Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

Les photographes d’Autocar embusqués dans les fourrés du Nürburgring ont été témoins jeudi dernier d’une scène inhabituelle. Une Ferrari 599 GTB Fiorano qui passait très vite fit fuser les réflexions du genre « il se prend pour Schumacher celui-là », jusqu’à ce qu’un examen poussé des images leur fasse se rendre à l’évidence: le conducteur ressemble vraiment beaucoup au septuple champion du monde. Si c’était le cas, que faisait donc le jeune retraité sur la piste d’essais la plus scrutée du monde, au volant d’une voiture, qui, de façon ironique, porte le nom de la piste d’essais de Ferrari?

Les dentistes se réjouissaient: les grincements de dents entendus lorsque Autobild a publié il y a quelques jours une rumeur faisant état d’un mini Cayenne avec un nom de téléphone portable (Roxster…) leur faisaient entrevoir des lendemains qui grincent encore plus. Ca devait grincer aussi chez le constructeur, qui a cru bon de publier un démenti quasi immédiatement, démarche inhabituelle et signe que tout le monde ne se sent pas confortable à la perspective d’un mini SUV-crossover (de plus) frappé de l’écusson de Stuttgart.

C‘est un axiome de l’industrie: arrivé à un certain stade de son développement, tout constructeur se sent obligé de se doter d’une lignée sportive, de préférence désignée par une poignée de lettres qui prend du cachet au fur et à mesure que les autos qui le portent entrent dans la légende. Vu les concepts cars sexy que Kia présentait ces derniers temps, on sentait bien que ça les démangeait. Et de fait, le magazine Autocar rapporte que le mouvement est entamé. Le constructeur coréen avait présenté il y a quelques semaines sous le badge XR une Cee’d pleine de pièces de carrosserie rapportées et des grandes roues à l’allure sportive, bien que pour l’instant le moteur reste identique à la placide Kia Cee’d.

Le magazine anglais Car nous apporte de bien belles images aujourd’hui avec la future Fiat 500 Abarth sacrifiant au rite initiatique de ce nouveau millénaire pour toute voiture à velléité sportive : la série de clichés espions sur le Nürburgring. La touche latine est apportée par une carrosserie rouge qui change du noir habituel des prototypes qui hantent le massif de l’Eifel, et les traditionnelles bandes adhésives ne cachent rien d’une carrosserie qui ne diffère pas tellement de celle de la 500 à part une bouche plus large et une esquisse de becquet au-dessus de la lunette arrière. Mais rien ne dit que ce soit définitif.

Le Mitsubishi Delica D:5, sa spécialité c’est le tout-terrain, et un style qui n’arrondit pas les angles. Et visiblement ça plait, puisque Mitsubishi annonce 12.000 commandes depuis la sortie de ce nouveau monospace au mois de Janvier. Mais comme tout le monde ne passe pas son temps dans les bourbiers et les sentiers de montagne, le constructeur vient de lancer, toujours au Japon, deux versions du D:5 destinées au goudron, avec deux roues motrices et moins hautes sur pattes, le C2 et le pseudo-sportif Roadest.