Les ventes de Porsche reculent de 21 % en Chine au T3, affectant les résultats mondiaux face à une concurrence locale toujours plus forte.
Chute brutale des ventes en Chine pour Porsche
Porsche a vu ses ventes en Chine chuter de 21 % au troisième trimestre 2025, une baisse significative qui illustre les difficultés actuelles du constructeur allemand sur le premier marché automobile mondial. Ce recul s’inscrit dans un contexte plus large de faible demande pour les marques automobiles de luxe en Chine, combiné à la domination croissante des constructeurs locaux spécialisés dans les véhicules électriques.
Cette contre-performance a eu un impact direct sur les expéditions mondiales de Porsche, qui ont diminué de 5,7 % pour atteindre un peu plus de 66 000 véhicules sur la période. D’autres constructeurs allemands comme Mercedes-Benz et BMW enregistrent également des baisses de livraisons en Chine, confirmant les tensions sur un marché longtemps stratégique pour l’industrie automobile allemande.
La baisse de la demande chinoise résulte d’une combinaison de facteurs : la pression croissante exercée par les marques locales telles que BYD ou Xiaomi, qui proposent des véhicules électriques très compétitifs en termes de prix et de fonctionnalités, ainsi que le ralentissement économique général, notamment dans le secteur immobilier, qui affecte directement les achats haut de gamme.
Les marques de luxe européennes perdent du terrain
La situation en Chine reflète une tendance inquiétante pour les constructeurs automobiles occidentaux. Longtemps leaders sur le segment premium, ces derniers se retrouvent désormais dépassés par des marques locales innovantes et plus accessibles. La concurrence accrue comprime les marges, obligeant les acteurs traditionnels à revoir leurs stratégies.
BMW, par exemple, a récemment abaissé ses prévisions de bénéfices, citant à la fois le ralentissement chinois et l’augmentation des coûts liés aux tensions commerciales avec les États-Unis. Porsche n’échappe pas à cette dynamique : ses livraisons en Amérique du Nord ont également reculé de 4,8 % sur le trimestre, un revers non négligeable sur son plus grand marché.
Le constructeur peine à trouver un équilibre dans son virage vers l’électrification. La faible demande pour ses modèles électriques l’a contraint à repousser certains lancements, tout en augmentant ses investissements dans les modèles thermiques et hybrides. Cette réorientation stratégique a conduit Porsche à revoir ses prévisions à la baisse pour la quatrième fois depuis le début de l’année.
Réorganisation interne et pression sur la direction
Face à cette succession de résultats décevants, Porsche a initié une série de réformes internes. L’entreprise a procédé à des réductions de coûts, incluant des suppressions de postes, et a abandonné un projet de production interne de batteries, jugeant la demande trop incertaine. Ces ajustements témoignent d’une volonté de redresser rapidement la trajectoire économique du groupe.
Mais les difficultés ne s’arrêtent pas là. Depuis son introduction en bourse en 2022, Porsche peine à répondre aux attentes des investisseurs. Le titre a perdu environ 25 % de sa valeur depuis le début de l’année. Cette sous-performance commence à rejaillir sur sa maison mère, le groupe Volkswagen, déjà engagé dans une restructuration lourde et contraint de revoir ses ambitions en matière de batteries et d’électrification.
Le PDG Oliver Blume, à la tête à la fois de Porsche et du groupe Volkswagen, fait désormais face à des critiques croissantes. Certains investisseurs réclament qu’il cède la direction de Porsche afin de permettre à un nouveau leadership de relancer la marque. Selon des informations internes, la famille Porsche-Piëch aurait entamé des discussions avec des candidats pour organiser cette transition.
Notre avis, par leblogauto.com
Le recul de Porsche en Chine illustre les difficultés des constructeurs de luxe européens sur un marché devenu ultra-compétitif. Le positionnement haut de gamme, couplé à une électrification encore incomplète, expose la marque à une double pression : celle des consommateurs et des investisseurs. Les ajustements internes amorcés par Porsche semblent inévitables mais pourraient ne pas suffire à inverser la tendance sans une révision stratégique en profondeur.
Crédit illustration : Porsche.

là l’industrie automobile européenne peut craindre pour son futur : les constructeurs chinois premium rivalisent avec porsche, voire font mieux (en électrique)
Ah ah ah ah ah ah !!!!
… et sur circuit aussi ? Non parce que c’est là qu’on montre qui est le meilleur, hein.
