Subaru veut se relancer en France. Pour cela, elle renouvelle son offre et bénéficie du partenariat avec Toyota, pour désormais proposer trois produits électriques. Nous avons alors l’Uncharted, le Solterra et l’e-Outback.

Certaines mauvaises langues pourraient penser que Subaru n’existe plus en France ! Et pourtant … aujourd’hui, le salut vient de la collaboration avec Toyota, et l’électrification totale. La gamme pourtant récente thermique et (modestement) hybridée se bute un rien trop frontalement aux dures lois européennes du malus écologique. Ce n’est pas faute d’avoir pu récemment découvrir une gamme complète « 100% Subaru », pas si loin de chez nous, au dernier Salon de Bruxelles ! Il est vrai qu’on a un certain nombre de pays frontaliers qui restent largement amateurs de la polyvalence toutes saisons des Subaru Forester et autres Outback. On compte notamment la Suisse et la Belgique, aux hivers globalement plus rudes.
Fun, Safe & Tough !

La polyvalence toutes saisons, voilà qui peut bien correspondre à deux termes « Safe & Tough » évoqués en conférence de presse par notre maitre de cérémonie, David Dello Stritto, Responsable marketing & relations publiques Subaru Europe. Avouons le, l’exercice de la conférence de presse est parfois (restons polis!) un exercice quelque peu rébarbatif, alors que nous autres, grands enfants, continuons de préférer conduire les autos. Et heureusement, dirons-nous ! Mais pour ces essais des nouveaux Subaru Uncharted et Solterra, et après quelques complications d’aéroports, notre porte-parole Subaru Europe a en effet donné de sa personne pour nous convaincre véritablement des ambitions actuelles de la marque. Le fond et la forme, la fierté d’exposer les valeurs d’une marque à part, dans un show « seul en scène » que l’on aurait facilement imaginé lors d’un grand salon automobile.
Du rallye à la polyvalence toutes saisons
La sécurité, la polyvalence toutes saisons, ce cher David rajoutait également le Fun. Comment ne pas évoquer Subaru sans penser au rallye, au WRC, et à cette très iconique Impreza WRX STI. Une auto qui était bien évidemment évoquée lors de ce discours, bien qu’il faille progressivement tourner la page… Puis orienter ensuite les débats sur les apports de performance de l’électrique, somme toute logique ! A moins que le Salon de Tokyo 2025 nous montre deux exemples de nouvelles « STI », dont une pure électrique qui pourrait avoir davantage d’avenir en Europe !



La première irait grignoter des Toyota GR Corolla et autres Honda Civic Type-R au petit déjeuner … La deuxième montre un certain avenir de la lignée en 100% électrique, alors que les compactes n’ont alors pas encore beaucoup d’offres haute performance électrique (mise à part la MG 4 X-Power et dans un autre gabarit la Hyundai Ioniq 5 N bien sûr). Est-ce que Subaru préparerait de l’électrification sans l’aide de Toyota ?! En tout cas Subaru vise 7 électriques pour 2028.
Toyota & Subaru, un partenariat qui dure
En pensant à des Subaru « fun », on ne peut oublier la superbe BRZ, petite propulsion jumelle des Toyota GT puis GR-86. Précisons que le manager de projet de ces alliances éléctriques Subaru/Toyota (25 autos !), Masahiko Inoue, présent lors de cet évènement, était également en charge de cette alliance d’autos sportives ! Les temps changent, et il semblerait que le nouveau partenaire de Toyota sur cette thématique devienne Mazda, pour le prochain projet. A confirmer.

D’ici là, le géant japonais Toyota permet largement à Subaru de survivre chez nous, avec une offre redéveloppée. Le Solterra, jumeau du BZ4x, se voit remaquillé. Un petit frère arrive sous le nom Uncharted, basé sur le très récent Toyota CHR+, quand l’offre va culminer avec une e-Outback basée sur le BZ4X Touring. Aussi, ces autos 100% électriques sont vouées à respectivement remplacer les Forester, Crosstrek (ex-XV, le dérivé crossover de l’Impreza 5 portes) et … Outback ! Les deux premières autos étaient alors à l’essai pour une prise en main dans le cadre prestigieux et sportif du Circuit de Jerez, en Andalousie.
Le Solterra se refait une beauté

