Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

C‘est ce qu’on appelle un hit. La Suzuki Wagon R a passé en avril son quarantième mois consécutif en tête des ventes de voitures au Japon, avec 17.185 voitures vendues. La nouvelle Daihatsu Move, qui vient de changer de génération, est seconde avec 14.039 exemplaires, et la première non-Kei est la Toyota Vitz (Yaris) qui ne peut faire mieux que 8709… et le top 10 contient plus d’une moitié de Kei. Cette domination sans partage des Kei donne une physionomie très particulière au marché japonais, qu’on ne mesure pas toujours bien à l’extérieur.

Ca valait le coup de sortir du grand hall du Tokyo Special Import Car Show la semaine dernière, sous un soleil qui tapait déjà dur. Mais attention les yeux, habitués au noir et blanc des voitures présentées à l’intérieur, qui devaient tout à coup encaisser la palette de couleurs chatoyantes de la concentration Supercar Supercar, qui comme son nom l’indique regroupait des dizaines d’italiennes, d’anglaises ou d’allemandes toutes plus extravagantes les unes que les autres.

Pour la cérémonie d’accueil de Porsche dans le capital du groupe VW, l’Audi TT se fend d’une petite imitation sans prétention des speedsters d’antan, ce qui détendra l’atmosphère toujours un peu pincée quand la R8 arrive dans la pièce. Mais sous la robe grise rétro et le saute vent minimaliste se cache un concentré de la technologie Audi, avec quattro roues motrices et le 2 litres TFSI de l’Audi S3 porté à 300 chevaux et marié à une transmission DSG S-Tronic.

Repérée hier au milieu des supercars sur le parking du Tokyo Special Import Motor Show (on y reviendra), voici une Fiat 500 qui est prête pour tout ce que la division Abarth sera capable de lui envoyer avec la nouvelle 500. Née en Italie avant de s’embarquer pour le Soleil Levant, la 500 Maxi est équipée d’un 2l de 190 ch en position centrale arrière, dans une voiture qui fait 750 kg. Elle est l’oeuvre de Ettore Sarandrea, carrossier à Alatri, qui se fera un plaisir de vous faire la même sur demande…

C‘est une chose que de voir les grosses voitures d’outre Rhin passées entre les mains des tuners locaux sur le blog, c’en est une autre nettement plus impressionnante que de les approcher en vrai. Le Tokyo Special Import Car Show en était plein à ras bord, il faut dire que le marché japonais est particulièrement juteux pour les Brabus, Lorinser, Art tuning, Hamann et consorts. Ce sont d’ailleurs les deux premiers cités qui préfacent la plaquette distribuée aux visiteurs. Mais les tuners japonais ne sont pas en reste, à l’image de VITT qui se lance avec abandon dans des versions Super Wide des dernières classes S et CL, sans d’ailleurs même prendre la peine de soulever le capot.

Le Special Import Car Show qui se tenait à Tokyo ce week end est en gros un cocktail d’Essen et du Sema. Mettez deux doses d’allemandes aux hormones, une dose de Hummers clignotants, une lampée de supercars et secouez bien sur fond de mix eurobeat meets hip hop. Distrayant certes, mais pas très couleur locale, hormis cette béhème dénichée sur le stand Superautobacs. Nommée Tokio Style, c’est le démonstrateur de la branche de Tokyo Shinonome, nommée East Cloud, qui sert à faire valoir les talents des employés pour la sellerie et l’équipement audio.

Voilà un an que Mitsubishi a lancé sur le marché japonais sa baby Evo sous la forme de la Colt Ralliart Version R. Pour se rappeler au bon souvenir des amateurs nippons, le constructeur sort dans son pays d’origine une série spéciale appellée Recaro Edition, qui comme son nom l’indique installe des baquets de la célèbre maison allemande à l’avant d’une voiture inchangée par ailleurs, si ce n’est dans le détail avec la boule du levier de vitesse tirée de la Lancer Evolution IX MR ou des autocollants sur les bas de portes.