Le marché laisse encore la place à des OVNI automobiles. Hyundai nous présente de temps en temps une voiture qui sort de l’ordinaire, pour ne pas dire qu’ils sont plutôt coutumiers du fait. Sa capacité à faire preuve d’un design démonstratif s’est récemment traduite sur un véhicule de grandes dimensions, qui porte le nom de Ioniq 9. Nous l’avons éprouvé le temps d’une journée pour nous faire une idée de son potentiel.
Du 9 avec du neuf

Il y a toujours toute une histoire derrière le nom d’un modèle automobile. Hyundai explique que le numéro 9 signifie la fin d’un cycle et le commencement d’un nouveau. Le studio américain de design de la marque pour l’extérieur et celui européen pour l’intérieur avaient donc pour mission de faire valoir ce message dans la conception du Ioniq 9. Le constructeur qualifie ses lignes d’« aérosthétiques ». On vous laisse imaginer tout ce que vous voulez derrière cet adjectif. On peut être sûr en tout cas que des efforts ont été déployés pour le rendre le plus fluide possible.
Dans ses codes esthétiques, on retrouve des touches typiquement Hyundai. À commencer par les “pixels” pour les signatures lumineuses et aux extrémités du bouclier. L’avant a franchement des airs de concept-car. Le profil ne fait pas toujours l’unanimité, mais il donne du caractère à ce Ioniq 9. Les arches de roues sont particulièrement marquées. On croit alors observer, d’une certaine façon, un break surélevé. Ce sentiment est encore plus renforcé à l’arrière. Il y a un peu de Volvo du futur de ce point de vue-là, mais il s’agit bien d’une Hyundai. C’est un gros bébé, long de 5,06 m, haut de 1,80 m.
6 ou 7 places

À l’intérieur, parlons d’abord de la configuration des assises. La voiture est commandable en 6 ou 7 places. Au rang deux, on peut faire le choix de deux sièges séparés et hyper confortables, avec quasiment autant de réglages que les avants, façon business class d’avion. Et on peut déjà vous le dire, le confort y est exceptionnel. Au moins, le très long empattement de 3,13 m bénéficie bel et bien à l’espace à bord. Tous sièges occupés, le coffre offre 338 l de capacité. En mode 4 ou 5 places, on a à disposition 908 l. Un record !
L’atmosphère, volontairement hyper futuriste, ne cherche pas à trop en faire pour autant. La lecture des instruments et la position des différents boutons rendent l’adaptation aisée, même quand on ne connaît pas l’univers Hyundai. Il reste beaucoup de commandes physiques, et les écrans ne sont pas exagérément grands. On aurait aimé une touche premium un peu mieux marquée. Son côté asiatique se ressent aussi dans les équipements, dont un compartiment désinfectant par UV-C pour téléphone ou n’importe quel objet de petites dimensions. On peut même recharger avec une puissance de 100 W un appareil électronique avec un câble adapté.
De quoi bouger ce gros bébé sous le capot

Au moment de démarrer, on peste contre ces fameuses alertes GSR2 obligatoires. Sauf que certains constructeurs rendent la tâche plus ou moins facile au moment de les désactiver. Heureusement, on nous a guidés. Les écrans de 12,3 pouces, donnant l’impression d’être composés d’une seule dalle incurvée, rendent la lecture des informations facile. Ils ne monopolisent pas trop l’attention, ce qui permet donc de se concentrer sur la route et, finalement, de profiter encore plus sereinement de ce confort absolu. Il s’agit de l’avantage de la conduite électrique : le silence de fonctionnement (merci à la réduction de bruit active de Bose).
Ses 307 chevaux et, surtout, son couple maxi camionesque de 605 Nm suffisent très largement pour déplacer ce Ioniq 9 (2 582 kg). Il décolle quand on le sollicite, à l’image de son 0 à 100 km/h abattu en 6,7 s. Ses relances sont tout aussi énergiques, bien entendu, mais pas forcément nécessaires ailleurs que sur l’autoroute. Car, une fois que l’on quitte les grands axes où le Ioniq 9 se sent particulièrement à l’aise, on subit alors ses grandes cotes et son poids sur le réseau secondaire. Il faut simplement accepter l’idée de ne pas conduire une voiture hyper dynamique, malgré sa puissance confortable.
Un confort de premier ordre

