Catégorie : Histoire

Dans son jus

Rouillées, rayées, blessées, leurs carrosseries portent les stigmates dune vie parfois trépidante. Coupé Ferrari 250 GT, Porsche 356 Speedster, Mercedes 190 SL ou encore Voisin, elles sont prestigieuses, coûteuses et pourtant leur apparence tient de la production des années 80 abandonnée sur un parking de résidenceA y regarder de plus près, les papillons Borrani rouillés, les phares Carello ou Marchal piqués, le Nardi terni, les Michelin XAS périmés, laluminium bosselé ou les cuirs craquelés dégagent un charme fouEt puis il y a les effluves de ces intérieurs patinés, des odeurs propres à chaque marque, ces suintements dhuiles qui parfument les compartiments moteurs et accessoirement marquent la moquette de salon, bref, tout ce qui fait le charme de lancien

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Le conducteur du jour: Buick furtive

Le pont de Nogent s’est autoproclamé « plus grand bouchon d’Europe ». Pour les non-Franciliens, il s’agit de l’endroit où l’A86 débouche sur l’A4. Curieusement, si vous voulez atteindre l’A4-est (ou que vous en venez), vous devez sortir de l’autoroute, vous arrêter aux deux feux (un seul dans le sens A4-est vers A86) et enfin, vous accéderez à l’autoroute souhaitée. En prime, dans l’intervalle, la circulation est inversée et les voitures roulent à gauche (à mon avis, le chef de projet était un ancien de Citroën)! D’où des bouchons en amont (ce soir, 10km sur l’A4), 7 jours sur 7. Et parfois, au milieu des Clio, Twingo et autres Golf, vous distinguez une voiture hors-norme…

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BMW 507, succès d’estime…

Au début des années 50, BMW propose la berline 502, pataude et lourde. Max Hoffman, importateur de la marque aux Etats-Unis, souhaite en revanche exploiter le V8 BMW dans des modèles plus sportifs et demande à BMW de développer deux nouveaux modèles. Ainsi naîtront la 503 et le roadster 507, toutes deux apparues en 1955 et dont la carrière commerciale durera jusqu’en 1959. Produite en seulement 254 exemplaires, la 507 est aujourd’hui l’un des véhicules de collection les plus recherchés et sa valeur en bon état dépasse les 150.000 euros.

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Nous nous sommes tant haïs : Mercedes 190 (W201)

« Une voiture neuve ne reste pas longtemps neuve, une Mercedes restera toujours une Mercedes » claironnait jadis la publicité. Hélas ! Ajouterais-je, hanté que je suis par le souvenir oppressant de mon premier et, j’espère, dernier voyage en 190. La sacralisation aveugle de tout ce qui porte une étoile ne saurait en effet légitimer la cote d’amour éhontée dont jouit encore pareille atrocité. Introduite en 1982 à une époque où la réputation de tank indestructible ne suffisait plus à appâter frileux et conformistes, cette « Baby Benz » entendait démocratiser le rigorisme germanique et faire broyer du noir à une nouvelle génération de neurasthéniques. Après avoir conquis 1,8 million de dévots de par le monde, la 190 aura dépassé toutes les espérances. Portrait d’un des objets roulants les plus effroyablement ennuyeux jamais imaginés par l’homme.

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