Volkswagen ferme son usine de Nanjing en Chine, marquant un changement stratégique alors que le groupe perd du terrain face à la concurrence locale.
Volkswagen ferme son usine de Nanjing : un repositionnement dans un marché chinois ultra-compétitif
Le constructeur automobile allemand Volkswagen, en partenariat avec SAIC, son allié chinois de longue date, a confirmé la fermeture de son usine conjointe située à Nanjing, en Chine. Cette décision marque un nouveau chapitre dans la réorganisation stratégique du groupe allemand sur le marché chinois, où il fait face à une concurrence de plus en plus féroce, notamment dans le secteur des véhicules électriques (VE).
Une usine à l’arrêt, une fermeture progressive d’ici fin 2025
Selon des informations rapportées par le journal allemand Handelsblatt, la production a déjà cessé sur le site de Nanjing. La fermeture définitive de l’usine devrait s’effectuer progressivement au cours de la seconde moitié de l’année 2025. Cette décision découle d’un recul significatif des parts de marché de Volkswagen en Chine, pays qui représente pourtant le premier marché automobile mondial.
Contexte : une perte d’influence en Chine
La Chine représente depuis plusieurs décennies un marché stratégique pour Volkswagen, mais les dynamiques ont profondément changé ces dernières années. Face à l’essor fulgurant des marques locales comme BYD, Nio, XPeng ou Li Auto, qui dominent désormais le segment des véhicules électriques, Volkswagen peine à conserver sa place de leader historique. Les consommateurs chinois, très sensibles à la technologie embarquée et à la connectivité, se tournent de plus en plus vers des modèles nationaux, plus innovants et souvent moins chers.
SAIC-Volkswagen : une alliance en mutation
Le partenariat entre SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation) et Volkswagen est l’un des plus anciens du secteur automobile sino-étranger. Mais les défis actuels imposent une réévaluation en profondeur des capacités industrielles de cette coentreprise. Le porte-parole de Volkswagen a précisé que plusieurs sites SAIC-Volkswagen étaient déjà en cours de conversion pour répondre à la demande croissante en véhicules électriques. L’usine de Nanjing ne semble plus s’aligner avec les objectifs technologiques et de rentabilité du groupe.
Vers une stratégie centrée sur le véhicule électrique
La fermeture de l’usine de Nanjing s’inscrit dans un plan plus large de transition vers la production électrique. Volkswagen a investi massivement dans le développement de nouveaux modèles électriques comme l’ID.4, l’ID.7 et d’autres véhicules de la gamme ID. En parallèle, des partenariats technologiques ont été lancés avec des acteurs chinois pour accélérer le développement logiciel et l’intégration de plateformes numériques.
Par ailleurs, des usines SAIC-Volkswagen sont déjà reconverties en hubs de production pour véhicules électriques, illustrant l’engagement du groupe à rattraper son retard sur la concurrence locale dans ce domaine.
Une décision révélatrice des enjeux industriels mondiaux
Cette fermeture n’est pas seulement un fait localisé. Elle illustre les difficultés des constructeurs occidentaux à s’adapter à la nouvelle réalité du marché chinois : une forte numérisation, un rythme d’innovation accéléré, et des politiques industrielles locales très agressives. Si Volkswagen veut rester un acteur majeur, il devra non seulement revoir sa stratégie produit, mais aussi repenser la structure de ses implantations industrielles sur le territoire chinois.
Entre repli stratégique et modernisation industrielle
La fermeture de l’usine de Nanjing, même si elle peut paraître comme un revers, est aussi un signal de repositionnement stratégique. Volkswagen semble déterminé à concentrer ses efforts sur des sites plus adaptés à la production électrique, tout en rationalisant ses capacités de production face à un marché en pleine mutation. La transformation du paysage automobile en Chine impose des choix difficiles, mais nécessaires pour survivre à long terme.
Crédit illustration : VW.

Hs : Pas de news de Oliver Zipse ?
😉
Grâce à ces partenariats avec les occidentaux, les Chinois ont appris les bases de l’automobile.
Au bout de quelques années, les élèves ont surpassés les maîtres qui se croyaient supérieurs.
Une belle leçon 🙂
Avec le partenariat VW-SAIC, je comprend mieux la ressemblance entre l’ID Buzz et le Maxus e-deliver 5. Le véhicule Chinois étant moins fun mais bien plus supérieur techniquement
Surpassé, en ce qui concerne les qualités purement routières, il semble que l’on en soit loin cf des essais ici pointant régulièrement des véhicules peu homogènes voir dangereux.
Par contre ils sont fatalement mieux placés pour fournir ce que demande leur marché et si c’est un Internet-Kfé à roulette que demande le consommateur chinois, forcément, cela pose problème quand on intègre moins bien ces fonctions chez nous ou on s’émeut aussi des risques liés à la vie privée, chose sur laquelle on a sans doute un peu plus lâché l’affaire au pays du PCC tout puissant ou la bagnole peut donc bien participer à alimenter votre crédit social, comme a peu près tout le reste.
Maintenant, il vont aussi progresser à dessus quand il va vraiment s’agir de gagner des pdm ailleurs… le marché moto est en plein bouleversement et annonce à mon sens ce qu’il va en être en auto. Et il aura fallu 5 ans entre le moment ou on rigolait de motos pas très bien conçues à des modèles au niveau des japonaises dominant le marché depuis les années 70, pour 30% moins cher: Cela commence à peser sur le neuf et plus encore le marché de l’occasion récente.
On dirait PSA juste après 2015.
La différence avec PSA est que VW a eu 10 ans de plus à générer du cash en Chine pour lui permettre de se renforcer ailleurs…
Mais la fin risque bien d’être la même, en effet.
Ce n’est pas faux @De passage.
Néanmoins, il y a eu une période « bénéfique » extrêmement paradoxale pour PSA, et qui a duré plus de 5 ans.
Plus PSA vendait moins en Chine… Plus PSA, mondialement faisait avait des bénéfices en hausse !
Et ce fut une période de remontada pour le groupe.
Mais le groupe VW, c’est le problème « allemand » en général… Leurs grands clients mondiaux se ferment, un a un… Cf. Les USA, maintenant !
Ses « ID » ont été sorties en catastrophe pour masquer le scandale du Dieselgate avec des interfaces d’infotainment « maison » … il y a eux beaucoup de ratées … Alors face aux Chinois qui sont devenus les spécialistes mondiaux de la VE… Ça fait désordre.
L’ex-élève qui était la Chine est devenue le maître… Maître qui était jadis l’Allemagne.
Normal que les flux commerciaux s’inversent.
Il n’y a plus rien à attendre de ce marché pour les marques non chinoises, à part bien entendu pour les marques d’ultra luxe qui sont inatteignables puisque la réputation est le seul critère d’achat et que le prix n’a aucune importance.
Ca tombe bien, c’est là que les marges sont les plus importantes.