En effet, sa suspension maximise le bien-être à bord, et on n’aimerait finalement pas qu’il en soit autrement. Bien installé dans notre siège à l’arrière, avec les repose-mollets relevés, on n’a pas envie que notre chauffeur hausse le rythme. Et, une fois derrière le volant, ce n’est pas bien différent. Encore une fois, on a envie de laisser tranquillement le passage défiler. Les commandes sont douces, et à ce rythme, la voiture nous le rend bien. On loue au passage la régénération à la carte avec les palettes au volant, que l’on peut faire passer d’une impressionnante roue libre à une conduite automatique à une seule pédale.
Cette grande voiture taillée pour le voyage va-t-elle vraiment loin ? Soyons clairs, dans son genre, il s’agit de l’une des plus endurantes de sa catégorie. Avec son énorme batterie de 110 kWh, Hyundai annonce 620 km selon le protocole WLTP. D’après nos projections, on peut imaginer largement dépasser les 400 km sur autoroute. Au moment de recharger, la Ioniq 9 peut se reposer sur son architecture 800 V, assurance de passer de 10 à 80% en 24 minutes sur une borne délivrant au moins 230 kW de puissance. Nous ne manquerons pas de la reprendre à l’occasion pour vérifier cela par nous-mêmes et le confirmer en mettant à jour cette partie de notre essai.
Dès 69 900 €

Au moment de regarder la fiche tarifaire, avec des prix allant de 69 900 € à 86 900 €, il n’y a guère que son cousin technique, le Kia EV9, à mettre en face. Ensuite, on retrouve le Mercedes EQS SUV, l’un des rares autres électriques 7 places. Sauf que là, au-delà de son placement plus premium, on dépasse très allègrement les 100 000 €. Il y a aussi le Volvo EX90, mais là aussi, à iso-équipements, le Ioniq 9 se montre bien plus avantageux. Ce grand SUV fabriqué en Corée va donc venir grossir les ventes électriques de la marque en Europe, qui était de 64 000 unités en 2024.
























Quelle différence avec son cousin EV9, est il plus qu’un simple clône? L’essai aurait du creuser un peu plus cet aspect. Je préfère le design du kia perso.
C’est un gros bébé, pas dépourvu d’un certain charme exotique. La concurrence n’est pas à chercher du côté de Mercedes mais plutôt de Xpeng ou bien entendu de Kia.
je ne savais pas que xpeng faisait des bagnoles aussi grosses
XPeng website ton ami.
Next!
ils sont où les européens sur ce segment ? allo ?
On assiste à un déclassement de nos constructeurs : tous les records sont désormais faits par des neo constructeurs pas européens, des gammes historiques ont été abandonnées par les constructeurs européens comme ce gros suv, les meilleures voitures ne sont plus européennes
Enfin… Une VE dans cette catégorie ne me semble pas être primordiale !?
Un bon diesel hybride pour rentrer dans les villes me semblerait techniquement et rationnellement plus judicieux pour coller à l’utilisation future de ce petit bus familiale.
Je préfère voir 3 ou 4 VE légères arriver en parc que ce panzer pas spécialement écolo.
un diesel hybride ? qui acheterait ça ?
Sauf erreur, les diesels étaient récemment en augmentation en Allemagne.
Sur les ludospaces, les ventes se sont effondrées depuis la disparition des diesels.
Ne pas vouloir vendre des diesels … En les interdisant provoque la conservation des vieux diesels extrêmement cancérigène.
Et en hybride, les problèmes sont en partie règles en ville.
Tout est un compromis…
Donc d’après vous la hausse constant du tarif des ludospace n’a rien à voir, mais alors rien à voir avec les ventes en berne ?
à l’été 2007 un Berlingo finition Ludospace, donc le haut de gamme de la gamme, avec un moteur essence 1,6L 16S de 110 ch c’était 18 450€ négociable à 13 000€ avec un peu de persévérance. En Janvier 2020, le modèle équivalent c’était un peu plus de 30 000€, remise déduite, avec un 1,2L de 130 ch, et un équipement pas spécialement différent.
Chez un mandataire je pouvais avoir un Grand Picasso 7 places avec la même motorisation pour le même prix.
Dans mes souvenirs, le ludospace … Que je croise par milliers lors des brocantes sont généralement des diesels … Peu d’essence et encore moins en électrique … Là, les Ferrari sont plus courantes !
Les gens ont des habitudes, et on ne fait pas boire à des ânes qui n’ont pas soif.
Soyons pragmatique… Les hybrides deviennent le standard des VT … L’associer avec le diesel le fera accepter par la majorité des clients.
Les prix … Ce sont toutes catégories qui ont pris 50 % en peu d’années.
Pour moi un diesel moderne qui rendre dans le parc automobile fait sortir un diesel ancien qui peut polluer 5 X plus !
Moche
Le style de l’architecture du bâtiment en mirador est plus intéressant que le design de ce gros SUV… J’aimerais jeter un coup d’œil sur les plans pour connaître la distribution des pièces.
c’est une maison dans le Perche, elle était en vente il y a quelques mois, retrouvée sur un article ici :
https://www.admagazine.fr/article/villa-architecte-futuriste-perche-a-vendre
une pub du Figaro me l’avait mise en avant, j’avais lu la description, c’était la résidence d’un promoteur immobilier, plan réalisé par son fils archi, construction dans les années 70, inspiration des années 60/70 aux USA.
Je n’ai pas retrouvé l’annonce, ça doit être vendu depuis cet été.
Merci @Emmanuel
Très intéressant !