Luca De Meo quitte le groupe Renault pour Kering !

C’est la « bombe » de ce dimanche soir ! Selon le quotidien Le Figaro, le patron de Renault aurait annoncé son départ à son Conseil d’Administration. Arrivé en 2020 en provenance du groupe Volkswagen, Luca De Meo se serait fait convaincre de devenir Directeur Général du groupe de luxe Kering (Pinault).

Pour le moment, ni Renault ni Kering n’ont commenté la nouvelle sortie par Le Figaro. Si cela s’avère, pour Renault il y aura urgence à trouver un nouveau Directeur Général. Depuis son arrivée, Luca de Meo a impulsé un nouvel élan à la marque au losange avec une nostalgie assumée. C’est aussi la Renault 5 Turbo 3E qui va être produite. Nostalgie et grosse image de marque.

Qui pour le remplacer ?

Renault va devoir chercher rapidement une ou un remplaçant pour ne pas laisser le navire Renault sans capitaine. Nulle doute que Jean-Dominique Senard aurait préféré ne pas avoir à remplacer aussi vite son DG.

Du côté de Kering, cette nomination serait la traduction concrète de la volonté de François-Henri Pinault de scinder les rôles de Président et de l’opérationnel. On attend désormais l’officialisation de Kering.

Qui pour mener le groupe Renault ? Les défis restent immenses même si Renault va mieux que lorsque Senard est allé chercher Luca De Meo chez Cupra. Il va falloir trouver quelqu’un capable de s’inscrire dans la lignée de l’Italien et capitaliser sur l’élan impulsé. En tout cas, ce départ prend tout le monde de court alors que l’on a pu voir Luca de Meo sur la grille des 24 heures du Mans ce samedi.

Le départ serait effectif au 15 juillet 2025. [Edit 21h10 : c’est confirmé, le Groupe Renault acte le départ de son Directeur Général.

Boulogne-Billancourt, 15 juin 2025 – Après 5 années à la tête de Renault Group, Luca de Meo a fait part de sa décision de quitter ses fonctions afin de relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile.
Le Conseil d’administration, réuni par son président Jean-Dominique Senard, a tenu à remercier Luca de Meo pour le redressement et la transformation de Renault Group, et a accepté que son départ soit effectif le 15 juillet 2025.
Luca de Meo continuera d’exercer ses fonctions jusqu’à cette date.
Le Conseil d’administration a lancé le processus de désignation d’un nouveau Directeur Général sur la base du plan de succession déjà défini.
Le Conseil d’administration a exprimé sa confiance dans la qualité et l’expérience de l’équipe de direction pour poursuivre et accélérer la stratégie de transformation de Renault Group dans cette nouvelle phase.

(37 commentaires)

    1. AXSPORT, les constructeurs ne répodent pas forcément aux besoins des particuliers avec ces véhicules éléctriques, mais plutot aux normes en place et futures.
      Si les constructeurs pouvaient ne pas le faire, je pense que la plus part d’entre eux continuerai à jouer la carte du thermique ou de l’hybride…
      Après, il y a 2 stratégies : on fait le strict minimum ou on y croit…

    2. « les particuliers n’en veulent pas……. » la demande est très forte chez les petites VE à moins de 25 k€ !
      Mais l’offre ne suis pas la demande pour le moment !

      … la R5 serait un échec … 1ere nouvelle !!!

  1. Alors le conseil d’administration veut un rapprochement avec Nissan, il voulait un rapprochement avec Geely.

    Gucci et Yves Saint Laurent vont mal … pas sûr que ce soit l’homme de la situation.

  2. Il faut un français/se pour le remplacer. Les PDG brésilien, portugais ou italiens privilégient leurs carrières.

    1. Un PDG comme Jean-Marie Messier, qui avait « brillamment » géré Vivendi. Ou Philippe Varin, qui avait fait de même avec PSA.

