La pénurie de terres rares perturbe les fournisseurs auto en Europe, menaçant notamment la production de BMW, Volkswagen et Mercedes. Pourtant elles ne sont pas si rares ces terres rares. Alors pourquoi ?
Pénurie de terres rares : une menace directe pour les chaînes d’approvisionnement automobiles européennes
La dépendance croissante de l’industrie automobile européenne vis-à-vis des terres rares prend un tournant critique. Depuis avril, les restrictions à l’exportation imposées par la Chine entraînent de graves perturbations chez les fournisseurs européens. Plusieurs usines de pièces détachées et lignes de production ont déjà été contraintes de fermer, et la situation risque de s’aggraver dans les prochaines semaines. Cette crise met à rude épreuve les géants de l’automobile comme Volkswagen, Mercedes-Benz, BMW, mais aussi les équipementiers tels que Bosch.
En fait, ces « terres rares » sont abondantes sur la Terre. Sauf qu’elles ne sont pas densément réparties, et souvent sous forme de composés et non sous forme pure. Il faut donc traiter beaucoup de minerai par exemple pour extraire un élément. Or, ces terres rares sont coûteuses environnementalement parlant à raffiner. La Chine est peu à peu devenue l’usine de raffinage du monde, créant une dépendance vis-à-vis de ce pays.
Restrictions d’exportation chinoises : le point de départ de la crise
Ainsi, la Chine, principal exportateur mondial de terres rares, a imposé au printemps 2025 des restrictions sévères sur leurs exportations. Depuis début avril, des centaines de demandes de licences d’exportation ont été soumises par les fournisseurs européens. Or, seulement un quart de ces demandes ont été approuvées jusqu’à présent, selon la CLEPA, l’association européenne des fournisseurs automobiles.
Les terres rares sont indispensables dans la fabrication de composants critiques comme les moteurs électriques, les aimants permanents, les capteurs et autres technologies embarquées. Ces matériaux entrent donc directement dans la fabrication des véhicules hybrides et électriques, secteur en pleine expansion.
Arrêts de production en cascade : une course contre la montre
La CLEPA tire la sonnette d’alarme : si aucune solution n’est trouvée rapidement, de nouveaux arrêts de production pourraient survenir dans les trois à quatre prochaines semaines. L’impact se fait déjà ressentir. Ainsi, plusieurs fournisseurs ont fermé des lignes de production en Europe, perturbant l’assemblage final chez les constructeurs automobiles.
Le groupe de pression VDA (Verband der Automobilindustrie), basé en Allemagne, alerte également sur la gravité de la situation. Sa présidente, Hildegard Mueller, précise que même lorsque les licences sont accordées, les retards dans le dédouanement créent des goulets d’étranglement critiques. Cela génère non seulement des ralentissements mais aussi un risque de rupture complète des chaînes de production.
BMW, Mercedes et Volkswagen dans le viseur
Bien que certaines entreprises, comme BMW, affirment que leurs propres sites de production fonctionnent encore normalement, elles reconnaissent que plusieurs de leurs fournisseurs sont déjà affectés. Cela laisse présager des conséquences en chaîne sur les lignes d’assemblage des véhicules si la situation perdure.
Mercedes-Benz et Volkswagen, fortement dépendants des pièces contenant des terres rares, n’ont pas encore détaillé l’étendue des perturbations. Toutefois, étant donné la complexité de leurs chaînes logistiques et l’intégration verticale de leurs fournisseurs, l’effet domino pourrait être rapide et sévère.
Vers une diversification des approvisionnements ?
La crise actuelle illustre de manière flagrante la vulnérabilité de l’Europe face à une concentration excessive des sources de terres rares en Chine. Elle relance les débats sur la nécessité de sécuriser des chaînes d’approvisionnement alternatives. Cela pourrait se faire via des partenariats en Afrique, en Australie ou encore au Canada.
L’Union européenne, qui encourage une autonomie stratégique dans les matières premières critiques, pourrait accélérer la mise en place de réserves stratégiques ou de circuits d’approvisionnement alternatifs.
Avec : Autonews. Crédit illustration : Mykhailo Pavlenko / Shutterstock.com
Ben, il va falloir accepter la réouverture des mines en Europe… La balle est dans notre camp nous les Européens.
Il n’aura pas que des inconvénients… il aurait aussi des avantages… de l’emploi et une indépendance retrouvée.
De plus, cela redonne en plus un argument supplémentaire pour le recyclage… Ça ne sera pas que pour l’écologie !
Macron lutte contre la récup de nodules polymétalliques en pleine mer loin de ses crétins d’électeurs… ce n’est pas pour leur annoncer qu’il va creuser des mines dans leurs jardins après avoir mis un coup d’arrêt dès la fin 2017 sur tout projet gaz/pétrole sur tout le territoire (dont la 2nde ZEE du monde)!!! Franchement, faut brancher le cerveau 5mn par jour Mr StellantisGL.
30 pays sur 60 ont signé son torcheballe… et pas la Chine ni les USA: Sans blague! Le moment venu ils nous déposséderont, au besoin par la force, de ce que nos dirigeants nous interdisent d’exploiter. Et la dette, pendant ce temps ne permets pas d’avoir les ressources pour les défendre…
En fait il fallait lire l’article sur les importations de VE chinois pour comprendre.
Ah non en fait, c’est le contraire : il fallait cet article avant pour comprendre que l’industrie allemande a besoin de terres rares alors on lache du lest sur les importations chinoises
On lache du lest alors qu’une nouvelle raffinerie est en construction à Pau, en plus de l’usine de La Rochelle.