Rétromobile met beaucoup en avant les maisons de collection, les enchères et les constructeurs, mais, au détour d’un stand, vous tombez sur des pépites artisanales.
Quand le savoir-faire anglais rencontre la passion italienne
C’est le cas de Jim Stokes, qui vous raconte avec passion son amour de l’automobile. Ancien mécanicien ayant oeuvré en Endurance dans le Groupe C2 au coeur des années 80 et 90, notamment chez Gebhardt, il a ensuite fondé son entreprise, Jim Stokes Works (JSW), qui sonne un peu comme « John Cooper Works ». Mais là, près de Goodwood où se situent ses ateliers, on restaure des voitures de course anciennes. Mieux, Jim Stokes réusine et refabrique à l’identique, avec juste quelques apports modernes de fiabilité et de contrôle, des pièces et des moteurs entiers d’origine, avec un faible non dissimulé pour Alfa Romeo.
Le dépliant officiel montre les impressionnantes installations modernes dotées de machins-outils Haas (oui, le fondateur de l’écurie F1) qui permettent de reproduire des blocs 6 et 8 cylindres Alfa des années 20-30 ainsi que des systèmes complets de transmission. D’ailleurs, une grande partie des modèles actuels qui participent à des évènements comme Goodwood et les Mille Miglia (à laquelle Jim Stokes participe régulièrement en engageant plusieurs voitures), à l’instar des modèles 6C 1750 ou le 8C 2300, utilisent des pièces et des blocs JSW.
Orfèvrerie mécanique
Même si le Brexit a compliqué les choses – et augmenté les prix – Jim Stokes vient régulièrement à Rétromobile pour exposer son savoir-faire et il ne vient pas les mains vides : une superbe Alfa Romeo RL de 1925, modèle qui a inauguré le « Quadrifoglio Verde », trônait sur le stand, accompagnée d’une caisse Alfa Romeo 6C 3000 CM Le Mans de 1953, brut de fonderie et en cours de restauration complète. Sur les grosses caisses en bois trônent aussi un échantillon de pièces usinées, blocs, carburateurs, engrenages, démarreurs, boîtes de vitesses ainsi que des moteurs entiers, qui ne peuvent que vous subjuguer…
C’est abslument magnifique!
Ca fait bien plaisir.
Si j’ai bien compris, cet artisan reconstruit des Alfa d’époque à l’identique. Enfin pas tout à fait car les outils de production et les matériaux ne sont plus les mêmes. Inutile de dire que les modèles recréés peuvent valoir plus chers que les originaux – enfin ça dépend du pédigré de la voiture bien entendu.
Inutile aussi de dire que Bugatti ou Mercedes n’ont surement pas très envie de voir de nouveaux exemplaires de leurs modèles historiques arriver sur le marché.
Beau travail c’est indéniable mais ce n’est in fine qu’une réplique – une contrefaçon diront certains.