milliards € de l’UE vers d’autres zones est négligeable pour la monnaie €
        En revanche, pour un petit pays seul, une petite fuite monétaire peut rapidement devenir un drame

        Bref, la Hongrie dispose de gaz et pétrole russe comme avant, en plus cher,….mais pas ses partenaires économiques.

  5. C’est pas possible l’union européenne a dit que le prix du pétrole russe ne doit pas dépasser 60 dollars. Interdit

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/02/les-europeens-decident-de-plafonner-a-60-dollars-le-baril-le-prix-du-petrole-russe_6152752_3234.html

    Les sanctions sont extraordinaires, elles ont imposé un baril à moins de 60, nos industries vont devoir payer leur petrol à 80 voir 100 dollars maintenant. Ils auraient été plus efficaces de ne rien faire. Ou mieux, éviter de dire qu’on va détruire leur économie.

  6. Et bien on va voir si Pouyanné tient sa promesse à 2€/L ! il sera peut être sauvé par l’euro qui remonte face au dollar.

  7. qui ici écouterait les propagandes de Poutine???

    ce n’est pas parce qu’on serait opposé à Poutine qu’on doit lui contredire à tout.

    Poutine a dit qu’il doit aller en Ukraine pour éliminer les Nazis. Personne ici ne lui a cru

    Poutine a dit que si l’UE boycotte le pétrole et gaz russe, alors l’UE va souffir économiquement. Peut on lui donner tort?

    1. @wizz, grâce aux économies tout azimute et dans tous les domaines et grâce aussi à la fée météo, l’Europe s’en est sortie beaucoup mieux que prévu… Alors que l’on avait que très peu de temps pour s’y préparer.
      … le nouveau challenge est l’hiver 2023/24.
      Car l’on ne sera pas encore prêt …. Mais nos projets de réhabilitation des bâtiments explosent, le chômage est impossible dans le bâtiment… t’industrie nucléaire et EnR !
      Cela booste notre économie !
      Il y a une nette amélioration depuis un an !
      Pour finir avec le gaz et pétrole Russe… Il nous faut encore de temps… Mais les solutions seront là avant 5 ans !

    2. il y a baisse de la consommation de pétrole et gaz, mais ce n’est pas forcement grâce aux économies d’énergie

      -Je baisse le chauffage chez moi. Mon patron baisse le chauffage au bureau. Il fait froid. Je mets un pull, mais continue à vivre, à travailler, à être autant productif qu’avant. Ça, c’est de l’économie

      -Mon patron ne peut plus payer une telle facture d’énergie. Il ferme un jour par semaine, ou se met en chômage technique pendant 1 mois. Ça aussi, ça permet de baisser la consommation d’énergie, de gaz et pétrole. Et la production baisse d’autant. Mais ça, ce n’est pas de l’économie mais de la récession

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