Le Subaru Solterra vous est inconnu ? A nous de vous faire une petite piqûre de rappel, issue de ce fameux show corporate. Selon le constructeur, ce SUV est l’évolution logique du Forester. Sécurité, quatre roues motrices, polyvalence, remorquage, tout chemin, activités de loisirs, montagne, nautique.. « Safe & Tough », souvenez-vous.
Et Fun alors ? Eh bien, le top-départ du fun en Solterra démarre officiellement cette année. Subaru a en effet proposé son SUV électrique en Safety Car du championnat mondial de Superbike ! La première fois qu’une Safety Car d’un grand championnat de sport mécanique est électrique. Nous avons pu voir les deux Safety Car lors de la manche Superbike de Magny-Cours, en Septembre. Et vous comprendrez alors pourquoi le nouveau Solterra est présenté au cœur du Circuit espagnol de Jerez.. Une manche de Superbike y était !








Aussi, le Solterra « SBK » se base encore sur l’ancienne version, quand la démonstration vantait ses nouvelles performances. En effet, il gagne 58% de puissance, avec désormais un maximum de 338 ch en quatre roues motrices ! Voilà qui est alors plus fun il est vrai que le plus roturier Forester pour cet usage.
Des évolutions nombreuses pour le Solterra

Voilà un facelift qui ne fait pas semblant. La face avant est plus lisse qu’avant, quand les optiques adoptent le « double étage » très à la mode, et largement inauguré par Citroën il y a une dizaine d’années (C4 Picasso !). L’avant devient alors plus sérieux et technologique. On note que les optiques adoptent six éléments pour rappeler les 6 étoiles du logo Subaru. Toujours côté style, tous les éléments en plastique brut passent en noir laqué, les rétroviseurs et le spoiler -plus aérodynamique- sont redessinés. Le logo Subaru de la malle arrière devient écrit en toutes lettres (cette autre mode).
Un intérieur plus qualitatif


A bord, l’habitacle est assez généreusement revu. La finition s’améliore avec un certain nombre d’éléments en plastique moussé, et des matériaux globalement plus qualitatifs. La finition était en effet du genre inégale, et cela semblait véritablement mieux. Aussi, l’écran central passe de 12,3′ à 14′ et l’auto dispose d’un très pratique double compartiment à induction pour la recharge des smartphones. Notez cette ambiance chaleureuse biton noire et bleue. Aussi, on note que le combiné d’instrumentation est simplifié, avec moins cet effet « cockpit ». L’auto conserve tout de même justement ce volant plutôt compact positionné sous le combiné, qui rappelle largement le fameux Peugeot i-Cockpit. Cela semble à priori moins provoquer de gène, en fonction des gabarits, chez Toyota/Subaru.
Plus de versions, plus de performance, meilleure vitesse de charge
Beaucoup de mieux sur ce facelift, décidément. Et nous touchons ici au plus nécessaire : des versions pour tous les goûts, et de meilleures prestations électriques ! Subaru annonce une diminution de 40% des pertes d’énergie. La batterie passe de 71 à 73,1 kWh, sur la version principale équivalente. L’autonomie culmine à 532 km WLTP, soit 20% de mieux, quand le temps de recharge rapide est divisé par deux !
En effet, selon des conditions de test intensives, et une température de -10°C, Subaru annonce un 10-80% en 28′, ce qui ramène largement le Solterra dans la moyenne des performances de la concurrence. Le temps de charge en alternatif passe de 7 à 4h grâce à un chargeur de 22 kW, qui sera de série en France. Le préchauffage de la batterie est désormais intégré ; quand d’ailleurs la capacité de remorquage double également, à 1500 kg.
A l’utilisation, l’auto propose cinq niveaux de régénération de batterie, accessibles via les palettes au volant à tout moment, sans aller toutefois jusqu’à l’arrêt.

