Nissan envisage de vendre son siège à Yokohama pour financer sa restructuration et combler un déficit record de liquidités. Quand on commence à vendre les bijoux de famille, il y a urgence non ?
Nissan contraint de vendre son siège pour rester à flot
Nissan Motor Co., l’un des piliers de l’industrie automobile japonaise, traverse une crise financière d’une ampleur sans précédent. Face à un manque criant de liquidités et à une dette colossale, le constructeur envisage une décision radicale : vendre son siège mondial situé à Yokohama, un bâtiment emblématique érigé sous l’ère de Carlos Ghosn.
Un siège emblématique en ligne de mire
Le siège mondial en verre de Nissan, un gratte-ciel de 22 étages au cœur de Yokohama, a été inauguré en 2009 avec le lancement de la Leaf. Ce bâtiment symbolisait l’ambition de modernité et d’innovation insufflée par Carlos Ghosn à l’époque.
Aujourd’hui, cette icône est en passe de devenir un actif à liquider pour sauver l’entreprise. Estimé à près de 100 milliards de yens (environ 670 millions de dollars), le siège pourrait être vendu dans le cadre d’un accord de vente-location. Cette opération permettrait à Nissan de continuer à l’occuper tout en générant immédiatement des liquidités.
Restructuration drastique pour une relance espérée
Cette décision s’inscrit dans un vaste plan de restructuration visant à réduire les coûts de 500 milliards de yens (3,34 milliards de dollars). Ce plan comprend :
- La suppression de 20 000 emplois dans le monde.
- La fermeture de sept usines, dont certaines au Japon.
- Une réduction drastique des investissements.
- La vente de plusieurs biens immobiliers stratégiques, y compris des usines et centres techniques.
Des sites industriels stratégiques également menacés
Parmi les autres actifs immobiliers concernés figurent plusieurs sites historiques de production :
- L’usine d’Oppama, une ancienne ligne d’assemblage située au sud de Yokohama.
- L’usine de Shonan, exploitée par Nissan Shatai, également dans la préfecture de Kanagawa.
- L’usine de moteurs de Yokohama, autrefois vitrine technologique de Nissan.
Plus récemment, l’usine de Tochigi, modernisée pour la production du crossover électrique Ariya, a également été évoquée comme une cible possible pour une réduction d’activité ou une vente partielle.
Un contexte économique incertain pour l’automobile
La décision de céder des actifs majeurs intervient dans un contexte particulièrement instable pour l’industrie automobile mondiale. Entre la baisse de la demande de véhicules électriques, l’inflation des coûts de production et l’instabilité tarifaire internationale, Nissan tente de retrouver un équilibre financier. La société a également retiré ses prévisions financières, preuve de l’incertitude extrême qui règne.
Une transition supervisée par une nouvelle direction
Le nouveau PDG Ivan Espinosa poursuit les réformes initiées par Makoto Uchida. L’objectif est clair : restaurer la rentabilité du groupe tout en s’adaptant aux mutations du secteur, notamment l’électrification. Mais cette transition passe par des mesures douloureuses, dont la vente d’actifs clés comme le siège de Yokohama.
Notre avis par leblogauto.com
Nissan tente un pari risqué pour sa survie : sacrifier une partie de son patrimoine immobilier pour se réinventer dans un marché en mutation. La vente de son siège pourrait être un symbole fort de la transformation nécessaire d’un géant de l’automobile en perte de vitesse.
Crédit illustration : IBECS.
ça fait bizarre de lire ce genre d’info sur Nissan alors qu’ils commencent à parler officiellement d’un remplacement de la GT-R.
Ben Nissan sincèrement ils ne vendent plus grand chose au Japon … niveau voitures et cela depuis un moment donc ils peuvent bien vendre l’immobilier.
Nissan est tombé bien bas… Ça me rappelle PSA en 2014 !
Mais c’est leur Karma qui leur joue des tours… Les bâtons dans les roues de Renault se payent maintenant !