Laura Mueller ingénieur de course d’Esteban Ocon, une première pour une femme

Muller Haas

Une première à ce poste

Haas a promu Laura Mueller au poste d’ingénieur de course pour la nouvelle recrue Esteban Ocon, tandis que Carine Cridelich devrait rejoindre l’écurie rivale Racing Bulls en tant que responsable de la stratégie, dans le cadre d’un renforcement plus large de la structure.

Haas a terminé septième au championnat des constructeurs l’année dernière, son meilleur résultat depuis 2018, et cherche à s’appuyer sur cela en 2025 avec une nouvelle équipe comprenant le transfuge d’Alpine Esteban Ocon et le pilote junior de Ferrari Ollie Bearman.

Mueller devient ainsi la première femme à temps plein à occuper le poste prestigieux d’ingénieur de course, l’un des rôles les plus importants sur piste pour une équipe, car il constitue le lien principal entre un pilote et l’équipe, à la fois sur la piste grâce aux communications radio et en dehors dans la poursuite de la performance. On l’a bien vu ces derniers temps avec Gianpiero Lambiase, ingé de Max Verstappen.

Le patron de Haas, Ayao Komatsu, a déclaré que Laura Mueller, qui a rejoint Haas en 2022 et a travaillé dans le département des simulateurs, était la personne idéale pour Ocon.

« C’est une femme très déterminée », a déclaré Komatsu. « Et puis, elle est très travailleuse. Son éthique de travail est vraiment, vraiment bonne. »

« Elle sera l’ingénieur de course d’Esteban. En termes de personnalité, Esteban est également un personnage assez déterminé. Donc de ce côté-là, je pense que la force motrice, je pense que la personnalité correspond assez bien. Elle a une bonne éthique de travail, de sorte que lorsqu’elle trouve la première solution, elle sait qu’il y a de nouvelles questions auxquelles répondre.

« Sa détermination est celle qui m’impressionne le plus »

La méritocratie, avant tout

Haas a procédé à un certain nombre de changements de personnel pour 2025, mais ne veut pas que l’on considère cette promotion comme un choix dicté par de considérations politiques ou sociétales.

« Nous avons donc décidé de procéder à une promotion interne, car cela envoie un bon message à tout le monde. Plutôt que d’aller chercher des grands noms expérimentés à l’extérieur, nous promouvons quelqu’un [qui] n’a peut-être pas assez d’expérience pour commencer, disons, mais qui a du potentiel avec une bonne éthique de travail et une bonne communication. »

Il a ajouté : « Si vous regardez le nombre d’ingénieures que nous avons au bureau, c’est certainement plus qu’avant. Mais ce n’est pas comme si j’avais choisi Laura parce qu’elle est une femme. Nous ne nous soucions pas de la nationalité ou du sexe – cela n’a pas vraiment d’importance car ce qui compte, c’est le travail. Comment on peut s’intégrer dans l’équipe, comment on peut maximiser les performances. Je crois que c’est le bon choix. »

Cridelich rejoindra Haas en mars, mettant ainsi fin à une recherche d’un responsable de la stratégie qui, selon Komatsu, dure « depuis très, très longtemps ». Mark Lowe revient chez Haas dans le nouveau rôle de directeur sportif, tandis que le manager de longue date de l’équipe, Pete Crolla, est parti. Haas a également pourvu le poste d’ingénieur de course en chef, vacant depuis un an, avec l’arrivée de Francesco Nenci, qui avait auparavant travaillé en F1 avec Sauber et Toyota et plus récemment occupé le poste de chef d’équipe de performance sur le projet Rallye Dakar d’Audi.

Pas à pas

La F1 s’est engagée depuis quelques années dans une politique d’inclusivité – le programme « we race as one » – qui concerne notamment la promotion de femmes. Nous avons déjà eu ces dernières années des femmes team managers, comme Claire Williams et Monisha Kaltenbon, et Red Bull n’a pas manqué de vanter les mérites de Hannah Schmitz, la stratège en chef de l’écurie.

En attendant qu’une femme ne revienne sur une grille de départ – la dernière fois remonte à Lella Lombardi en 1976 pour un départ, le dernier engagement en piste fut celui de Giovanna Amati pour les qualifications du Brésil en 1992 – il est déjà très positif de voir des femmes accéder à des places stratégiques dans les équipes opérationnelles de course.

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