Le Solterra voit aussi son comportement dynamisé. En effet, les capteurs de force G sont réoptimisés pour affiner le comportement et la réactivité des trains avant et arrière en fonction de l’accélérateur, des freins, de l’angle de volant. De quoi moins avoir besoin d’effort volant pour une même sollicitation. L’insonorisation est également revue, et les modes tout-terrain « X-Mode » intègrent à présent un « Grip Control », que nous allons vous re-détailler plus bas.
Uncharted : le petit nouveau, plus dynamique et urbain

Uncharted : késako ? « Hors de la carte », voici l’évocation désirée par Subaru pour son nouveau SUV électrique intermédiaire. Subaru l’imagine alors pour remplacer le Crosstrek, le dérivé crossover de l’Impreza comme nous l’énonçions plus haut. Et ce crossover n’était pas là que pour le style ! Subaru nous l’annonçait aussi comme une auto « utilisée et abusée », comme le Forester, sinon plus, et toujours plus d’aventures loin du beau bitume. Le Crosstrek était aussi le modèle de conquête pour Subaru (67% nouveaux clients ; 2,2 million de ventes, 200 000 en Europe).
Dans la silhouette, le Subaru Uncharted s’intercale exactement entre le Crosstrek et le Solterra, la largeur est de 70 mm supérieure. La hauteur est identique avec 1,625 m et le pavillon est en pente douce façon SUV Coupé. L’empattement est alors 10 cm plus court ici que sur le Solterra ; longueur totale de 4,51 m. Le conducteur est assis 5 mm plus haut que dans le Crosstrek. Les passagers arrière sont 45 mm plus haut, mais avec une réduction de garde au toit limitée à 1 cm. Sont alors vantés la meilleure visibilité périphérique, plus d’espace à bord (entre passagers notamment) et dans le coffre. Le volume de celui-ci est de 404 L, plutôt mesuré !

Deux versions traction, et une quatre roues motrices pour l’Uncharted.
Trois versions du Subaru Uncharted sont proposées. Deux tractions, chose qui n’est pas si fréquente chez Subaru (24 millions de Subaru 4 roues motrices vendues dans le monde en 53 ans!). La première a une petite batterie de 57,7 kWh (165 ch, 287 Nm, 8,4 s au 0-100 km/h, 455 km WLTP ; la potentielle nouvelle offre de conquête pour Subaru). La version grosse batterie propose 77 kWh (221 ch, 287 Nm, 7,3s, 600 km WLTP), et est idéalement calibrée face à tant d’offres concurrentes. Et enfin l’offre quatre roues motrices du Subaru Solterra, 338 ch, 438 Nm de couple, 0-100 km/h en 4,7s, 525 km WLTP ), qui cible bien la clientèle fidèle Crosstrek – Forester.
Subaru nous vantait alors bien sûr que le « zéro CO2 » de ces offres n’est plus limitante pour la puissance des autos. La Crosstrek avait en effet été descendue de 150 à 136 ch pour essayer de limiter le CO2 à 174 g (0-100 10,1 secondes) … Le 10-80 % est attendu en 30 minutes, et le chargeur embarqué de 22 kW est de série sur toutes les versions.

Quelles différences entre les variantes Toyota et Subaru ?
Notons que la déclinaison quatre roues motrices du Subaru Uncharted, comme le Solterra et contrairement aux cousins Toyota, montre un fonctionnement permanent des quatre roues. La garde au sol de 21 cm est annoncée supérieure à celle du cousin Toyota. Les possibilités « X-Mode », programmes tout chemin, sont ici de série sur la version 4RM. Autre spécificité Subaru, sièges et banquette arrière sont chauffants, assises, bourrelets latéraux et dossiers. Les optiques ont été également spécialement travaillés pour ne jamais être recouverts par la neige ! Subaru annonce un développement de suspension et direction spécifique, voulu plus dynamique. De quoi toujours limiter les corrections de volant en trajectoire. Angle d’attaque de 17,2°, de sortie 27,4°, communs à tous Uncharted. La capacité de remorquage est de 1,5 T pour la grosse batterie, 750 kg sinon. L’auto propose diverses caméras pour avoir des vues de côté, et des vues de soubassement avant-arrière.
Une variante traction innovante
La version traction petite batterie du Uncharted est annoncée 100 kg plus légère que la déclinaison supérieure, donc promise plus dynamique, profitant de son centre de gravité bas typique des électriques… et des architectures moteurs thermiques Boxer jusque là proposés ! Notre interlocuteur nous vantait alors le fait que la version traction avait été développée à partir de la version standard, quatre roues motrices, à l’inverse de tous concurrents ! La motricité de la version traction a alors bénéficiée de tous les soins, même en conditions hivernales. 5,5 m de rayon de braquage ; 0,27 de Cx.

