Un accord pour réduire de 90 % les importations de pétrole russe de l’UE
Les dirigeants des 27 pays de l’UE ont trouvé un accord qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d’ici la fin 2022.
Les chefs d’État et de gouvernement réunis en sommet à Bruxelles ont tous donné leur aval pour la mise en place d’un embargo progressif concernant le pétrole transporté par bateau, soit les 2/3 des achats européens de pétrole russe.
La Hongrie pourra quant à elle poursuivre temporairement ses achats, acheminés via pipeline, un mode de livraison sur lequel une exception a été accordée, histoire de lever le veto hongrois.
L’Allemagne et la Pologne s’étant engagés à arrêter leurs importations par l’oléoduc Droujba, au total c’est 90% des exportations de pétrole russe vers l’UE qui seront arrêtées d’ici à la fin de l’année, affirment la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président français Emmanuel Macron. L’extension de l’embargo aux livraisons par oléoduc sera ensuite discutée «dès que possible».
Le feu vert des dirigeants doit encore donner lieu à un accord entériné au niveau des ambassadeurs des 27 pour en régler les détails avant que les mesures n’entrent en vigueur.
« Couper l’énorme source de financement de de la machine de guerre de la Russie »
«Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie», a tweeté le président du Conseil européen Charles Michel.
«La Russie fait le choix de poursuivre sa guerre en Ukraine. En Européens, unis et solidaires du peuple ukrainien, nous prenons ce soir de nouvelles sanctions», a tweeté Emmanuel Macron, alors que la France exerce actuellement la présidence du Conseil de l’UE.
Volodymyr Zelensky appelle les dirigeants de l’UE à à «cesser leurs querelles»
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé par visioconférence les dirigeants de l’UE à «cesser leurs querelles» en vue d’adopter rapidement le sixième paquet de sanctions contre Moscou. L’embargo pétrolier touchant Moscou là où cela fait le plus mal : ces finances.
«Les querelles en Europe doivent cesser (…), l’Europe doit montrer sa force. Car la Russie ne comprend que l’argument de la force», a déclaré le dirigeant ukrainien.
La Hongrie obtient des garanties
La Hongrie avait conditionné son accord à l’obtention de garanties sur son approvisionnement. En arrivant au sommet, le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait réclamé des assurances en cas de coupure de l’oléoduc Droujba qui approvisionne son pays en passant par l’Ukraine.
Alors que l’économie hongroise dépend pour 65% de sa consommation du pétrole acheminé par Droujba, la Hongrie s’était opposée à la proposition initiale d’un embargo, à moins de bénéficier d’un délai d’au moins quatre ans et d’environ 800 millions d’euros de financements européens pour pouvoir adapter ses raffineries.
Elle avait également réclamé de pouvoir être approvisionnée en pétrole russe par voie maritime si l’arrivée par oléoduc venait à être arrêtée. «C’est la garantie dont nous avons besoin», avait lancé Viktor Orban.
Des négociations devront suivre pour cesser les importations via Droujba
Des négociations devront avoir lieu par la suite en vue de cesser les importations via Droujba (1/3 des approvisionnements européens), dont la branche nord dessert Allemagne, Autriche et Pologne, et la branche sud Hongrie, République tchèque et Slovaquie.
Des États membres redoutent cependant que l’exemption de l’approvisionnement par oléoduc ne fausse les conditions de concurrence pour les achats de pétrole.
Notre avis, par leblogauto.com
Si l’embargo constitue une arme de destruction massive des finances du Kremlin, le nerf de la guerre, il n’en demeure pas moins que les prix à la pompe devraient s’en ressentir rapidement. La paix et la liberté sont à ce prix.
Sources : AFP
Si les exportations énergétiques de la Russie vers les pays d’ Europe devaient chuter, ils seraientt mis à l’arrêt le plus complet. La Chine et l’Inde ne demandent pas mieux que de prendre le relais, elles ont même déjà commencé. La planète a passé son pic tous pétroles fin 2018, ce qui signifie que ce sont les producteurs de pétrole et de gaz qui sont en position de force, pas les consommateurs.
A court terme, peut-être que les producteurs sont en position de force, mais pas à moyen et long terme, car quand ils n’auront plus rien à vendre … et c’est ça le problème avec la Russie, car si les pays de l’OPEP ont déjà pris les devants, ce n’est pas le cas de la Russie, qui ne vit que de ses énergies fossiles et de ses minerais, mais n’ont quasiment aucune industrie lourde ou de transformation « moderne ». Par exemple, Lada n’est passé à la modernité que grâce à Renault. Autant dire qu’avec son départ, on peut craindre (espérer, c’est selon) qu’ils replongent
On est mardi aujourd’hui.
Comme nous, les Américains sont au travail. Ils ne sont pas en vacances, pas partis en vacances.
Et pourtant, le pétrole vient de grimper
https://www.boursorama.com/bourse/matieres-premieres/cours/8xBRN/
Snober 90% de pétrole russe, n’est ce pas de nature à créer un énorme déséquilibre entre offre et demande, donc de nature à faire le bonheur des spéculateurs à la bourse?
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Europe#P%C3%A9trole_3
grosso modo, l’UE de 28 pays (y compris les Anglais) importaient 550 millions de tonnes de pétrole par an, dont plus de 150 millions de tonnes de pétrole russe
Renoncer à 90% de pétrole russe, c’est renoncer à environ 140 millions de tonnes de pétrole, ou encore 1 milliard de barils, ou encore 3 millions de barils par jour, ou encore 3% de la production mondiale de pétrole. Il va falloir chercher ces 3 millions de barils ailleurs, ce qui vaut à un déséquilibre offre/demande mondiale de 3 millions de barils chaque jour, etc… Bref, à chaque annonce de l’avancement de l’embargo européenne sur le pétrole russe, ça fait grimper le prix du pétrole, bien plus que les Américains partir en vacances…
je roule en voitures électriques mais j’ai acheté un ETF sur le brent
Il faut savoir ce qu’on veut aussi. Soit on continue de laisser faire Adolf Poutine dans son gout du sang (22 ans de règne, 22 ans de guerres), soit on lui fait comprendre qu’il est temps qu’il s’arrête. La Russie souffre bien plus des sanctions que nous. Il serait temps, surtout, qu’on profite de cette crise pour revoir notre façon de nous déplacer, en finir avec notre dépense aux énergies fossiles (développements massifs d’usines à biogaz, de bioétahanol, de pétrole de synthèse …) …
biogaz, bioéthanol et pétrole de synthèse, il faut beaucoup de ressources et d’énergie pour en produire. Le soucis est que ces ressources sont déjà utilisées quelque part
Exemple du biogaz, ou méthane CH4
Lavoisier disait « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme.
De part sa formule, on voit que dans 1 tonne de gaz, il y a 750kg de carbone
Dans une tonne de bois sec, absolument sec, il y a 500kg de carbone (le reste, c’est l’azote, hydrogène, oxygène, X. Le classique CHONX pour ceux qui s’en souviennent)
Le bois tout juste coupé, c’est 45% d’humidité. Donc 55% de matières sèches.
Grosso modo, on dira que tronc, branche, feuille, paille, c’est pareil, de la biomasse pour résumer, juste pour avoir un ordre de grandeur.
Il faut donc alimenter le digesteur de 3 tonnes de biomasse pour produire 1 tonne de méthane. Et ce avec une fermentation efficace à 100%.
Bref, rapidement, on voit qu’on risque de buter sur le manque de ressources pour alimenter ces filières
sans les ‘Ricains???
https://www.youtube.com/watch?v=GjUk_UrHmf4