Mercedes-Benz voit ses ventes en Chine plonger de 27 % au T3, un plus bas depuis 2016. Les marques chinoises dominent le marché EV.
Mercedes-Benz recule en Chine, son plus bas niveau de ventes depuis 2016
Mercedes-Benz Group AG traverse une période délicate en Chine, avec une chute de 27 % de ses ventes au troisième trimestre 2025, atteignant 125 100 unités. Il s’agit du plus faible total trimestriel enregistré par le constructeur allemand dans le pays depuis le deuxième trimestre 2016. Cette contre-performance illustre la perte de vitesse des marques de luxe européennes sur le marché chinois, confrontées à une concurrence de plus en plus agressive et à une demande en berne pour les véhicules haut de gamme.
La Chine, plus grand marché automobile au monde, représente un enjeu stratégique pour les constructeurs premium comme Mercedes-Benz, BMW et Audi. Or, face à la montée en puissance de groupes chinois tels que BYD Co. et Xiaomi Corp., les marques historiques peinent à maintenir leur position. Ces constructeurs locaux proposent des véhicules électriques (VE) technologiquement avancés, très bien équipés, à des prix plus compétitifs, ce qui pèse sur les marges des fabricants étrangers.
La chute des ventes en Chine a eu un impact direct sur les performances mondiales de Mercedes-Benz, qui a vu ses expéditions globales reculer de 12 % au troisième trimestre. Les difficultés rencontrées par BMW confirment cette tendance : bien que le groupe ait enregistré une croissance globale de 8,8 % grâce à une forte demande en Europe et aux États-Unis, ses ventes en Chine ont reculé de 0,4 %, atteignant 147 121 unités, soit environ 20 000 véhicules en dessous des attentes des analystes.
Outre la Chine, le marché mondial reste difficile pour les véhicules électriques de luxe. La croissance en Europe est modérée, et les tensions commerciales avec les États-Unis, notamment les droits de douane sur les importations automobiles, continuent de peser. Face à ces vents contraires, plusieurs constructeurs ont commencé à réorienter leurs investissements vers les motorisations hybrides ou thermiques afin de préserver leur rentabilité.
Une stratégie haut de gamme mise à l’épreuve par la réalité du marché
Malgré un contexte difficile, Mercedes-Benz continue de miser sur sa montée en gamme pour se différencier dans l’ère électrique. La firme de Stuttgart a enregistré une hausse de 22 % de ses ventes de véhicules électriques entre le deuxième et le troisième trimestre 2025, portée notamment par la berline CLA électrique. Toutefois, cette progression reste relative : comparée à l’an dernier, la croissance est stable, et les modèles premium EQS et EQE ne rencontrent pas le succès escompté.
Ces résultats interrogent la stratégie du PDG Ola Källenius, qui vise à positionner Mercedes dans le segment ultra-premium du marché des véhicules électriques. Si cette approche ambitionne de maximiser la valeur par véhicule, elle semble pour l’instant peiner à convaincre la clientèle chinoise, plus sensible à l’innovation et au rapport qualité-prix proposé par les marques locales.
Par ailleurs, Mercedes a récemment ajusté sa méthodologie de comptabilisation des ventes : depuis début 2023, le constructeur base ses chiffres sur les expéditions aux concessionnaires (ventes en gros) plutôt que sur les livraisons directes aux clients finaux (ventes au détail). Cette modification vise à harmoniser les données avec les rapports financiers, mais elle complique la lecture des performances commerciales réelles sur le terrain. Mercedes n’a pas commenté ces chiffres de vente récents ni fourni d’explication officielle sur leur signification historique.
Sur un autre segment, Mercedes-Benz Vans a également enregistré un repli de ses ventes, avec une baisse de 8 % au troisième trimestre, à 83 800 unités. Seul point positif : les ventes de fourgons électriques ont progressé fortement, doublant presque pour atteindre 8 600 véhicules.
Notre avis, par leblogauto.com
La forte chute des ventes de Mercedes en Chine marque un tournant préoccupant pour la marque allemande sur ce marché-clé. Concurrencée par des marques chinoises dynamiques et innovantes, Mercedes voit sa stratégie haut de gamme mise à mal, en particulier pour ses modèles électriques les plus onéreux. Si l’entreprise continue d’investir dans la transition électrique, les résultats actuels indiquent un ajustement stratégique nécessaire face aux réalités du marché local.
Crédit illustration : Mercedes.
après porsche, au tour de mercedes. Les riches chinois achèrent désormais des voitures chinoises, signe que leurs qualités (technologie, finition, etc) est désormais au top. Les constructeurs premium européens n’ont pas fini de souffrir
Ils n’ont pas le choix : ils ont peur.
Les ultra riches eux s’en fichent éperdument : ils ont les bons contacts et ils peuvent partir très vite du pays.
Ce qui va arriver inéluctablement lors de la future attaque de Taiwan, programmée pour dans 5 ans. La consommation intérieure va faire un plongeon à 2 chiffres en quelques mois.
Maextro, Denza, Xiaomi proposent des produits plus convaincants et moins chers.
mais la Chine est-elle toujours un marché clé pour les constructeurs non chinois ; vu le nombre de constructeurs ayant stoppé leurs « collaborations » et donc leur présence, et compte tenu de l’évolution de ce marché où la part des locaux ne fait qu’augmenter, on peut se le demander.
Qui va bien sur le marché chinois ?
Ferrari ?
… Et aux USA … Ils vont aller mieux ?