Le retour du fun avec l’Uncharted AWD ?
David Dello Stritto cloturait sa démonstration en réévoquant le passé sportif en rallye de la marque, qui formait l’essentiel de son image. Pour le reste, Subaru forme bien des autos à l’aise en toutes conditions, comme peu d’autres concurrentes, mais dont la puissance, le « fun » a été atrophié par les contraintes CO2 … Un Subaru Uncharted 4 roues motrices électrique de plus de 300 ch redonne alors du plaisir. Le 0-100 km/h est alors plus efficace que celui de la dernière WRX STi européenne, une première pour un SUV de la marque ! Les clients Subaru étant alors globalement prêts à l’aventure électrique, et pourront avoir une gamme désormais complète.
En route !
Subaru Europe nous avait alors préparé quelques ateliers divers. Nous ne pourrons nous prononcer pour le moment sur le confort, l’efficience, la recharge des autos, mais nous avions de quoi découvrir quelques caractéristiques de progrès.
Solterra phase 1 VS phase 2

Premier atelier, 100% Solterra ! Cette auto est une vieille connaissance, qui m’avait positivement surpris par son compromis confort / comportement. Il est clair qu’aujourd’hui les Toyota et leurs dérivés sont tout à fait agréables à rouler. L’atelier démarrait par une zone faible adhérence, de quoi bien percevoir que le train arrière aide davantage l’auto à tourner que précedemment, où elle était très neutre. Un positionnement plus dynamique, dans la nuance, pas désagréable.
Le reste du parcours est formé d’un petit circuit sinueux format « kart ». Autant dire qu’avec le Solterra, ses presque 4,70 m de long et ses environ 2 tonnes, nous avions plutôt l’éléphant dans un magasin de porcelaine ! Sur le sec, l’auto renouvelée montre surtout rapidement son allant inédit : 338 ch et 438 Nm de couple, cela galope bien. Mais sur ce petit circuit, c’est peu dire que les 218 ch de l’ancienne version suffisent largement, plus progressifs. Il faut aussi en effet que le sol soit humide pour percevoir l’agilité retrouvée de l’arrière. Mention réussie sur cet exercice donc, mais sans grand panache : le poids et l’inertie se font quand même sentir !

Uncharted traction Long Range VS AWD Long Range
Deuxième exercice, avec le petit frère Subaru Uncharted, même zones d’évolution. 17,5 cm plus court, 10 cm de moins sur l’empattement, cela devrait être plus dynamique. Ici, nous avons le cœur de gamme traction grande autonomie et moteur 221 ch (équivalent à l’ex 218 ch) et le haut de gamme quatre roues motrices 338 ch.
On vient alors s’arrêter au milieu de la zone « wetgrip ». Accélération pied au plancher. De quoi constater les différences traction et quatre roues motrices, nouvelle génération ! La version traction patine naturellement assez allègrement, mais l’électronique fait bien son travail. L’auto élargit légèrement la trajectoire, bridée, cela ne pose pas de grande difficulté. La version 4 roues motrices détale de son côté comme sur le sec, avec toujours cette petite jouabilité de l’arrière si on la provoque en accélérant dans la courbe détrempée. Efficace, éventuellement joueur : bien !
Sur le petit circuit, chassez le naturel, il revient au galop… Comme dirait un certain Colin Chapman, c’est toujours mieux quand il y a moins de poids. Nous n’avons pas l’écart de poids entre ces deux versions batterie 77 kWh, mais cela pourrait approcher les 100 kg … La variante traction a beau souffrir en effet de quelques pertes de motricité, ses 221 ch suffisent largement, et on s’amuse à davantage profiter de l’auto sur ce petit terrain de jeu. On finissait malgré tout par davantage doser les coups de boutoir des 338 ch électriques de la version 4rm, pour préserver quelque peu notre passager instructeur !
Hormis une utilisation hivernale, on pourrait bien finalement repartir avec la version traction…



