Catégorie : Sport Auto

Se disputant âprement la victoire sur la piste, les constructeurs engagés en F1 rivalisent également sur le plan de la communication. A Magny-Cours quatre écuries avaient édifié de gigantesques podiums sur lesquels étaient exposés voitures de course, de série et autres produits dérivés entièrement à leur gloire.

35 °C à l’ombre, plus de 50°C au soleil, à Magny-Cours il n’y a pas que les mécaniques qui ont souffert de la chaleur. Ce spectateur attentif a suivi à la lettre les conseils de son sponsor (voir casquette) et n’a pas oublié de s’hydrater copieusement en attendant le passage en piste de ses idoles.

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Le GP de France n’a pas eu les qualités soporifiques habituelles (quoique par moment…) par la grâce de quelques jouteurs acharnés décidés à faire mentir le destin presqu’écrit. La première ligne rouge n’était pas un feu de paille mais bien la confirmation du retour du binôme Ferrari-Bridgestone que seul Alonso a tenté de chambouler par une course d’attaque de tous les instants. Pas besoin de prolongation ici pour assister à la 88e victoire d’un Michaël Schumacher redevenu souverain devant 84.000 spectateurs grillés à point. Loi des séries ou revirement de tendance, en tout cas la suite s’annonce passionnante.

La France vire au bouillant. Température de piste 54° et première ligne rouge luisante. La déferlante Bridgestone est venu assener un joli coup de gomme sur la tête du local Michelin qui ne trouve qu’Alonso et sa Renault pour venir s’intercaler dans un quatuor de monoplaces rouges chaussées japonais. Honneur au meilleur d’entre eux qui fait parler le chrono et les stats puisque Michaël Schumacher, victime d’un début d’incendie lors des derniers libres, réalise sa 68e pole position (1.15"493) devant son équipier de plus en plus pressant, Felipe Massa (1.15"510). Si le bleu d’Espagne prend la troisième place (1.15"785) ce sont les 2 Toyota de Trulli (1.16"036) et R.Schumacher (1.16"091) qui suivent en rang serré.

Le départ, piteux ou soulagé selon les interprétations, de Jean-Paul M. vers la Bible Belt et la Nascar n’impressionne pas le Baron Rouge. Pas du tout même. Interrogé sur le sujet, il vient de donner le fond de sa pensée, et on n’est pas prêt de le voir défier Lightning McQueen dans une éventuelle suite de Cars: « Personnellement, je ne le ferais pas. Qu’est-ce que j’irais faire en NASCAR ? Qu’est-ce qu’il y a d’intéressant ? Je ne me vois vraiment pas faire ça, tourner sur un ovale. Je ne suis pas sûr du poids des voitures, mais elles sont lourdes, et primitives comparées aux F1. Je ne vois vraiment pas où est le challenge. »

Comme cela avait été suggéré il y a quelques jours, la séance de qualification du Grand Prix de France va subir quelques modifications. Que les opposants au règlement actuel ne se réjouissent pas trop vite, on est encore loin du retour aux pneus "qualifs" et au réservoir vide comme au bon vieux temps. Le changement se situe dans la durée de la troisième partie de la séance (Q3) qui passe de 20 à 15 minutes ce qui aura pour effet d’écourter la longue procession qui n’a pour seul et unique but de brûler du carburant. En contrepartie, les écuries auront le droit d’enlever de l’essence des voitures entre la fin des qualifications et le départ de la course. Jusqu’à présent elles n’avaient que le droit d’en ajouter.