Fin des services annoncé par mails aux clients
Le service de location de Zipcar fonctionnant sur le mode de l’autopartage – flotte de véhicules prêts à l’emploi est mise à disposition de l’ensemble des abonnés au service – vient en effet d’annoncer la fin de ses activités à Paris, Barcelone et Bruxelles.
En guise d’informations, les clients viennent de recevoir un courrier à ce sujet, le 2 janvier. Lequel les informe que le service sera définitivement coupé à la date du 28 février 2019. La société précise qu’elle procédera au remboursement des cotisations annuelles et cessera le prélèvement des redevances.
Tous les contrats en cours avec les membres actuels seront donc clôturés à partir de cette date et il ne sera plus possible de réserver un véhicule dès le 1er février à minuit, précise également Zipcar dans un courriel envoyé à ses clients. Ces derniers sont invités à contacter le service clientèle par email s’ils ont des questions.
Revirement de tendance
Zipcar n’aura donc pas fait long feu dans la capitale française. Disponible à Paris depuis 2016, l’entreprise a ouvert depuis une cinquantaine de stations intra-muros et dans le quartier d’affaires de La Défense (92), déployant en parallèle une centaine de véhicules.
A comparer aux 250 voitures disponibles dans le cadre des services fournis à Bruxelles et aux 400 véhicules implantés à Barcelone.
La société de voitures partagées avait pourtant annoncé une extension de sa zone d’activité à Bruxelles en septembre 2018. « Nous sommes particulièrement impliqués dans la mobilité bruxelloise et nous ne sommes pas près de nous arrêter. La mobilité, c’est créer de l’innovation, et nous avons hâte de relever les défis qui nous attendent », avait-elle alors affirmé.
Rude concurrence dans l’autopartage
Un volume visiblement insuffisant pour pouvoir imposer le service de Zipcar alors que la concurrence fait rage. Tant dans le domaine du service d’autopartage classique, c’est en dire en boucle fermée (qui permet de prendre un véhicule dans des stations réservées exclusivement à ce service, de les utiliser et de les restituer dans ces mêmes stations), mais également dans l’autopartage en free-floating, concept de libre-service intégral, sans stations ni réservation.
La présence de Free2Move, Mov.in Paris et Car2Go, à Paris n’a pas arrangé les affaires de Zipcar.
Une stratégie recentrée sur Amérique du Nord et Royaume-Uni
Nouvelle stratégie pour Zipcar : les pays d’Amérique du Nord et le Royaume-Uni. Bref, des pays où la culture anglo-saxonne est prédominante. A l’heure actuelle, la société a déployé ses services dans 16 villes des Etats-Unis et du Canada, ainsi qu’à Londres.
Un service européen via Avis Budget ?
Le groupe Avis Budget, maison mère de Zipcar n’aurait toutefois pas dit son dernier mot. Envisageant de se refaire une place au soleil européen sous une autre forme.
Le loueur a en effet dévoilé au CES 2019 de Las Vegas un plan d’équipement de 25 000 véhicules en Europe. Lesquels devraient être accessibles via la clé digitale de Continental, l’équipementier allemand. Au total, en comptant l’Amérique du Nord, 50 000 véhicules devraient être déployées de la sorte dans le monde entier.
Le ministre belge de la mobilité exprime son regret
Le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet a réagi à l’information en déclarant regretter le départ de la société d’auto-partage. Il s’interroge par ailleurs sur les motifs de cette décision.
« Nous regrettons ce départ soudain de Bruxelles, effectif aussi à Barcelone et Paris. Cela semble dicté par des raisons économiques mais nous serons intéressés de connaître les raisons qui ont poussé Avis à prendre cette décision », a commenté le cabinet du ministre bruxellois, interrogé à ce propos.
Sources : Zipcar, presse belge
La futur ds3Xback avec son système d’ouverture par téléphone serait un base de travail pour l’autopartage.
Les voitures ZipCar au Royaume-Uni dispose deja d’un tel systeme. Pas besoin de clé ou quoi que ce soit, l’application ZipCar permet d’ouvrir les voitures. La clé est attachée dans la boite a gants de chaque voiture.
Intéressant de voir ces offres d’autopartage se planter alors qu’a chaque fois qu’une nouvelle offre apparaît, on nous dit que c’est l’avenir tout ça…
après les premiers mois d’euphorie pour tester la chose, ça se casse la gueule.
Pourtant l’idée était pas si mal à la base, comme pour car 2 go (on verra bien comment cela va se passer)
Mais savent t’ils que de nombreuses personnes de 25-45 ans, qui vivent à paris, ne sont pas si fans que ça que de conduire dans paris…
car pour un parisien qui a son permis (chose rare car nombreux sont ceux qui ne l’ont pas, et même à plus de 30 ans), prendre, exceptionnellement, un vtc pour se déplacer est bien plus pratique.
et pour aller chez ikea, on demande aux potes qui ont une voiture 🙂
+1 Je préfère le Taxi ou VTC pour un trajet dans Paris.
C’est plus rapide, le chauffeur viens en bas de chez toi et te lâche directement au bon endroit.
De plus, pas le stress de trouver une place, chercher la voiture, ou encore vérifier la voiture.
Je suis d’accord et je pense que c’est l’une des raison pour laquelle ils se recentrent sur les pays a culture anglo-saxonne: preter sa voiture ou demander aux potes est une coutume beaucoup moins rependue au nord de la Manche (je parle en utilisant ma propre experience). De meme qu’inviter les gens chez soit pour un repas (les anglais se voient au pub, parc), on ne demande pas sa voiture a un pote, a moins que ce pote soit vraiment, le « meilleur » pote.
D’ou la plus grande necessite d’avoir des offres comme ZipCar, DriveNow, etc…
Le fonctionnement fermé est son défaut majeur. En l’utilisant quelques fois, il est frustrant de laisser le compteur tourner lorsque l’on est chez des amis, qu’on fait les courses etc. Quel pourcentage de la population en a besoin pour 1h en revenant à son point de départ ? Cela me semble infime et un marché d’ultra niche.
L’avatange du fonctionnement fermé est le cout d’entretien de la flotte. Un fonctionnement ouvert nécessite d’avoir des agents pour repartir les voitures dans la zone d’utilisation. De plus, pour pouvoir avoir un fonctionnement ouvert, il faut aussi négocier avec les autorités le libre stationnement car l’usager n’est pas enclein a utiliser la voiture s’il doit payer pour le parking.
C’est pour cela que la stratégie ZipCar est de créer un parc de voitures au fonctionnement fermé, puis d’étendre l’offre en proposant un parc ouvert une fois qu’un nombre suffisant de clients sont sur la plateforme.
C’est tout le souci des auto-partage en boucle (ou fonctionnement fermé).
Ramener la voiture au point de départ, c’est soi-même revenir à ce point.
On se coupe donc de ceux qui ont besoin d’aller à la gare, d’en revenir, d’aller qq part le matin et ne revenir que le soir, etc.
C’était la grande force d’Autolib et de Velib.
Les sociétés de location qui fournissent ce service (location d’un camion de déménagement) savent bien que les usagers sont prêts à payer un peu plus pour le service retour qu’ils n’auront pas à faire.
Et pour une flotte d’autopartage, il y a une part de voitures qui font la répartition « toutes seules » et une autre qu’il faut répartir soi-même.
Mais sans cela, point de salut à mon avis pour un service d’auto-partage.