Cette F40 est l’une des 1 315 produites entre 1987 (présentation le 21 juillet par Enzo Ferrari lui-même) et 1992. Quand on vend un véhicule à l’encan, son historique compte pour beaucoup dans le prix atteint. Un propriétaire prestigieux, une spécificité, un kilométrage ultra-bas ou surtout la rareté de la voiture, autant de critères qui peuvent pousser les enchérisseurs à la folie.
Ici, la voiture a été mise en vente sur le site en ligne « The Market ». C’est un site de ventes aux enchères qui a été racheté par la maison Bonhams. La maison d’enchères classique et historique a flairé qu’avec la crise sanitaire, de grandes possibilités de ventes passeraient par Internet.
La voiture a atteint le prix de £1,000,500 soit environ 1 171 515 €. Ce n’est pas un record pour une F40, mais c’est le record d’Europe pour une vente aux enchère en ligne.
Il y a du Porsche dans cette Ferrari F40
Cette F40 n’a donc pas atteint un prix délirant et se situe dans la fourchette de prix. Son ancien propriétaire, qui la mettait en vente, est Sam Moores. C’est un « photographe influenceur youtuber » qui s’était payé cette petite folie en bon fan de voitures. En 2014, il a décidé de la faire entièrement repeindre en bleu.
Pour ajouter à la cocasserie d’une couleur peu utilisée pour la F40 (officiellement que du rouge, mais certains les ont faites repeindre en noir ou jaune), il a choisi le « Aqua Blue Metallic » qui n’est pas une couleur Ferrari. En effet, c’est une couleur officielle Porsche.
Argh ! S’étranglent les puristes. Pour autant, cela n’a pas empêché Ferrari Classiche, le département restauration et certification des Ferrari de la certifier. Ce petit certificat (qui coûte cher, 16 000 £ soit environ 19 000 €) permet de faire grimper la cote.
L’historique de cet exemplaire n’est pas banal. Sortie en rouge en 1989, cette F40 a appartenu à Ferrari Suisse à Nyon. En 2004, elle file au Japon où elle est achetée par Liberty Walk (des tuners), puis pourvue d’un kit F40 LM homologué route. Elle est même repeinte en blanc !
Moins de 26 000 km
En 2014, elle est rachetée par Joe Macari Performance Cars London qui la remet immédiatement en vente. Sam Moores (qui n’était pas né quand la voiture est sortie de Maranello NDLA) l’achète. Mais, il la fait remettre en carrosserie d’origine, et la fait repeindre dans ce bleu Porsche par la Carrozzeria Zanasi. Pour l’anecdote, il se paie une plaque personnalisée : « F40 BLU ».
Achetée alors qu’elle avait 24 000 km environ au compteur, la F40 bleue a été scrupuleusement entretenue par « Joe Macari Ferrari & Maserati Servicing » et on a donc l’évolution du kilométrage. A coup de 300 à 500 km entre chaque révision, elle a été vendue avec 25 975 km. L’histoire ne dit pas si le nouveau propriétaire conservera ce bleu Porsche ou non. En tout cas, c’est la F40 la plus filmée et la plus invitée dans les rassemblements et concours d’élégance grâce à cela.
Illustration : The Market (voir la galerie photos)

Cette « voiture » a fait plus de km en bateau/avion/camion qu’en roulant avec son moteur.
Et encore, j’ai l’impression que les 3/4 de ces kilomètres roulés sont visibles sur YouTube 😮
magnifique !
Aucun intérêt
C’est un tableau de musée sur roues qui ne roule presque jamais et juste là pour spéculer.
Les meilleures voitures sont celles qui roulent.
Je vous assure que si j’avais un compte en banque me permettant d’acheter cette voiture sans arrière pensée, je l’utiliserais ensuite dès que possible, même pour aller à la boulangerie 😛
Le problème n’est pas que la voiture est un tableau de musée. C’est que ses propriétaires successifs la considère comme tel…
Rien n’empêche le nouveau de lui faire faire 10.000km par an à partir de maintenant 🙂
Aucune chance, c’est inroulable ces machines là
Où alors sur circuit, mais faut savoir piloter…
j’ai déjà été passager de véhicules sportifs comme une De Tomaso Panthera, et je confirme, il faut vraiment en avoir envie pour réaliser de longs trajets avec ce type de véhicule.