On l’a bien vu avec la BYD qui doit sortir 3000 cv et qui est nulle dès que les virages arrivent pour espérer avoir un meilleur temps qu’une Porsche.
Allez, next!
c’est les acheteurs qui décident de ce qui se vend ou pas. Porsche ne vend plus en chine
Mais plus aucune marque étrangère ne vend en chine le marché se ferme. De toute façon dès que la Chine attaquera Taiwan son marché intérieur va s’effondrer.
Et ça n’a rien à voir avec les performances des modèles. D’ailleurs Ferrari vient d’étriller les « éléphants roulants » chinois et va sortir un modèle électrique au moins aussi performants et… trois fois moins puissant !
On s’en fout des 3000 cv et des 3s pour le 0/100, les chinois veulent vendre la voiture de mr ToutLeMonde à tout le monde et ça marche, malheureusement, de plus en plus. Heureux Panama qui ne voit toujours pas la menace (les x% du marché inexistant il y a 10 ans). Aucun procès envers vous mais regardez, comparez la situation sur les dernières années. On rigolait de la Hyundai Pony en 99, 25 ans plus tard HK est partout. Le chinois va encore plus vite.
Porsche doit augmenter ses prix et mépriser encore plus ses clients pour remonter la pente 😛
Porsche font de bonnes autos mais beaucoup de chinoises font mieux qu’un Macan électrique par ex, qui ne peut absolument plus justifier son prix face à une Xiaomi plus aboutie en technologies embarquées. (Voir essais yt)
Il y a non seulement le problème du prix
Mais aussi de l’alignement en terme d’offre technologique
Porsche a fait le choix d’élargir sa gamme. Il peut (pouvait ? ) encore vendre des suv sur base touareg et faire passer la pilule. Mais plus à la même échelle.
Par contre, pour des modèles très exclusifs (911), ils peuvent toujours garder la clientèle finalement historique.
Donc la chute de Porsche est relative pas absolue. C’est relatif à Porsche mode gamme élargie.
Soit ils reviennent à leur réalité voiture exclusive type 911. Si on prend les chiffres de cette gamme au sens stricte, alors Porsche reste dans sa zone. Et c’est là où l’on se heurte au plafond de verre. Aller sur une gamme exclusive et technologique pure, et là le maître du jeu est Ferrari.
Je lance des idées. Porsche ne peut juste plus facturer des Audi rebadgées au prix Porsche.
Le marché le sanctionnera
Par contre, le Porsche fabriquant de voitures exclusives a sa place.
Stratégie : céder sa capacité de production aux autres marques du groupe ce qui ne devrait pas être compliqué
Se focaliser sur les modèles les plus emblématiques en poussant à l’extrême leur technologie thermique, hybride et électrique
et leur avenir dépendra des grands groupes allemands en général. Pas de Porsche en elle même qui n’a pas originellement vocation à faire du volume.
On oublie ce patriotisme chinois et je peux vous assurer qu’il existe après l’avoir vu lors de 5 voyages en Chine et des dizaines d’heures de discussion avec des commerciaux chinois.
Alors quand le produit chinois n’est plus un bas de gamme, la transition se fait très vite.
Ce qui est impressionnant est la vitesse où ils investissent maintenant tous les créneaux. Ils sont très, très rapides et se sont structurés pour l’être à tous les niveaux en commençant pas ces milliers d’ingénieurs qui ont tous fait des études car ils étaient déjà les meilleurs pour être admis.
En Chine, on ne donne pas le bac pour faire socio/droit et ne rien en faire ensuite. C’est un monde différent, pas très démocratique, plutôt une dictature capitaliste mais qu’est ce que ça avance vite. C’est pas très efficace pour les droits de l’homme mais pour la technique, ça file diablement vite.
Je pense que la France devrait… Un peu, s’en inspirer du modèle chinois… En évitant ses extrêmes…
Des gens disparaissent sans l’laisser de trace pour avoir critiqué leur GVT.
Mais trop de liberté a été contre-productive à l’intérêt des Français et de la France.
Sous de Gaulle et pendant les trente glorieuses, il n’avait pas autant de liberté.
Bah… C’est courant maintenant pour les constructeurs Occidentaux… d’une part… et d’autre part, comme apporter une valeur supplémentaire dans les VE là où les Chinois maîtrisent au mieux depuis 5 années… Porsche peut avoir une aura et un prestige historique… Même ça a des limites !