Le Toyota RAV4 doit se battre en Europe face à une concurrence féroce. Pour y améliorer encore sa performance commerciale, il passe donc par la case restylage. Il s’enrichit d’une version hybride, une première sur ce modèle du catalogue, et compte sur cette technologie pour convaincre une cible encore plus large.
Style extérieur
Toyota arbore un nouveau langage de style, déjà vu sur les faces avant des Aygo, Auris, Avensis et Yaris. C’est au tour du RAV4 désormais, qui voit ses phares plus discrets, reliés par un bandeau noir, avec le logo bleuté en son centre. Avec les feux arrière également redessinés, le SUV exhibe une signature full LED, à l’avant comme à l’arrière, qui le rend ainsi plus moderne. Il dispose tout de même de quelques signes distinctifs qui le démarquent des autres modèles de la gamme, avec simplement quelques badges disséminés sur les côtés et à l’arrière. Les deux boucliers également remodelés font partie du package de modifications. Quant au profil, il n’évolue pas d’un pouce ! Voici pour le tour du propriétaire.
Style intérieur et équipement
A l’intérieur, on note quelques ajustements en termes de choix de matériaux, et aussi de qualité de finition. Toutefois, il faut se contenter d’un simple similicuir avec une surpiqûre pour rehausser un peu le cachet de cet habitable globalement triste. Néanmoins il faut reconnaître le confort de la sellerie, et l’espace à bord qui participe à la sensation d’aisance pour chacun des passagers. Au chapitre des équipements, le RAV4 ne manque de rien, que ce soit en termes d’aides à la conduite (maintien de file, régulateur à radar etc…) ou de fonctions de vie à bord. L’aspect daté et l’ergonomie perfectible de l’écran tactile, posent quelques petits problèmes d’intuitivité.
Sur la route
Au volant, on apprécie la douceur de chacun des démarrages, une des caractéristiques des modèles hybrides Toyota. Seulement le moteur thermique se rend rapidement nécessaire à la traction, dès qu’on appuie un peu trop fort sur l’accélérateur, ou que l’on dépasse les 30 km/h voire moins suivant les situations. Et quand on arrive à ne pas craquer la coque de l’œuf sous le pied, l’autonomie en mode ZE n’excède pas les 2 km. Pour autant, le système hybride permet véritablement de garder une consommation contenue en ville où l’on peut obtenir des chiffres remarquables, aux alentours des 6 ou 7 litres. C’est là en effet que le bloc électrique excelle pour aider à soulager le 4 cylindres de 143 ch. La puissance cumulée de 197 ch, faisant ainsi de ce SUV généraliste l’un des plus performants du marché, permet au RAV4 de s’arracher avec une étonnante vigueur. Toute cette cavalerie surprend en faisant rapidement atteindre au véhicule des vitesses répréhensibles. Le chrono de 8,3 secondes pour atteindre les 100 km/h n’apparaît pas usurpé.
Sur l’autoroute, la consommation se stabilise vers les 9 litres pour amener à rythme stabilisé les 1 625 kg de notre RAV4. Mais les routes de l’arrière pays de la région de Valence nous ont montré un visage moins intéressant de la voiture. La faute à la transmission qui accompagne toutes les hybrides de la marque nipponne. Celle-ci s’est améliorée de génération en génération, et ne manque pas pourtant d’efficacité. Toutefois les montées en régime, dès que l’on sollicite la puissance pour avaler les kilomètres d’une montée de col, rendent la vie à bord moins facile à supporter. Le bruit envahissant dans les phases d’accélération s’avère ainsi un grief avec lequel il faut composer. La programmation de la boite autorise un mode sport et séquentiel, cependant on n’a jamais véritablement senti une différence. La tenue de route du RAV4 n’a rien de rédhibitoire, même si, pour le confort, on aurait aimé une caisse qui s’assoit moins largement sur ses appuis.
Tarif et conclusion
En commercialisant le nouveau RAV4 hybride, Toyota redéfinit la construction de sa gamme. Celui-ci remplace ainsi la version 4X4 grâce à l’adjonction d’un moteur sur l’essieu arrière en option, et le Diesel à transmission intégrale disparaît. Non seulement la marque pense désormais le vendre principalement en deux roues motrices, mais pense également que la part de l’hybride sera très largement majoritaire dans le mix des ventes. Et pourtant, il faudra débourser au moins 33 400 euros pour se l’offrir, avec déjà pas mal d’options dont la caméra de recul, le démarrage sans clé ou les feux full LED. Comme pour Lexus, on peut s’interroger sur le choix d’une solution non rechargeable, mais aussi sur le tarif assez élevé pour le segment.