Uncharted AWD en franchissement
A l’aise sur route, que donnent alors ces SUVs Subaru en tout chemin ? Démonstration avec un Uncharted 4WD. Sur les liaisons asphaltées, l’auto semble agréable à rouler. Il faudra prolonger l’expérience pour constater les progrès d’insonorisation, et le confort avec les 20 » de la version 4 roues motrices.
Puis on arrive sur la zone tout terrain, et dès l’entrée, la manœuvre est ambitieuse, par un chemin pas bien large ! L’objectif principal ici était de tester les X-Mode et ce fameux nouveau Grip Control. Ces modes de conduite hors bitume sont alors au nombre de deux. Le premier est dédié à la neige et à la terre, pour des évolutions à vitesse relativement élevée, en maintenant l’électronique en fonction. Un deuxième « X-Mode » suit, pour la neige profonde et la boue. Il déconnecte lui l’antipatinage, et même de façon amusante le maintien de ligne et l’anticollision : c’est du brutal !


Grip Control : un régulateur de vitesse tout-terrain
Aussi, la nouveauté vient du Grip Control, qui se comporte comme un régulateur de vitesse en tout chemin. Vous pouviez connaître cela en assistant de descente, plus communément appelé « Hill Descent Control », provenant des 4×4 et largement démocratisé sur tant de SUVs quatre roues motrices. Ici, il peut fonctionner à tout moment ! Donc s’il y a une montée très abrupte, réglez simplement la vitesse désirée, et l’auto se débrouille. Très impressionnant. Idem donc dans des grandes descentes terreuses comme sur cette photo. Bien sûr, avec le poids de l’auto et ses pneumatiques purement routiers, on assiste à un concert des capteurs électroniques qui gèrent le freinage et les micro-blocages de chacune des roues.
A noter, l’assistance à la descente est automatique dès que les X-Mode sont activés, tel un important freinage régénératif sur une électrique au lâcher de la pédale des gaz. Dans les grandes descentes, on pouvait bien sûr compenser à l’accélérateur, quand la vitesse « Grip Control » était alors appliquée au minimum (par prudence!).






Globalement, l’électrique est vraiment une aide précieuse en ces conditions. Tout n’est que douceur, et réactivité au besoin. Le dosage de l’accélérateur en est extrêmement précis, sans temps de réponse d’un turbo, ou d’une boite de vitesses automatique… Et au besoin, on a 438 Nm de couple sous le pied droit ! Pour que le test soit complet, on a pu également faire un essai de rigidité de la caisse, avec un petit « croisement de ponts ». Les portières s’ouvraient sans soucis, le classique test de tout-terrain validé.

Notons qu’en cas de pente abrupte ou d’obstacles à proximité, l’Uncharted propose divers angles de caméras, y compris ceux qui interprètent des vues de soubassements, avant et arrière, à l’image de ce que Land Rover a pu proposer.

Le tout-chemin demande de la concentration
La balade « nature » a en tout cas été fort agréable, en surplombant le Circuit de Jerez, quand des 911 de compétition et autres Formule 4 tournaient !

Un passage en dévers était d’ailleurs plus difficile, nécessitant de réactiver l’électronique. Il faut alors être appliqué, avoir la juste dose d’élan, et ne pas trop contraindre l’auto (sinon son poids l’emmène dans la pente !). Le tout-terrain, comme le pilotage sur glace ou le circuit, demande beaucoup de concentration. Subaru nous a en tout cas largement pris au jeu !
Performances et sécurité : le combo parfait de Subaru ?
Après cette plutôt intense session tout chemin, on se rend au dernier atelier, avec un Solterra ancienne génération et un Uncharted AWD. Premier exercice, démarrage sur « wetgrip » sous forme de carrelage détrempé. De quoi constater le temps de réaction largement diminué de la nouvelle transmission intégrale de l’Uncharted. Ensuite, démonstration du freinage d’urgence « Autonomous Emergency Braking » contre une cible moto EuroNCAP, de quoi rappeler des souvenirs à votre serviteur, d’une ancienne vie. Les conditions d’entrée sont alors connues. Même si on va avoir une certaine vitesse devant l’obstacle, ne pas se jeter sur les freins en situation réflexe, sans quoi le système AEB se déconnecte !