  3. Pour une surprise… enfin vu de chez moi, car j’ai du mal à croire au claquage de porte brutal et sans raisons, à ce niveau.

  4. je regrette ce bon patron pour renault, il ne faut surtout pas de carlos pour le remplacer. premier chantier, baisser drastiquement, les prix des ve.

    1. Luca de Meo, en décembre 2024: « Si on veut y arriver, il faudra s’associer avec les constructeurs chinois »

  5. Si j’en crois sa page Wikipedia, il est resté 6 ans chez Toyota, 5 ans chez Fiat, 3 ans chez VW, 3 ans chez Audi, 5 ans chez Seat et donc 5 ans chez Renault. Il ne tient pas en place en faite, à peine le temps de développement d’un modèle qu’il part déjà.
    En voyant l’A290 et la Turbo3E, et malgré ce qu’il a fait à Viry-chatillon, je pensais que c’était quelqu’un qui avait une bonne vision de l’avenir. Visiblement l’avenir ne l’intéresse pas vraiment, il ne voit qu’à court terme et préfère aller voir ailleurs que de voir si sa stratégie fonctionne ou pas.

    1.  » il ne voit qu’à court terme et préfère aller voir ailleurs que de voir si sa stratégie fonctionne ou pas. »

      La définition de très très nombreux cadres supérieurs qui définissent des politiques de relance d’entreprises, le plus souvent par la réduction de coûts, qui lancent les projets de nouveaux produits, puis partent faire de même dans une autre entreprise pour un plus gros salaire avant de voir les résultats de leur politique.

    2. vous oubliez un 1er passage chez Renault de 1992 à 1998 où il a commencé sa carrière….
      tout à fait d’accord avec votre jugement; Il suffit de voir ce qu’il a fait avec l’écurie de F1, à son arrivée Renault F1 luttait pour être dans les 4- 5 premiers du classement des constructeurs , Mr à tout chamboulé chaque année pour placer des copains italiens, aujourd’hui Alpine F1 (rebaptisé Alpine pour faire vendre les Alpine aux US !) bataille pour la dernière place…. 10ème et bon dernier avec 2 fois moins que le 9ème !!!!
      Il a sabordé Renault F1 moteur après 50 ans d’existence, 12 titres constructeurs onze titres de champion du monde f1.

      1. Selon comment on voit la chose, on peut aussi se dire que les 3 ans chez VW, 3 chez Audi et 5 chez Seat c’est 11 ans chez VAG.

        Mais c’est un peu relatif la notion de temps dans ce genre de carrière.
        La triste réalité, c’est qu’on n’augmente que rarement sa rémunération et son niveau de vie en étant fidèle à un patron/une boite, on l’augmente plutôt à chaque négociation lors d’une nouvelle embauche. Ainsi j’ai déjà souvent entendu dire qu’il était bien vu de rester environ 3-5ans à un poste avant d’aller voir ailleurs (surtout dans le tertiaire, c’est peut-être moins vrai dans le secteur secondaire, je ne sais pas). Selon le milieu, ça peut même être mal vu de rester dans la même boite longtemps, on peut être perçu comme peu dynamique, pantouflard, etc…

        Bon on me dira que dans son cas, il devait déjà très bien vivre chez Seat par exemple, voire avant (je dis Seat car c’est là que j’ai commencé à entendre parler de lui).
        Peut-être que c’est un gros carriériste, peut-être qu’il aime bien la phase de mise en place, moins celle de gestion, même si d’une certaine manière la 1ère est plus facile que la 2nde.

        @Robert oui Alpine en F1 c’est pas brillant, mais qui achète encore une voiture parce qu’ils ont gagné un championnat de je ne sais quoi ?
        L’époque des 205 & 405 Turbo 16 ou de l’Imprezza par exemple, c’est révolu.

