Mois : octobre 2005

La saison à peine achevée sur le sacre franco-espagnol de Renault et d’Alonso que la cohorte de rumeurs et d’annonces est déjà lancée.

Malgré la récente déclaration de Renault se refusant d’importer Infiniti en Europe par manque d’image, d’autres discours tendent à démontrer le contraire. Ainsi Steve Wilhite, responsable Marketing de Nissan, admet l’arrivée prochaine de la marque Infiniti sur le marché d’Europe .. Centrale et de l’Est !
Dès 2006, les nouveaux magnats russes pourront s’afficher, comme leurs homologues US, au volant de superbes FX 45. Les riches Ukrainien, eux, devront patienter jusqu’en 2007. La future génération de modèles de la marque devraient mieux répondre aux caractéristiques du marché européen, notamment avec une offre de moteurs diesels pour l’instant inexistante. Steve Wilhite espère concurrencer ainsi les Mercedes Audi et BMW qui pulullent dans ces contrées plus à l’Est.
Et si le pari était réussi, il y a fort à parier que les marchés de l’Ouest deviendrait une cible plus qu’alléchante pour Renault-Nissan qui ne parvient toujours pas à trouver l’écrin de sa future marque de Luxe européenne. Renault est gourmand. A suivre…

Le stand de Bridgestone avait un petit air d’Italie, plein de messieurs tirés à quatre épingles arborant coiffure élaborée, teint artistiquement halé et chaussures de prix lancés dans des conversations animées dans la langue de Dante, oublieux des hôtesses japonaises qui formaient l’arrière-plan. La raison en était la présence de la Ferrari GG-50 créée par Giorgetto Giugiaro, que Patrick vous a présenté hier avec un enthousiasme très mesuré, que je vais devoir contredire. La voiture « en chair et en os » est beaucoup plus réussie que les photos ne le laissent paraître. Si l’on peut émettre des réserves sur la ligne générale, et encore, le traitement dans le détail rend la voiture plus désirable à mon avis que la Ferrari 612. Je suis particulièrement fan de l’avant, de la courbe des vitres latérales et du pavillon, et je succombe totalement au charme de l’intérieur somptueux. On a même envie de se noyer dans le cuir crème aux places arrières, je ne plaisante pas. J’ai difficilement résisté à l’impulsion de me jeter aux pieds du Maestro qui était du voyage avec sa création, par crainte d’être expulsé et de ne pouvoir continuer à couvrir l’événement. Mais il était moins une.

Minardi qui vient de quitter, probablement avec un certain regret, le Championnat du Monde de Formule 1 vient doffrir, par lintermédiaire de son propriétaire, Paul Stoddart, un magnifique cadeau à Katherine Legge, jeune pilote anglaise.

On ne pouvait s’attendre à des demi-mesures de la part de celui qui est encore le plus grand constructeur automobile de la planète. General Motors a annoncé une perte pour le troisième trimestre 2005 de plus de … 1,3 milliards d’euros.
Dans le détail, si GM Asie Pacifique progresse (+147M euros) et GM Europe (-125M euros) continue de supporter les coûts de restructurationet une récente vague de lancements de nouveaux véhicules ( Zafira/Vectra/Signum/Astra GTC), c’est surtout la division Nord Americaine qui entraine le groupe vers le fond. Avec 1,3 Milliards d’euros de perte à elle seule, les mesures n’ont pas tardé.
Pour redresser les comptes, ce sont 25 000 suppressions d’emploi dans la production qui sont  envisagés et une réduction des coûts structurels de plus de 4 milliards d’euros. Un accord de principe avec le syndicat UAW va permettre une économie de  plus de 14 Milliards d’euros sur l’assurance santé de ses personnels retraités et 3 Milliards d’euros sur le personnel actif. Le gel des salaires quant à lui "rapportera" près d’1 milliard d’euros par an. L’approvisionnement en matières premières devra également être réduit d’1 milliard.
Des chiffres à donner le tournis mais pas à tout le monde puisque l’action GM progressait de 4,4% à l’annonce de ces mesures pour le moins drastiques. Et Daimler-Chrysler, opportuniste, s’empressait de mettre la pression sur le syndicat UAW en demandant l’engagement immédiat de négociations pour obtenir les mêmes avantages salariaux que son concurrent. 

Lexus frappe fort. Le nouveau vaisseau amiral de la flotte japonaise est apparu fièrement sur le devant de la scène sous la forme d’un faux concept car baptisé LF-Sh, devant les cadres de la concurrence un peu crispés. Non seulement cette berline haut de gamme de 5m de long troque la défroque en simili-vieille classe S de la Celsior pour une robe élégante et fluide, mais la cavalerie est bien là: un gros V8 accompagné d’un moteur électrique (d’où le h final), le tout probablement dans la région des 500 cv, passés au sol par une traction intégrale. Comme me l’a expliqué Monsieur Hanada, directeur du marketing de Lexus Japon, le but de Lexus est d’égaler la concurrence, comprenez Mercedes et BMW, mais pas en faisant la même chose. L’idée d’utiliser la technologie hybride permet le niveau de puissance des plus gros moteurs avec une consommation et des émissions plus raisonnables, ce qui colle à la philosophie du groupe Toyota et à l’air du temps. La version de production de la LF-Sh devrait voir le jour en 2007, en attendant la voiture sortira avec des motorisations classiques prochainement.

Après Francfort, le Blog Auto est présent au Salon de Tokyo qui a ouvert ses portes aujourd’hui. C’est à mon tour de limer les kilomètres de moquette sous les millions de kilowatts des sunlights en portant des tonnes de dossiers de presse. Bon, j’exagère. A peine.

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