Chine et UE approchent d’un accord sur les véhicules électriques et visent à renforcer leur coopération technologique et commerciale. Ainsi, après le bras de fer, va-t-on vers une normalisation des relations commerciales sur le VE ?
Vers un compromis historique sur les véhicules électriques
La Chine a donc annoncé que les discussions avec l’Union européenne sur les importations de véhicules électriques (VE) sont sur le point d’aboutir. Ces négociations concernent principalement la fixation de prix minimums d’exportation pour les VE chinois, une mesure que les deux blocs espèrent voir remplacer les droits de douane élevés imposés par l’UE en 2024.
Bruxelles avait mis en place ces barrières tarifaires, estimant que les subventions publiques chinoises faussaient la concurrence, en conférant aux constructeurs comme BYD, Xpeng et Nio un avantage injuste sur les marchés européens. Pékin avait fermement contesté ces accusations.
Un « grand pas en avant » pour un règlement commercial
Les discussions ont connu une avancée majeure ce mois-ci lors d’une rencontre en France entre Wang Wentao, ministre chinois du Commerce, et Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce. Selon un communiqué officiel du ministère chinois, les deux dirigeants ont réalisé un « grand pas en avant dans la bonne direction pour une résolution appropriée ».
Les négociations actuelles visent à remplacer les mesures tarifaires punitives par un mécanisme basé sur la définition d’un prix plancher pour les véhicules chinois, garantissant ainsi une concurrence plus équilibrée sur le marché européen sans recourir à des droits de douane excessifs.
Des discussions encadrées par les règles de l’OMC
Dans le cadre de ces pourparlers, les deux parties ont mandaté leurs groupes de travail respectifs pour intensifier les efforts et aligner leurs propositions sur les lois nationales ainsi que sur les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette approche vise à assurer une résolution transparente, multilatérale et juridiquement fondée.
Ainsi, la référence explicite à l’OMC souligne l’intention commune d’éviter une escalade commerciale aux conséquences imprévisibles, tout en consolidant un cadre global de commerce équitable.
Une coopération élargie au-delà des véhicules électriques
Outre les véhicules électriques, la Chine a exprimé sa volonté d’accélérer les autorisations d’exportation de terres rares vers l’Europe. Ces matériaux stratégiques sont essentiels à la fabrication de batteries, de semi-conducteurs et d’autres technologies vertes.
En contrepartie, Pékin espère que l’UE adoptera une position plus ouverte vis-à-vis des exportations de produits technologiques avancés vers la Chine. Cette ouverture commerciale mutuelle pourrait renforcer les liens industriels bilatéraux dans les secteurs de l’électronique, des énergies renouvelables et de l’intelligence artificielle.
Une étape clé pour l’avenir de la mobilité électrique
Cet accord potentiel marque une étape stratégique pour l’industrie automobile mondiale. Il pourrait non seulement préserver la compétitivité des constructeurs européens, mais aussi intégrer plus harmonieusement les constructeurs chinois dans le paysage commercial mondial.
Alors que l’Europe mise fortement sur l’électrification de son parc automobile, un compromis avec la Chine — premier producteur mondial de VE — serait bénéfique pour accélérer la transition écologique, tout en maintenant un équilibre commercial.
Conclusion : coopération ou confrontation ?
Les négociations en cours démontrent que même dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, des accords constructifs restent possibles lorsque les deux parties partagent une volonté politique commune. En trouvant un terrain d’entente, l’UE et la Chine pourraient poser les bases d’une coopération commerciale durable et innovante, bénéfique pour leurs économies respectives et pour la planète.
Crédit illustration : le blog auto.
« Il pourrait non seulement préserver la compétitivité des constructeurs européens, mais aussi intégrer plus harmonieusement les constructeurs chinois dans le paysage commercial mondial. »
On dirait un communiqué de presse de l’ambassade de Chine.
bien vu
on abandonne les droits de douane pour mettre en place des prix planchés?
mais c’est quoi cette entourloupe?
l’avantage du droit de douane c’est que l’argent retourne directement au budget de l’UE (ou de l’état?) alors que là, c’est BYD et compagnie qui vont augmenter leur marge.
en Echange, on aura le droit de leur acheter des terres rares (alors que la France vient de faire des gros investissements pour le raffinage) et on pourra leur vendre notre technologie qu’ils ne n’ont pas encore copié.
voilà un accord équilibré
C’est ça! Vive l’Europe allemande et néerlandaise! Faut bien faire tourner leurs économies …
SAM : vous nous rappelerez quels constructeurs sont neerlandais?
Et au passage vous nous rappelrez les balances commerciales et budgetaires des pays bas et de l’Allemagne, et celle de la France
Le deal pour lâcher du mou sur les terres rares!!!
A chaque fois qu’une mesure tape l’Allemagne c’est bizarre mais cela se débloque. Et nous, Micron s’en occupe au lieu de se branler sur les ZFE et la prime Rénov à Monaco… en disant qu’on lui torpille son escrologie, à ce c..???!!
Je reste sceptique… J’aurai préféré la méthode de Trump en plus light et plus mesuré… Pas comme un bourrin…
J’aurai préféré un encouragement à produire sur place… Europe et France comme Toyota avec des transferts de technologies (chacun son tour)
Nous jouons sur le fil du rasoir … C’est à sûrement des avantages et cela peut tourner à la vassalité de toute l’industrie européenne à la Chine.
N’oublions pas que la 1re Zone commerciale dans le monde… C’est l’UE… Pas les USA ou la Chine.
Bref à suivre…
Bof, maintenant que BYD est sous le couperet de Pékin, qui a encore peur du grand tigre de papier ?
Bref, la Chine a cédé.
:))
:))
:))
Oh que oui !
🤭
🤭