De l’importance de la sécurité
On se lance alors, et me voilà stupéfait… Le système agit en deux freinages, un premier très anticipé, et étonnamment doux. Le deuxième est plus fort, mais superbement calibré. De quoi avoir une démonstration des progrès de ces systèmes, qui il y a 10 ans ne se préoccupaient guère de l’agrément ressenti par les passagers. Rappelons tout de même que Subaru est aussi connu pour soigner de près ses aides à la conduite, et notamment ce système AEB dénommé « Eyesight » en interne.


Le « drag race » Uncharted AWD contre les BRZ et WRX STI !
Souvenez-vous de la démonstration évoquée en conférence de presse. « Tough » : Ok. « Safe » : Ok. Restait à démontrer véritablement le Fun, à travers la puissance ! Deux Subaru thermiques, dont une iconique à jantes dorées : la dernière WRX STI. La cousine de la GR-86, alias le BRZ désormais inconnu en France, complète ce beau tableau. Nous voilà alors accompagnés par Masahiko Inoue dont nous vous parlions plus haut, l’homme de la situation pour ces deux propulsions nippones notamment.
Premier tour au volant de l’Uncharted, pour faire parler la poudre, et les 338 ch. Masahiko nous fait alors le compte à rebours … comme si nous étions dans Gran Turismo : plus vrai que nature ! L’art des japonais de se prendre au sérieux sans se prendre au sérieux, génial. Sans trop de surprises, l’électrique prend la pôle sur cette courte aire plane ! Deuxième et dernière session en passager de la WRX STI. Le son du moteur boxer rajoute tout de même une ambiance incomparable, même si nous ne remportons pas la victoire. 😉 La prochaine fois, on fait un comparatif de ces autos sur le grand circuit de Jerez ?!









Les Subaru Uncharted et Solterra renouvelé apportent donc un certain nombre d’améliorations. Quand les ingénieurs japonais se remettent sur l’établi, ils ne font pas semblant. La démonstration est réussie en dynamisme et évolutions tout terrain. Reste à confirmer en efficience et recharge ! Un nouveau rendez-vous s’imposerait alors. Les autos sont attendues pour le tout début d’année 2026, à des tarifs encore inconnus.








Consternant……..
Les Japonais n’aiment pas les VE… Mais ils sont intelligents, ils savent que globalement, le monde bascule progressivement vers les VE (avec des retards, certes, qui empoisonnent les prévisions industrielles)
Ils savent qu’ils ne peuvent pas vivre en autarcie. (L’Europe le pourrait elle, et paradoxalement, c’est la zone la plus ouverte bizarrement du monde entier )
L’ouverture de l’Europe est ce qui a permis sa richesse.
Et non, il n’y a pas d’autosuffisance énergétique, pas d’autosuffisance technologique.
Et de toute façon, aucune zone sur terre n’a jamais prospéré en autarcie.
Les civilisations ont d’abord été des rassemblements d’humains d’horizons plus ou moins divers sur des zones concentrées.
(Egypte ancienne, sumériens, Grèce antique, babylone…). Les empires ont également été à la fois un rassemblement de peuples différents sous une même loi Et ces empires n’étaient pas isolés. Ils communiquaient avec d’autres et se nourrissaient mutuellement d’autres, voir s’hybridaient.
C’est donc une dynamique propre à l’humanité.
Nous avons toujours chercher à nous connecter entre nous. Je dirais même que l’humain est probablement codé pour ça, comme un mécanisme de survie. C’est ce qu’il fait depuis toujours. C’est même ce qui a définit des empires (« les romains c’est surtout des routes (via) qui se sont elles même imbriquées dans les routes arabes (connectant afrique, inde, méditerranée, Asie du sud est) et elles même connectées aux anciennes routes de la soie.
Les routes sont à la fois maritimes et terrestres.
Lire Marco Polo ou Ibn battouta.
Aujourd’hui nous créons toujours des routes. Internet par exemple.
C’est le sens de l’humanité.
(A ne pas confondre avec les migrations de masse qui sont des phénomènes rapides chronologiquement)
« il n’y a pas d’autosuffisance énergétique, pas d’autosuffisance technologique. »
Ça dépend des politiques futures.
L’UE avec des EnR… ET du nucléaire comme socle et la réouverture des mines… Peut devenir producteur d’énergie… Relativement facilement !
Merci l’Allemagne et les autres pour notre dépendance depuis 30 ans !
Mais l’Europe n’est pas le Japon !