        1. Comme quoi le regard sur les mêmes choses change d’une personne à l’autre. Pour moi, quelqu’un qui n’arrive pas à rester 5 ans dans la même boite c’est quelqu’un qui ne voit qu’à court terme, qui ne tient pas en place, qui n’a aucune culture d’entreprise, c’est quelqu’un qui n’est pas assez sérieux pour diriger un gros groupe comme ça. Limite c’est plutôt le genre de profil qui n’est là que le temps d’un redressement genre cost killer, il viendrait en tant que consultant d’un vrai PDG que ça serait la même chose quoi.
          Il resterait dans le même groupe et changerait de poste tous les 3-5 ans que ça me choquerait moins, c’est juste une évolution de carrière plus classique, et effectivement on peut voir son passage chez VAG plus comme ça. Il reste dans le même groupe mais évolue tranquillement d’un poste à l’autre.
          Je suis peut-être un peu vieux jeu là-dessus. ^^

      2. J’ai été sur sa page Wikipedia pour voir combien de temps il avait fait chez Seat et ce qu’il avait fait avant. Je n’ai même pas eu besoin de lire sa biographie, j’ai trouvé les dates que je cherchais dans l’encadré en dessous de sa photo, son premier passage chez Renault n’y ai pas indiqué. J’imagine qu’il n’était pas assez haut dans l’organigramme pour que ce premier passage chez Renault ne soit pas détaillé.

        1. en 1992 il débutait sa carrière chez Renault Italie pendant 2 ans(au commercial) puis est arrivé en France au marketing de 1994 à 1998 à Boulogne.

  6. Les premiers à pousser il y a 15 ans aux foutaises suicidaires écologistes étaient les patrons bagnolards parce qu’ils espéraient ainsi forcer les clients à acheter des voitures neuves et faire obstacle aux Chinois.

    Quand tu es brillant à ce point, tu éclaires le soleil

  7. Selon la rumeur, parmis de potentiels remplacents, il y aurait l’anglais Wayne Griffiths… et Carlos Tavares.

  8. Ce coup de théâtre coïncide avec la décision de Renault de construire des drones au profit de l’Ukraine.
    Décision imposée par le gouvernement français et qui va probablement saboter les relations entre Renault et la Russie, après la fin de la guerre.
    En jeu, il y a le retour d’Avtovaz dans le giron de Renault et donc du marché russe tout entier.
    Luca de Meo était-il d’accord avec cette décision qui va à l’encontre de intérêts de l’entreprise qu’il dirige ?

    Ensuite, il y a cette histoire (citée par Sam, plus haut dans les commentaires) du désaccord entre le Conseil d’Administration et Luca de Meo pour un éventuel rapprochement avec… Nissan.
    J’avais lu cette info dans les médias et j’avais trouvé ça complètement incroyable et presque surréaliste (après tout le passé conflictuel des 2 groupes).
    Mais les médias ne donnent aucune autre précision et ne font que donner cette info comme si elle était anodine.

    Quel était le projet de cet éventuel rapprochement-bis avec Nissan ?
    Que voulait faire exactement le Conseil d’Administration de Renault ?
    Un renforcement du partenariat industriel alors que les 2 « partenaires » ne possèdent plus que 10% de l’autre ?
    C’est complètement bizarre, surréaliste et voire incohérent car la volonté de séparation définitive c’est, jusqu’à maintenant, le seul truc clair entre les 2 ex-partenaires de l’Alliance.

    Il y a également des projets de fusion avec un autre constructeur (qui n’est pas Nissan) qui sont évoqués dans la presse et comme d’habitude, sans plus de précision.
    Peut-être que Luca de Meo n’est pas d’accord avec le choix du futur partenaire ?
    Une fusion ou un partenariat industriel renforcé avec un autre constructeur va complètement modifier la stratégie et le devenir de Renault sur les prochaines années à venir et peut-être de façon définitive.

    1. @Twilight.
      Vous voyez une fin de guerre proche voulue par Poutine !?
      Trump devait arrêter cette guerre en 24 h… Il y a 6 mois.

