Vécu : I-Way , jouez pour de vrai !
par Nicolas Morlet

Vécu : I-Way , jouez pour de vrai !

Blasé de GranTurismo 5 ? Saviez-vous qu’il existe un moyen bien plus réaliste et abouti d’assouvir votre soif de pilotage ? Son nom : l’I-Way, un complexe unique au monde entre réalité et virtuel situé à quelques kilomètres à peine du centre de Lyon. Découverte.

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Blasé de Forza Motorsport ? Fatigué de WRC ? Arrivé à bout de Formula One 2010 ? Déçu de GranTurismo 5 ? Saviez-vous qu’il existe un moyen bien plus réaliste et abouti d’assouvir votre soif de pilotage ? Son nom : l’I-Way, un complexe unique au monde entre réalité et virtuel situé à quelques kilomètres à peine du centre de Lyon. Découverte.

Dans son enceinte de plusieurs centaines de mètres carrés, l’I-Way renferme les 18 simulateurs de course autos les plus évolués au monde, répartis équitablement en trois disciplines : endurance, rallye et formule 1.  Des simulateurs inspirés de ceux qui se font dans l’aéronautique, montés sur six vérins gérés par ordinateur censés reproduire à la perfection les mouvements de l’auto en situation réelle. Des simulateurs qui ne sont pas que de simples imitations, mais bien de vraies voitures de piste puisque les endurances ont été fournies par Pescarolo, les rallyes sont des C2 de Citroën Racing et les Formule 1 viennent «d’un fournisseur britannique».

D’ailleurs dès l’arrivée sur place, tout est fait pour mettre le client dans la peau d’un pilote : avant de rouler, il faut enfiler une combinaison, des chaussures, des gants et un casque. Solidement harnaché dans le baquet, la tension monte d’un cran quand les lumières de la pièce s’éteignent et que la voiture se hisse sur ses vérins. On se retrouve alors seul devant ces trois écrans larges offrant une vision panoramique et ce bruit de moteur omniprésent renvoyé en stéréo, qui font que l’on se retrouve comme déconnecté de la réalité. Jusque-là, l’objectif visé est atteint.

Chaque séance de WRC et d’endurance se déroulent comme suit : 3 minutes de préparation/qualification suivies de 7 minutes de course. En F1, 3 minutes de course supplémentaires sont accordées. A la première prise en main (en endurance dans le cas présent), c’est vraiment très court et, au bout de la séance de qualif, on vient à peine de boucler son premier tour. A la fin de la course, on comprend enfin comment rester sur l’asphalte… Car ici, on comprend vite que l’on n’a pas affaire à un jeu vidéo : pas question d’accélérations pied au plancher en pleine épingle ou  de court-circuiter la chicane pour gagner du temps. Ici, chaque chose à son impact et la moindre erreur se paye cash. Toute la technique consiste donc à doser adroitement accélération et freinage pour aller chercher le meilleur chrono, sans se montrer trop optimiste à l’approche des courbes comme on pourrait le faire dans un jeu.

Et pourtant, même sachant cela, dans les premiers mètres, on passe plus de temps dans le bac à gravier que sur le bitume. Et à chaque fois, ça secoue ! Bien sûr, si vous tapez le mur de plein fouet, le choc ne sera pas aussi violent que dans la réalité (faut pas tuer la clientèle quand même !), mais tout de même ! Ajoutez à cela les sensations de l’auto qui se cabre à l’accélération ou s’écrase sur l’avant au freinage et l’on comprend mieux pourquoi le personnel nous stipule bien avant chaque manche la présence du bouton d’arrêt d’urgence «au cas où il y a un problème» : mieux vaut éviter de manger trop lourd avant !

Dès la seconde séance, en Formule 1 pour nous, on commence déjà à prendre ses marques et à comprendre comment mieux gérer la voiture, même si les «700 chevaux» pour «600 kilos»  des F1 offrent un comportement fort différent des Pesca «essayées» juste avant. Ici, une pression trop optimiste sur la pédale de droite ou un coup de frein trop appuyé en courbe, et c’est le tête à queue assuré ! Mais la sensation de vitesse est encore plus grisante ici, et l’à-coup ressenti à chaque passage de rapport de la boîte séquentielle apporte une touche ultime de réalisme ! Du pur plaisir.

Pourtant, les simulateurs de l’I-Way ne sont pas parfaits non plus, notamment en raison du manque –logique- de force G ou centrifuge et du manque de réalisme du circuit et de ses alentours. Un détail dont les concepteurs sont bien conscients, et qu’ils comptent bien faire évoluer dans un avenir proche. Dans un premier temps, ils ont préféré mettre l’accent sur le réalisme de pilotage.

Il est également impossible de choisir sa piste. Ainsi, tout le monde est logé à la même enseigne, condition sine qua non à l’organisation du championnat mis en place par l’I-Way.  Chaque participant à une session peut s’inscrire gratuitement pour y participer et tenter de remporter de superbes prix, puisqu’après un Porsche Cayman l’an dernier, ce sont 20 stages de pilotages d’une F1 -  réelle cette fois - qui sont offerts.

Reste que l’I-Way, comme tout loisirs technologique ou «décalé» s’avère plutôt onéreux : jusqu’à 90 euros la séance de Formule 1, entre 60 et 75 euros pour l’endurance et le rallye. Heureusement, des tarifs préférentiels sont proposés toute l’année…

Un prix qui se justifie en partie par le coût de l’investissement consenti : 12 millions d’euros, dont la majeure partie déboursée pour les simulateurs puisque chacun d’eux coûte 450.000 euros ! Cela explique aussi pourquoi, jusque début novembre, ils étaient uniques au monde. Depuis, dix autres sont venus s’ajouter…au Ferrari World d’Abu Dhabi. Et c’est à l’I-Way que les ingénieurs de la Scuderia sont venus mettre au point leurs données !

L’I-Way propose également plusieurs salles de conférence, un bar, un restaurant gastronomique et même un espace soin et bien-être pour que madame trouve aussi son compte pendant que monsieur simule.

Conclusion

Malgré quelques défauts (manque de choix des circuits, graphismes dépassés, pas de ressenti de poussées), l’I-Way parvient à déconnecter de la réalité et permet de se prendre pour un vrai pilote l’espace d’un instant. Mais il faudra plusieurs séances pour apprendre à gérer les voitures, et seuls les plus assidus reviendront. Car à la première prise en main, il faut bien reconnaître que la chose n’est pas vraiment évidente et plutôt onéreuse.

Envie d'essayer ? C'est par ici : www.i-way.fr

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Pour résumer

Blasé de GranTurismo 5 ? Saviez-vous qu’il existe un moyen bien plus réaliste et abouti d’assouvir votre soif de pilotage ? Son nom : l’I-Way, un complexe unique au monde entre réalité et virtuel situé à quelques kilomètres à peine du centre de Lyon. Découverte.

Nicolas Morlet
Rédacteur
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