24H du Mans 2025 : Toyota GR LH2 Racing Concept

Toyota continue de croire à l’hydrogène pour l’automobile. Dans le cadre des 24 heures du Mans 2025 qui se déroulent en ce moment (départ de la course samedi à 16h), le Toyota Gazoo Racing dévoile un prototype roulant à l’hydrogène liquide (LH2). L’ACO envisage une catégorie hydrogène dans l’avenir. Réalité ou fantasme ?

Bye-bye la pile à combustible ?

Ici, pas de pile à combustible à hydrogène très lourde et demandant des métaux rares et précieux. L’hydrogène est brûlé dans un moteur à combustion interne contrôle (alias le moteur à explosion comme on dit habituellement). C’est une technologie plus classique que la PàC et elle est déjà utilisée dans certaines installations industrielles. On peut aussi noter qu’Alpine poursuit cette voie avec l’Alpenglow ou sa future supercar à hydrogène.

Pour Toyota, ce n’est pas une première. En effet, il y a déjà une Corolla H2 qui court au Japon pour accumuler des données. Mais, le constructeur a également construit une GR Yaris H2 qui a fait une démonstration en 2022 au Rallye d’Ypres (Belgique).

Le prototype dévoilé cette année ressemble à la maquette GR H2 Racing Concept présenté en 2023. La différence est que désormais, l’hydrogène est stocké sous forme liquide. Cela permet d’avoir une plus grande densité énergétique, malgré une perte d’énergie plus importante que de stocker à 700 bars sous forme gazeuse. Moins de volume, moins de poids, moins de fuites aussi.

S’il ressemble à un proto « classique » d’endurance, on peut noter que Toyota lui a mis un avant qui ressemble à sa gamme actuelle. Le sport auto comme publicité pour la gamme routière n’est pas (encore) mort.

40 ans de 24 heures du Mans pour Toyota

Cette année, Toyota célèbre les 40 ans de sa première participation aux 24 heures du Mans. La #7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Nyck de Vries arbore une livrée hommage rouge et blanche inspirée de l’emblématique TS020 engagée en 1998, alias la GT-One. Cela ne leur porte pas vraiment bonheur pour le moment puisqu’ils n’ont pas réussi à se qualifier pour l’Hyperpole.

Avec ce prototype, Toyota continue de montrer son engagement dans la motorisation hydrogène. L’Automobile Club de l’Ouest soutient cette démarche et envisage une catégorie H2 à moyen terme. On pourra se souvenir qu’il y a 12 ans, la GreenGT H2 devait rouler au Mans dans le cadre du garage 56. Puis ce fut les trois prototypes Mission H24…cela semble être repoussé d’année en année. La H24EVO présentée l’an dernier doit débuter ses premiers tests piste en avril 2026.

Sauf qu’on a donc deux technologies qui s’affrontent : le H2 gazeux + pile à combustible d’un côté, le H2 liquide et le moteur à explosion de l’autre. Alpine pourrait se mêler à l’affaire. Au moins les 24 heures du Mans redeviendraient un vrai laboratoire à ciel ouvert de différentes technologies moteurs.

Est-ce qu’on y croit ? Moyen, mais on veut bien croire que l’ACO fera un test un jour avec deux ou trois prototypes suffisamment bridés pour ne pas jouer la gagne.

Un commentaire

  1. je ne comprends pas : elle va participer à la course ou pas?
    De toutes façons à moins d’un reglement adapté (comme à l’époque des diesel au mans) elle n’aurait aucune chance parce que l’hydrogene liquide a une plus faible densité énergétique que l’essence
    N’oublions pas que l’hydrogene c’est du greenwashing, ça n’a rien de vert, au mieux (produit de façon renouvelable) c’est une immense perte d’énergie
    L’avenir de la compétition automobile longue durée (plusieurs heures) c’est les alcools produits à partir de déchets végétaux, comme en indycar, c’est pas génial mais pour la planète c’est mieux que les hydrocarbures et c’est mieux que l’hydrogene

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