Ford, Glencore et ArcelorMittal suppriment des milliers d’emplois en Afrique du Sud, frappant une économie déjà affaiblie par la crise.
Une vague de licenciements qui secoue l’économie sud-africaine
L’Afrique du Sud, déjà en proie à une croissance atone et à un chômage massif, fait face à une nouvelle crise sociale et économique. Ford Motor Co., Glencore Plc et ArcelorMittal SA ont confirmé la suppression de milliers d’emplois, accentuant la fragilité d’un pays où le taux de chômage atteint déjà 33 %, l’un des plus élevés du monde.
Cette décision, prise par des géants de l’industrie automobile, minière et sidérurgique, reflète les difficultés structurelles du pays : manque de compétitivité, coût élevé de l’énergie, infrastructures vieillissantes et concurrence accrue des fabricants asiatiques.
Les causes profondes du déclin industriel
Le déclin de l’industrie sud-africaine ne date pas d’hier. Alors que le secteur représentait 23,5 % de la production nationale en 1994, il ne pèse plus que 13 % aujourd’hui. Plusieurs facteurs expliquent cette érosion :
- Explosion du coût de l’électricité : +600 % depuis 2006, pesant lourdement sur la production industrielle.
- Infrastructure ferroviaire et portuaire défaillante : chute des services de fret et ports classés parmi les moins efficaces au monde.
- Rigidité du marché du travail : des lois strictes rendent difficile l’embauche et le licenciement.
- Pression salariale des syndicats : des augmentations supérieures à l’inflation ont renchéri la main-d’œuvre, dans un pays marqué par l’un des plus grands écarts d’inégalités au monde.
La fin d’un modèle hérité de l’apartheid
Historiquement, l’Afrique du Sud avait bâti sa base industrielle pendant l’apartheid. Profitant d’une main-d’œuvre noire bon marché et de vastes réseaux électriques et ferroviaires, le pays s’était imposé comme la puissance industrielle du continent. Mais cette compétitivité s’est peu à peu effritée, révélant un modèle non durable face aux défis modernes de la mondialisation.
Aujourd’hui, l’imposition par les États-Unis de droits de douane de 30 % sur certaines exportations sud-africaines aggrave la situation. Ces barrières commerciales réduisent l’accès à un marché clé, fragilisant davantage les usines locales.
La colère des syndicats et de l’opposition
Face à cette vague de licenciements, la réaction des syndicats et de l’opposition est sans appel. Matthew Parks, coordinateur parlementaire du Congrès des syndicats sud-africains (COSATU), a déclaré :
« C’est une crise. C’est incroyablement effrayant. »
Les organisations de travailleurs accusent le gouvernement de ne pas avoir anticipé le déclin industriel et de laisser les grandes entreprises réduire leurs effectifs sans solution de relance. L’opposition politique, quant à elle, dénonce une mauvaise gestion de l’économie et réclame des réformes structurelles pour éviter un effondrement encore plus marqué.
Une économie au bord de l’asphyxie
Avec un taux de chômage à 33 %, l’Afrique du Sud se trouve dans une position particulièrement précaire. La stagnation économique combinée aux fermetures d’usines et aux suppressions de postes met en péril la stabilité sociale du pays.
Les perspectives de relance semblent limitées, à moins de s’attaquer aux problèmes structurels :
- modernisation des infrastructures,
- réduction du coût énergétique,
- révision des lois du travail,
- amélioration de l’efficacité des ports et chemins de fer.
Sans ces réformes, les investissements étrangers continueront de fuir, accentuant la spirale du chômage et de la désindustrialisation.
Vers quel avenir pour l’industrie sud-africaine ?
La décision de Ford, Glencore et ArcelorMittal marque un tournant critique pour l’Afrique du Sud. Si rien n’est fait, le pays risque de perdre encore plus de parts de marché au profit des géants asiatiques, accentuant sa dépendance aux importations.
Le défi pour le gouvernement sera de restaurer la compétitivité industrielle tout en répondant aux attentes sociales d’une population durement touchée par le chômage et la pauvreté.
L’Afrique du Sud se trouve à la croisée des chemins : réformer en profondeur ou subir un déclin irréversible.
Crédit illustration : Ford.

L’ANC est au pouvoir depuis 30ans mais donc ce parti n’a rien fait pour entretenir le pays au niveau des infrastructures peut en être aussi la conclusion.
Toute ressemblance avec un parti à la rose serait fortuite…
c’est vrai qu’avec la droite comme aux usa, c’est mieux, plus de médicare, des loyers moyens de 2000 dollars, la bouffe merdique hors de prix, pas de vacances ou si peu, rt des boursiers qui se surgavent , euh c’est pas mieux. et en france macron et sa vieille droite qui reve de bénéfices aussi gros… pour ceux qui en ont déja trop.
On apprécie pas les constatations peut être mais il s’agit d’une réalité de l’Afrique du Sud.
Quand à macron il est centre mou gauche et socialiste mais bon dur à accepter pour certains qui pensent que la gauche sauvent quoi que ce soit (à part leur fesses et dilaper l’argent)