Crédit photos : Le blog auto, Toyota
+ | Douceur de fonctionnement en ville |
Consommation en ville | |
Equipements de série | |
– | Transmission CVT |
Non rechargeable |
Toyota RAV4 Hybride | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres essence |
Cylindrée (cm3) | 2494 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 145/197 à 5700 |
Couple (Nm) à tr/mn | 206 à 4400 |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale non permanent |
Boîte de vitesses | ECVT |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Double triangulation |
Freins | Disques AV / AR |
Jantes et pneus | 225/65R17 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 180 |
0 à 100 km/h (s) | 8,3 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 5,1 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,9 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5 |
CO2 (g/km) | 117 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4610 |
Largeur (mm) | 1850 |
Hauteur (mm) | 1680 |
Empattement (mm) | 2660 |
Volume de coffre (l) | 501->1633 |
Réservoir (l) | 56 |
Masse à vide (kg) | 1625 |
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30 Commentaires sur "Essai Toyota RAV4 hybride : En douceur"
Moi je me demande si les auteurs des essais de voitures essayent les voitures… Vu que les photos proviennent du dossier de presse Toyota, on peut légitimement se poser la question.
Mais oui, l’auteur l’a essayée. Des photos de l’essai ont d’ailleurs été rajoutées. Mais nous étions un peu court en choix, donc les photos de presse de Toyota sont un utile complément.
Et les vues drone et travelling « garanties maison » sont ici:
http://www.dailymotion.com/video/x3mr4r1_essai-leblogauto-2016-toyota-rav-4-vues-drone_auto
http://www.dailymotion.com/video/x3mr58i_essai-leblogauto-2016-toyota-rav-4-vues-travelling_auto
Bon WE!
Me voilà rassuré ?
Il y a un peu de mauvaise foi de la part du journaliste 😉
« Toutefois les montées en régime, dès que l’on sollicite la puissance pour avaler les kilomètres d’une montée de col, rendent la vie à bord moins facile à supporter. Le bruit envahissant dans les phases d’accélération s’avère ainsi un grief »
Le moteur thermique des autres véhicules ne fait pas de bruit?
» le tarif assez élevé pour le segment »
197 chevaux de technologie Lexus, avec un équipement au top !
Quel est le prix de la concurrence à niveau de prestation équivalent?
143ch, avec un pic à 197ch…
non, 197, disponible sur une bien plus grande plage de vitesse (km/h) que n’importe quel thermique traditionnel.
oui sylver
peux tu nous développer cela?
comment se fait il pour avoir 197ch constamment?
C’est justement l’intérêt de l’hybride de Toyota, c’est d’avoir 197 ch uniquement quand c’est nécessaire, pour moins consommer le reste du temps…
Une voiture a besoin de puissance et de couple pour accélérer, le reste du temps en vitesse de croisière et peu importe la vitesse, les hybrides tournent au ralenti, quelquefois le moteur thermique se stoppe complètement. La voiture est toujours sur le meilleur rapport.
Les avions c’est pareil, ils accélèrent sous certaines conditions, décollage , changement de cap, d’altitude, atterrissage… le reste du temps les moteurs sont au ralenti et ils planent.
exactement fistulinside
pour ceux qui ont l’habitude de me lire, j’ai souvent donné un ordre de grandeur des choses. Pour rouler à 90km/h, environ 20ch suffit (plus ou moins selon si berline aéro ou gros SUV allure armoire normande)
Pour tout ceux qui veulent comprendre le fonctionnement de la transmission hybride des Toyota et Lexus, je ne peux que conseiller d’expérimenter avec le modèle qui se trouve sur cette page:
http://eahart.com/prius/psd/
Dans le cas qui nous intéresse, on voit que le moteur thermique peut tourner à vitesse max (+/- puissance max aussi) pour une grande variation de vitesses de MG2 (qui est en prise directe avec les roues).
mais rien ne nous dit que tu as compris, et es capable d’expliquer comme il faut
rien ne nous dit que la manière dont tu as compris respecte bien les lois de la physique, notamment sur la conservation de l’énergie, qui sur une durée donnée, implique donc la conservation de la puissance
alors, explique nous comment cette hybride pourrait maintenir INDEFINIMENT cette puissance de 197ch ????
Oups, je n’avais pas réalisé que j’étais de retour sur les bancs de l’école… 😉 J’ai bien compris, mais c’est gentil de t’inquièter pour moi.
Pour en revenir à notre problème de conservation de l’énergie, je n’ai jamais dit que le rav4 sortait 197ch indéfiniment. D’ailleur, aucune voiture ne sort sa puissance indéfiniment 😉 On est bien d’accord qu’une fois la batterie (ou le réservoir) vide ça marche moins bien. Mais comme dit plus haut, la pmax n’est de toute manière nécessaire que momentanément.
sur aucune voiture on peut maintenir indéfiniment la puissance max (sauf sur un circuit ovale à bords relevés).
Pourquoi s’énerver sur la Pmax alors qu’un hybride se conduit au couple ?
Moi ce qui me déçoit le plus c’est toute cette technologie pour consommer 9L/100 sur l’autoroute…
Il est vachement mieux comme ça !! Ça tient de la revolution niveau style, comme quoi il en fallait peu pour le rendre desirable.