Brexit : les constructeurs automobiles allemands s'alarment
par Elisabeth Studer

Brexit : les constructeurs automobiles allemands s'alarment

Les constructeurs britanniques ne sont pas les seuls à redouter les affres du Brexit. Leurs homologues allemands s'alarment eux aussi des possibles conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord.

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Les constructeurs britanniques ne sont pas les seuls à redouter les affres du Brexit. Leurs homologues allemands s'alarment eux aussi des possibles conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord.

Des conséquences fatales selon les constructeurs allemands

Les constructeurs automobiles allemands ont mis en garde mercredi contre les conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans avoir préalablement réglé les modalités techniques de leur divorce.

"Les conséquences d'un" non-accord "seraient fatales", s'est ainsi alarmée la VDA, association de l'industrie automobile allemande, à l'issue du vote.

Ce cri d'alarme voit le jour alors que l'’accord promu par la Premier ministre britannique Theresa May pour la sortie du Royaume-Uni de l’UE a subi une défaite écrasante au parlement mardi dernier. Laissant l’avenir du pays dans le flou et des constructeurs prêts à affronter ce qui constitue à leurs yeux le “pire scénario”, selon le terme même employé par BMW : un Brexit sans accord.

«Sans une solution ordonnée, pratique et concrète pour les entreprises, des emplois dans l'industrie automobile, en particulier du côté britannique, sont en jeu » ont fait savoir les constructeurs allemands.

Appel à des échanges exempts de droits de douane

Prévoyant qu'une telle situation conduise à des pertes d'emplois outre Manche et sur le continent européen, BMW, Volkswagen et Daimler, société mère de Mercedes-Benz, ont par ailleurs appelé les politiciens britanniques à clarifier le Brexit et à redoubler d'efforts pour qu'un commerce exempt de droits de douane puisse continuer.

«Nous exhortons toutes les parties prenantes concernées à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour établir la certitude dont nous avons tant besoin pour notre entreprise et pour maintenir le commerce véritablement sans friction sur lequel repose notre réseau de production international», a déclaré BMW.

Les enjeux liés au libre échange également importants pour l'Allemagne

Certes, le Royaume-Uni serait le premier à pâtir de la perte du libre-échange avec les marchés européens, 80% des véhicules assemblés dans le pays étant exportés, et qui plus est, principalement vers l'Union européenne. Mais pour l'Allemagne, les enjeux sont également importants.

En 2016, le marché britannique représentait le plus grand marché d'exportation des constructeurs automobiles allemands. Lesquels avaient y vendu 800 000 véhicules neufs au pays de sa Majesté, soit 20% de leurs exportations mondiales totales. Les groupes automobiles allemands exportent des volumes moindres vers la Chine et les États-Unis, étant dotés de capacités de production dans ces deux pays.

Volkswagen confronté à l'absence de site industriel VW au Royaume-Uni

Les droits de douane constituent particulièrement un problème pour les constructeurs à bas volume et à forte marge comme Toyota, qui a une usine à Derby, et Nissan qui dispose de sites de production à Sunderland, mais également pour Volkswagen qui n’a pas d’usine au Royaume-Uni et qui compte sur les importations pour servir ses clients britanniques.

"Nous avons pris note avec regret des résultats du vote au parlement britannique", a déclaré pour sa part Volkswagen.

«Cela représente une nouvelle phase d’incertitude et entrave notre capacité à planifier. Nous et l'ensemble du secteur avons besoin de clarifier la nature des relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Chaque nouveau retard dans le processus de décision du Brexit met en péril les investissements et les emplois », a déclaré VW.

Craintes d'un blocage au niveau logistique

BMW, qui assemble 60% de ses Mini dans une usine à Oxford, dans le sud de l’Angleterre, dépend largement des composants importés des usines allemandes de BMW. En préparation du Brexit, Il a renforcé sa procédure logistique pour y inclure des options de fret aérien.

Daimler a déclaré de son coté que son objectif était de garantir que les marchandises puissent continuer à entrer et à sortir du Royaume-Uni rapidement après le Brexit.

Sources : Reuters, VW, BMW, Daimler

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Pour résumer

Les constructeurs britanniques ne sont pas les seuls à redouter les affres du Brexit. Leurs homologues allemands s'alarment eux aussi des possibles conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord.

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