Uber et Baidu s’allient pour déployer des robotaxis dans le monde entier

Uber s’associe à Baidu pour lancer des robotaxis en Asie, au Moyen-Orient, et bientôt en Europe et Océanie, sans développer sa propre tech.

Un partenariat stratégique entre Uber et Baidu pour les robotaxis

Uber Technologies Inc., géant américain du covoiturage, annonce un partenariat pluriannuel avec le chinois Baidu Inc., acteur majeur de la conduite autonome. Ensemble, ils prévoient le déploiement international de robotaxis sur l’application Uber, dans une stratégie commune visant à dominer le marché émergent des véhicules autonomes.

Les deux entreprises ont indiqué que des milliers de robotaxis autonomes signés Baidu seraient disponibles sur Uber dès la fin 2025, dans plusieurs régions clés hors États-Unis et Chine continentale. L’Asie et le Moyen-Orient seront les premières zones concernées, suivies à moyen terme par l’Europe et l’Océanie.

Baidu Apollo Go : un service de robotaxis déjà bien établi

Baidu n’est pas un novice dans le secteur. Son service de robotaxis, Apollo Go, compte déjà plus de 11 millions de trajets réalisés, dépassant les 10 millions atteints par Waymo, la filiale autonome de Google/Alphabet, à la fin mai. Présente dans plus d’une douzaine de villes, Baidu capitalise sur son expérience en Chine pour se développer à l’international.

Ce partenariat avec Uber constitue donc une étape clé dans sa stratégie d’expansion mondiale. En plus des marchés mentionnés, Baidu cible des pays comme la Suisse, Singapour et la Malaisie, soulignant son ambition d’être un leader mondial du transport autonome.

Uber : un pivot stratégique vers une plateforme d’intégration

Uber, basé à San Francisco, ne développe plus sa propre technologie de conduite autonome, contrairement à ses débuts. Après avoir vendu sa division Uber ATG, l’entreprise mise désormais sur des partenariats technologiques avec des acteurs spécialisés, comme Waymo, Motional ou désormais Baidu, pour intégrer des robotaxis sur sa plateforme.

Grâce à cette approche, Uber propose déjà des trajets autonomes à Phoenix, Austin, Atlanta (États-Unis) et Abu Dhabi, renforçant sa position de plateforme de mobilité multimodale. Ce modèle lui permet de réduire les coûts de développement tout en profitant des innovations de ses partenaires.

La Chine exporte son expertise en conduite autonome

Uber ne s’arrête pas à Baidu : d’autres start-ups chinoises de robotaxis ont également signé des accords de déploiement, dont WeRide, Pony.ai et Momenta. Ces entreprises, parfois cotées aux États-Unis, ambitionnent de s’imposer en Europe et au Moyen-Orient, où la réglementation devient plus favorable aux véhicules autonomes.

Ce mouvement illustre une tendance lourde : la Chine devient un pôle mondial de la technologie de conduite autonome, et ses champions cherchent à exporter leur savoir-faire via des partenariats stratégiques avec des plateformes comme Uber.

Une montée en puissance qui séduit les marchés financiers

Suite à l’annonce, les actions d’Uber ont grimpé de 1,4 % à l’ouverture des marchés à New York. Les certificats de dépôt américains (ADR) de Baidu ont quant à eux bondi de 7 %, signe de l’enthousiasme des investisseurs face à ce partenariat à fort potentiel.

Un futur de la mobilité réinventé grâce aux alliances

Cette collaboration entre Uber et Baidu montre comment les alliances technologiques transnationales redéfinissent le futur de la mobilité. Plutôt que d’investir massivement dans la R&D autonome, Uber adopte une stratégie agile, misant sur l’intégration technologique et l’expansion géographique.

Le partenariat ouvre la voie à une massification des robotaxis dans plusieurs régions du globe, et pourrait changer la manière dont les usagers abordent le transport urbain dans les années à venir.

Crédit illustration : Apollogo.

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