Ineos baisse fortement les prix du Grenadier aux États-Unis pour relancer la demande

Ineos réduit jusqu’à 10 % les prix du Grenadier aux États-Unis afin de stimuler la demande et rester compétitif face aux rivaux.

Une stratégie de prix revue face à la demande en berne

Ineos Automotive a récemment opéré un virage stratégique majeur en révisant ses prix aux États-Unis. Après avoir augmenté ses tarifs en avril 2025 pour compenser les droits de douane imposés par le président Donald Trump, la marque britannique revient sur sa décision. Le constructeur se trouve face à une baisse des immatriculations et à des signes de ralentissement de la demande.

Le SUV Grenadier, modèle emblématique de la marque, voit ainsi son prix de départ passer de 80 500 $ à 72 600 $, soit une réduction de 9,8 %. Cette correction marque un retour en dessous du prix pratiqué avant l’application des nouveaux tarifs douaniers, fixé à 76 700 $.

Des baisses significatives sur toute la gamme

Ineos ne s’est pas limité à la version standard de son Grenadier. Les déclinaisons haut de gamme Trialmaster et Fieldmaster bénéficient elles aussi de réductions. Leur prix de base est désormais de 80 600 $, contre 88 500 $ précédemment, soit une baisse de 8,9 %.

Le pick-up Grenadier Quartermaster, introduit récemment aux États-Unis, suit la même tendance. Son tarif chute de 94 500 $ à 86 000 $, ce qui représente une réduction de 9 %. Avant la mise en place des droits de douane, ce modèle coûtait 85 500 $.

Ces ajustements témoignent d’une volonté claire : rendre les véhicules Ineos plus attractifs dans un contexte de forte concurrence et de consommateurs plus attentifs au rapport qualité-prix.

Une dépendance au marché américain

Pour Ineos, le marché américain est stratégique. C’est aujourd’hui le plus grand débouché de l’entreprise. Or, les chiffres de S&P Global Mobility montrent une tendance préoccupante : les immatriculations du Grenadier ont chuté de 23 % en juin et de 14 % sur l’ensemble du premier semestre 2025. Même si les livraisons ont légèrement progressé de 2 % par rapport à l’année précédente, la dynamique reste fragile.

Le Quartermaster, disponible depuis le début de l’année 2025, peine également à trouver son rythme dans un marché où les pick-ups sont extrêmement compétitifs.

L’impact des droits de douane et des négociations commerciales

Les droits de douane américains restent un frein majeur. Actuellement fixés à 27,5 % pour les véhicules importés de l’Union européenne, ils pourraient toutefois être réduits à 15 % grâce à un nouvel accord commercial en discussion.

Lynn Calder, PDG d’Ineos Automotive, a salué cette perspective, tout en soulignant que même un droit de 15 % reste un surcoût significatif pour une jeune marque. Elle insiste cependant sur l’importance de la clarté réglementaire pour permettre à l’entreprise de se concentrer sur la livraison et la croissance aux États-Unis.

Le Quartermaster, de son côté, reste soumis à la « chicken tax », une taxe spécifique de 25 % sur les pick-ups importés, ce qui réduit encore sa compétitivité.

Un réseau en expansion et un partenariat stratégique avec Costco

Pour renforcer sa présence, Ineos développe rapidement son réseau de distribution aux États-Unis. La marque a déjà commencé les livraisons fin 2023 et multiplie les implantations dans de nouveaux marchés.

Un élément clé de cette stratégie est son partenariat avec le programme automobile de Costco, lancé en juin 2025. Ce dispositif permet aux membres de Costco de bénéficier de tarifs préférentiels, notamment 2 000 $ de réduction sur le SUV Grenadier et 1 750 $ sur le Quartermaster. Contrairement aux promotions limitées dans le temps, ces avantages sont disponibles toute l’année et négociés directement avec les concessionnaires.

Une stratégie axée sur la compétitivité

En réduisant ses prix et en s’appuyant sur des partenariats de distribution solides, Ineos espère inverser la tendance sur le marché américain. Le constructeur britannique cherche à démontrer que son Grenadier et son Quartermaster offrent un rapport qualité-prix compétitif, malgré les contraintes douanières et la concurrence féroce des marques établies.

Cette nouvelle politique tarifaire constitue un test décisif pour l’avenir d’Ineos Automotive aux États-Unis. Si elle parvient à séduire davantage de clients, elle pourrait consolider durablement sa place dans un marché aussi exigeant qu’opportuniste.

Crédit illustration : Ineos.

(14 commentaires)

      1. Pas assez gros pour les chiens et les frigo nécessaires aux carcasses de sangliers le C15. Ils ont plutôt des Master, Jumper et autre Boxer.
        Ensuite il y a les pickup avec les cages à chiens dans la benne, et les traditionnels 4×4 Toyota et Range Rover.
        Attention, un chasseur sachant chasser s’il est équipé d’un pickup alors le pickup est avec une peinture camo, de préférence réalisée au pinceau.

        1. Amusant, par ici ils ont tous C15, Express, Kangoo, etc en blanc, jantes tôles.
          Les Niva ont disparues sous la rouille et les Duster mk1 4×4 se font rares…

          1. Les cubis sont en revanche toujours là mais plus de revues p*rn* – encore une révolution arrivée par les smartphones !

          2. Pourtant tu es toi aussi en Bretagne, à l’est de Rennes si je me souviens bien des échanges il y a quelques années ?
            Je suis à coté de Dinan, et, pour avoir croisé des chasseurs en début de semaine, c’était un Master équipé de cages en inox pour les chiens, avec un arceau intérieur coulissant avec poulie pour soulever la carcasse (déjà vu avec une carcasse accrochée en cours de découpage) et un Toyota Land Cruiser série 90 châssis court couleur grise, âge entre 20 et 30 ans (j’ai cherché une photo pour retrouver le modèle : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Toyota_Land_Cruiser_Prado_90_009.JPG).
            Il y avait un chasseur qui circulait en Kangoo 4×4, mais il a cessé la chasse, écoeuré par les pratiques locales a t il dit au court d’une discussion dans une réunion associative alors que je racontais que 2 chasseurs venaient de tirer sur des sangliers qui traversaient la route devant la voiture.

  1. Pour revenir au sujet qui est l’Ineos, pour l’instant le seul déjà croisé était un modèle utilitaire, tractant une remorque avec un engin à chenilles destiné aux études de sol.

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