Essai Infiniti EX37 (3/3) : Vrai sportif ?
par Bernard Muller

Essai Infiniti EX37 (3/3) : Vrai sportif ?

A l’appui sur l’accélérateur, le moteur émet un son sourd. Un appui franc et l’accélération vous plaque contre le siège. C’est que l’EX37 est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 6,4 secondes malgré son poids de 1876 kg.

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Quel moteur!

Les 320 ch du V6 sont donc bien présents, même si la boite automatique sert de tampon à l’arrivée du couple. Si au départ arrêté, l’EX37 accélère franchement, la boite va être un peu lente à rétrograder depuis une vitesse stabilisée sur autoroute. A 120 km/h par exemple, appuyez à fond sur l’accélérateur, et vous aurez l’impression que le moteur prend une grande inspiration, puis la boite va rétrograder et le moteur rugir et enfin l’accélération franche arriver. Il s’écoule donc une bonne seconde avant que la puissance ne s’exprime en accélération.  C’est un peu l’inconvénient de la plupart des boites autos, mais ici, il n’y a pas de palettes au volant permettant d’anticiper et de rétrograder manuellement.

Oui, bien sûr, il existe un mode manuel, mais franchement, qui utilise une boite automatique en mode manuel?

L’autoroute est son royaume

Sur autoroute, le confort et royal et le bruit du moteur discret, une vraie limousine. Les suspensions sont clairement tarées confort et dans cette configuration, remplit parfaitement son rôle qui est d’élimine les petites imperfections de la route.

Sur route sinueuse, le moteur ne demande qu’à laisser échapper sa rage, et son couple fait merveille en sortie d’épingle. L’EX37 tient bien la route, mais la suspension souple, son débattement important, la boite automatique, le poids important et le centre de gravité élevé de l’engin vous rappelleront que vous n’êtes pas dans une voiture de sport, mais bien dans un SUV.

Ce n’est pas que l’EX n’est pas capable de suivre le rythme, bien au contraire, et même mieux que le FX, c’est plus qu’il ne donne pas envie d’attaquer. Clairement, son domaine de prédilection, c’est les grandes voies rapides, ou son silence, son confort, la sérénité de savoir qu’il y en a sous le pied rendront les longs voyages agréables.

Notre modèle était équipé d'un régulateur de vitesse intelligent, et à l’usage, il remplit parfaitement son rôle. A l’approche d’un autre véhicule, l’EX37 va ralentir pour conserver une distance de sécurité. Il suffit de changer de file, sans toucher à l’accélérateur, et l’EX37 reprendra sa vitesse de croisière. Un réel progrès pour les gros rouleurs.

Lors de cet essai, surtout sur route ouverte, la consommation a été d’environs 11l au 100km. Finalement raisonnable vu les prestations du moteur.

La concurrence ? Quelle concurrence ?

De par son gabarit et son positionnement, l’EX37 se trouve en plein territoire allemand, peuplé de BMW X5, Audi Q5 et Mercedes GLK. On peut également rajouter le Lexus RX350 bien que plus imposant.

Voici un bref comparatif de l’EX37 face aux versions (hors options) les plus proches.

Du point de vue de la puissance, l’EX37 laisse la concurrence à 50 ch mais coute le même prix, malgré une liste d’options bien moins longue. Notre modèle d’essai toutes options avec régulateur intelligent, all-around view et toit panoramique reste sous la barre des 60000€. Par contre, l’EX37 pèche par son coffre réduit, à peine digne d’une citadine.

Conclusion :

L’EX37 est plus qu’un concurrent crédible face aux stars du marché qu’il écrase de sa puissance. Son style sportif, sans être caricatural, le distingue bien, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des allemandes.

Même s’il n’a pas le comportement d’une sportive, il en reprend la puissance et le style. Malheureusement, ce style se paye au niveau de l’habitabilité, qui sera juste pour une famille, surtout au niveau du coffre.

Ceux qui recherchent une certaine exclusivité pourront sans soucis se tourner vers cet EX37, qui de plus, est proposé à un tarif concurrentiel.

Il est dommage que la gamme soit si limité. Une gamme moteur plus étendue (Nissan propose un V6 2,5l sur la Skyline berline au Japon) et surtout des versions diesels permettraient de toucher un plus large publique. Ca sera chose faite à partir du salon de Genève 2010 et l’arrivée des motorisations V6 dCi.

Voir aussi:

Essai Infiniti EX37 (1/3) : SUV ou voiture de sport ?

Essai Infiniti EX37 (2/3) : dans un cocon

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Pour résumer

A l’appui sur l’accélérateur, le moteur émet un son sourd. Un appui franc et l’accélération vous plaque contre le siège. C’est que l’EX37 est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 6,4 secondes malgré son poids de 1876 kg.

Bernard Muller
Rédacteur
Bernard Muller

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