Au Concorso d’Eleganza Villa d’Este 2025, l’un des cadres les plus raffinés et spectaculaires pour célébrer l’histoire et l’innovation de l’automobile, la Scuderia Cameron Glickenhaus a dévoilé la SCG 007s, une variante homologuée pour la route de son Hypercar 007 LMH en compétition dans le Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC). Le petit s évoque ainsi la philosophie « street legal » de la bête.
L’essence de la course transposée sur la route
Fondée par l’entrepreneur et cinéaste américain James Glickenhaus, SCG, après s’être fait d’abord connaître pour sa Ferrari P4/5 et ses supercars originales, s’est engagé en Endurance avant de quitter le WEC à l’issue de la saison 2023 . La passion reste néanmoins intacte, avec cette volonté de combler le fossé entre la piste de course et l’asphalte du quotidien. La 007s partage l’architecture et l’ADN de la SCG 007 LMH de course, tout en étant adaptée, dans la mesure du possible, à un usage routier.
Un concept que peu d’autres fabricants tentent de mettre en œuvre, en raison des défis techniques et réglementaires qu’il implique. Ferrari a bien sorti la 499M, issue de la 499P victorieuse au Mans. Cependant, différence de taille, Ferrari ne l’a homologuée que pour la piste. Pareil pour la Bugatti Bolide, qui n’est pas issue d’un modèle de compétition mais qui reprend tous les codes des hypercars. La Laffite LM s’approche également de la philosophie de cette Glickenhaus.
Très proche de l’hypercar du Mans
Esthétiquement, le SCG 007s conserve une grande partie du style de la version de course. La voiture se trouve modifiée par rapport à la LMH pour la rendre adaptée à un usage routier : Glickenhaus a relevé la hauteur de caisse et amélioré l’habitabilité. Mais le compromis reste minime.
L’avant est agressif avec un splitter prononcé, tandis que la queue est dominée par un imposant spoiler et une nageoire dorsale, des éléments aussi fonctionnels que spectaculaires. La livrée bleu profond, avec des bandes rouges, blanches et bleu foncé, rappelle les couleurs du drapeau américain et confirme l’identité du constructeur. Ce n’est sans doute pas la plus belle des supercars, car le design issu de la compétition ne priorise pas le style mais l’efficacité.
A la manière de la McLaren F1
Ce qui surprend le plus, c’est la configuration de l’habitacle : trois sièges en ligne, avec le conducteur en position centrale et les deux passagers légèrement plus en retrait sur les côtés. Une disposition technique et symbolique, déjà adoptée par le passé par des modèles mythiques comme la McLaren F1 et, plus récemment, par la Speedtail.
L’intérieur est spartiate, conçu pour offrir une expérience de conduite pure : le volant est en fibre de carbone, les commandes sont réduites à l’essentiel, les écrans restent petits et fonctionnels. Pas de fioritures, pas de système d’infodivertissement, juste l’essentiel pour contrôler la voiture. Après tout, c’est ce que l’on cherche quand on se glisse dans ce genre de monstre, et non une interaction avec ChatGPT ou une personnalisation d’ambiance.
Un gros V8 français, oui monsieur !
Sous la carrosserie, la 007s abrite un moteur V8 biturbo de 6,2 litres , capable de développer 1 000 chevaux et 1 000 Nm de couple. Cocorico, le bloc est fabriqué en France, par le célèbre préparateur Pipo Moteurs, à qui l’on doit par exemple les moteurs des 306 Maxi ou des 206 WRC. Pipo Moteurs fournissait le V8 3,5 litres de la Glickenhauss LMH 007. C’est donc de la continuité !
La 007S a une transmission à propulsion, ainsi qu’une boîte de vitesses automatisée à sept rapports, conçue pour maintenir l’engagement mécanique sans sacrifier la vitesse de changement de vitesse. Le poids total, égal à 1 550 kg, permet d’imaginer des performances extrêmes, même si Glickenhaus n’a pas encore publié de données officielles sur l’accélération et la vitesse de pointe.
Glickenhaus ne fournit aucun détail officiel sur le prix ou la production. Toutefois, les rumeurs évoquent un chiffre autour de 2,5 millions d’euros . Un seuil qui place les SCG 007 parmi les hypercars les plus exclusives au monde, accessibles uniquement à une élite sélectionnée de collectionneurs et de passionnés.
Cocorico
🙂
Je trouve dommage le choix de 3 places, ça flingue un peu le design
« Cocorico, le bloc est fabrqué en France, par le célèbre préparateur PIPO MOTEURS » 😱
Du coup, ça calme un peu l’enthousiasme suscité par la news.
C’est beau sur le papier, mais ça ressemble surtout à un coup de com’ pour vendre du rêve à 2 ou 3 milliardaires. On parle de 1400 chevaux homologués route sans aucun détail sur la gestion thermique ou la sécurité. Sérieusement, on peut appeler ça crédible ?
Alors du coup « street legal » peut-être ailleurs. Son moteur français ne lui ouvrira pas les route d’Europe avec ses lames anti-piétons.