      1. @SGL
        Je vois mal cette guerre durer 3 ans de plus.
        Le coût humain est trop important pour les ukrainiens, même du côté russe il est problématique.

        Ensuite concernant Avtovaz (donc le retour sur le marché russe), le deal avec la Russie, c’était que Renault disposait d’un délai de 6 ans pour récupérer le constructeur russe, moyennant le remboursement des investissements effectués après 2022.
        6 ans, c’est 2028.
        D’un point de vue purement économique et industriel, Renault ne peut pas se priver indéfiniment de 3 grands marchés : Amérique du Nord, Chine et Russie.
        A terme, le groupe français, trop petit et trop eurocentré, finira par perdre son indépendance et être racheté par plus gros lui et on sait tous que Geely est aux aguets.

        1. @Twilight. Vous avez en grande partie raison.
          Par contre, je crois que tant que Poutine sera au pouvoir et tant que l’Ukraine résistera… Il aura la guerre.
          L’Ukraine est en partie lâché par les USA (merci Trump)… Sauf que les aides s’organisent du côté de l’Europe pour aider l’Ukraine… Car après l’Ukraine, des rumeurs internationales (pas française, précision) parlent que les prochains sur la liste sont les pays baltes.

          Un après Poutine pourrait totalement redistribuer les cartes… Comme pour les ayatollahs iraniens.
          Globalement, nous ne détestons pas spécialement le peuple Russe ou Iranien.
          L’Allemagne, après 1945, était devenu rapidement un grand allié de la France.

  9. Selon la rumeur …. des journalistes TV n’y comprenant rien , des crétins , Bercy , Macron etc….
    Dans la dictature Française , comme en Iran , comme en Chine , c’est le président qui décide du patron avec seulement 15,01% d’actions …. En principe dans un pays — libre — , c’est les propriétaires/actionnaires , bon c’est pas le cas ….
    Au moins c’est pas le patron actuel qui sera obligé de construire de l’armement, des drones, à la demande du dictateur …..

  10. Triste nouvelle pour Renault… De Meo, était très bon… Sans lui, Renault était déjà trop seul… La suite va être compliquée.

  11. De Meo, serait parti au moins pour deux raisons.
    1er- les drones pour l’Ukraine qui ferme définitivement la porte à la Russie. (comme faisait remarquer @Twilight)
    Et surtout l’obligation de respecter l’échéance de 2035 pour les VE … SANS mesure incitative de l’UE pour les VE … Comme faisait, avec succès avant Trump, les USA avec l’IRA et comme le fait la Chine depuis 1/4 de siècle !

    1. 1- Imaginez que Poutine et sa clique soient remplacés par un opposant : la femme de Navalny, Gasparov, Kara Murza … et Renault se retrouve en tête pour reprendre AvtoVAZ.
      2 – La difficulté avec l’électrification n’est pas tellement la cible, mais la vitesse. Aujourd’hui les vents sont contraires, mais la situation peut se retourner d’ici 3/4 ans.

      1. Oui, c’est vrai.
        Les VE ne marchent pas « trop » pour le moment au moins pour deux raisons. (également)
        1-Les VE dite pas chères (moins de 25 k€) sont encore très rares et en plus réservées pour les loueurs et les usines ne fournissent pas assez en Serbie.
        2-Les carburants fossiles sont proportionnellement et historiquement extrêmement bas sur une période de 50 ans… Forcément, l’incitation à passer à la VE est nettement diminuée.
        Si le chef suprême décide de bloquer le détroit d’Ormuz… Le baril de pétrole pourrait dépasser les 100 $.
        Nous ne sommes pas à l’abri d’un changement radical de tendances…. Surtout dans l’achat des autos pour des trajets quotidiens dans les prochaines années.
        Nous sommes tous d’accord, ce n’est pas parce que le litre d’essence augmente de 40 ou 50 centimes qu’on va tous courir s’acheter une VE… Par contre au moment où vient le remplacement… il aura forcément match !

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