Le gaz hilarant ne fait plus rire. Phénomène marginal il y a encore quelques années, respirer du protoxyde d’azote (N2O) tout en conduisant est devenu une préoccupation majeure de la sécurité routière et du Ministère de l’intérieur. Mais peut-on réellement interdire le « proto » au volant ? Pas si sûr.
Ce gaz est utilisé en théorie pour les syphons à chantilly. L’usage en tant que drogue est un usage détourné, surtout qu’on ne l’utilise plus en dentisterie depuis longtemps. Problème, le N2O induit des comportements à risque par une désinhibition, mais aussi par des réflexes ralentis. À la clé, des prises de risques potentiellement mortelles, des délits de fuite, etc. Mais, le N2O provoque également des séquelles graves chez les consommateurs.
De graves séquelles neurologiques
La consommation occasionnelle peut déjà provoquer des brûlures (la détente du gaz provoquant un froid intense), des asphyxies par manque d’oxygène, vertiges, etc. La consommation « régulière » provoque des atteintes neurologiques ! Douleurs, pertes de sensibilité, de force au niveau des membres, troubles de la marche, incontinence, troubles psychiatriques, atteintes cardiaques et troubles de la fertilité. Voilà une liste non exhaustive des différentes séquelles possibles.
Le phénomène touche beaucoup de jeunes qui y voient là un moyen de « faire la fête » en passant au travers des mailles du filet. En effet, à l’heure actuelle, le protoxyde d’azote n’est pas interdit au volant. Les forces de l’ordre font tout de même la chasse à ces comportements car ils s’accompagnent souvent d’autres infractions (vitesse, priorités, alcool, drogues, etc.). Les autorités réfléchissent à interdire le N2O pour les conducteurs. Mais le peuvent-ils ?
Eh bien, soyons claires : Non. Enfin pour le moment. En effet, le protoxyde d’azote est un gaz qui reste « peu de temps » détectable dans l’air expiré. Cela dépend de la quantité inspirée, mais aussi du rythme respiratoire et autres. Toutefois, il est possible de le détecter durant des dizaines de minutes, jusqu’à une heure. Sauf que pour le moment, aucun test n’est homologué pour cette détection. Différentes sociétés sont candidates pour homologuer un test. Mais le chemin est encore long.
En attendant, le transport sera interdit
C’est par exemple le cas de l’entreprise française Olythe. Elle a mis au point un détecteur de protoxyde d’azote nommé OCIN2O. C’est semblable à un éthylotest et l’entreprise promet, par la voix de son fondateur Guillaume Nesa : « Notre test est capable de détecter le protoxyde d’azote jusqu’à quatre heures après inhalation ». Si c’est le cas, alors cela changerait complètement la donne et l’Etat pourrait alors interdire formellement l’utilisation du « proto » au volant ou au guidon.
En attendant la mise au point de ces tests rapides de détection du N2O, l’Etat devrait prochainement interdire le transport du N2O sauf professionnels de la restauration. Un pis-aller qui ne changera pas grand-chose tant le phénomène est répandu. La vente est d’ores et déjà interdite aux mineurs. Mais pour quel résultat ? Désormais, certains trafiquants se sont engouffrés dans la faille et vendent le gaz dans des contenants chatoyants, qui ne sont absolument pas destinés aux professionnels qui veulent alimenter un syphon. On retrouve ces bonbonnes vides partout, même dans de petites villes ou villages. La vente sur internet a permis une diffusion ultra-rapide de la pratique. L’absence de sanction légale possible pousse à se tourner vers cette drogue.
Hélas, on devrait encore avoir des milliers de vies gâchées par le protoxyde d’azote avant que l’interdiction et la détection soient décidées. Et ce, malgré une communication importante sur les dégâts que cela occasionne.

La répression doit être totale sans indulgence.
On peut rajouter pour la lutte contre les vols de cuivres sur les bornes de recharges des VE.
Après un gars qui roule à 181 km/h sur une autoroute déserte sur du sec … Je ne vois pas où est le mal !?
… Bon, ça pollue un peu trop … Mais pas de quoi fouetter un chat !
Qui roule à 181 km/h sur une autoroute déserte sur du sec … Avec une 911 par exemple !
Oui, mais c’est le même qui roule à 150 km/h sur une départementale sue le mouillé ou à 90 km/h en ville sur une avenue bien encombrée … avec la même 911 (ou pas).