Dans l’idée, oui, mais dans la pratique, tu arrêteras sans doute assez rapidement d’aller à la boulangerie avec, pour le coté pas pratique justement. 😉
Faire 10 000 km/an, aller faire ses courses au supermarché, aller au travail tous les jours, pas de soucis, mais aller faire un créneau pour se garer en centre ville/dans le bourg, juste pour une baguette de pain, ça doit vite être chiant quand même. ^^
Enzo réveille toi ils sont devenus fous .
Combien pour une Porsche
en rouge Ferrari ?
Moins cher !
Je suis surpris que Ferrari Classiche ait donné son certificat. Pour cela, une voiture peut être repeinte mais dans une couleur au catalogue au moment de la commercialisation du modèle. Ici, non seulement ce n’est pas le cas mais c’est limite une trahison. Ferrari acteur de la spéculation ?
19 000 € pour un petit coup de tampon, c’est rentable pour Ferrari ! Ca fait longtemps que Ferrari (comme Porsche) n’est plus crédible quand ils disent qu’ils veulent lutter contre la spéculation et ne vendre les séries limitées qu’aux vraies amateurs de la marque.
Tentative d’explication, en mettant de côté l’évidence porschiste : sans doute déjà parce que le bleu n’est pas du tout une couleur inédite chez Ferrari, et ce depuis plusieurs décennies ; ensuite parce que cet exemplaire a déjà été repeint à de nombreuses reprises (et le sera peut-être encore par la suite, pourquoi pas d’ailleurs dans un bleu mieux charté ?) ; on peut aussi ajouter que le travail a manifestement été très bien exécuté, au point d’imaginer qu’il satisfait aux exigences du département Classiche ; et enfin parce que cette « BLU » n’a pas attendu sa mise en vente pour faire le beuze, et que comme Ferrari est une marque toujours soucieuse de paraître moderne et dans le vent, ils se sont peut-être dit qu’ils allaient essayer d’éviter de paraître trop réac’ sur les rézosocios, qui ont un peu tendance à vite s’enflammer pour pas grand chose.
Donc je pense que ça leur va sans trop de soucis, même si peut-être que celle de droite a pu à un moment donné faire bouger celle de gauche, mais pour autant, Ferrari a bien des limites en terme de mauvais goût, d’image de marque, et d’associations très hasardeuses, en témoigne le procès gagné contre l’influenço-fashionista (la vacuité de ce terme !) Philipp Plein.
Mais il faut dire aussi que partir en repeignant une Ferrari en vert chromé, ça ne pouvait que mal finir (y’a des limites bordel :D)
Le certificat Classiche fait le listing des pièces de la voiture et regarde ce qui est d’origine, ce qui ne l’est pas, ce qui est « matching number » ou pas.
La voiture sera marquée avec sa peinture d’origine, et la peinture actuelle.
L’historique complet est aussi indiqué. Elle pourrait être rose bonbon qu’elle aurait le certificat Classiche. 😉
Pour le rose sur une Ferrari qui passerait crème, ça reste tout de même à vérifier (des volontaires ? :D), mais pas sûr que chez Rolls par exemple, on se laisse aller à autoriser ce genre d’excentricités 😀
Sinon en d’autres termes, le cahier des charges Classiche semble en effet bien moins restrictif qu’un PLU 😀
Et si on en revient à la notion de patrimoine évoquée sur un autre topic, bah je trouve ça quand même un peu décevant en fait.
En fait, Ferrari a déclaré il y a qq années refuser toute demande de voiture rose (contrairement à Bentley ou Rolls Royve).
Mais, il reste les préparateurs (et après l’acheteur peut se faire rayer des listes par Ferrari…) 🙂
Ah oui, mais en même temps, on parle aussi de Ferrari, la marque qui jurait grands dieux que JAMAIS, ô grand JAMAIS, elle ne produirait le moindre Essuvé ^^ (rires gênés dans l’assistance). Alors après ce petit tapin un tantinet rabaissant qu’est le développement de la « Pur Sang », va faire croire aux généralistes que tu es une marque à ce point exclusive qu’elle peut se permettre l’immense luxe de choisir ses clients (rires gras chez VAG)…
Quant à la Bentley rose de Paris Hilton, oui cette immondice a existé (est-ce que quelqu’un sait dans quel conteneur ça se trie ?), mais à ma connaissance du moins, Bentley n’a pas ni cautionné ni contribué à ça (et par respect pour les autres préparateurs qui ont encore une éthique, nous tairons le nom du coupable 😮 ).
D’ailleurs, j’ose encore espérer que ces bons vieux conservateurs dans l’âme ont quand même gardé un système de bride destiné à contenir certains délires incommodants, même si je ne me risquerai pas non plus à évoquer la notion de bon goût les concernant ^^
Pour illustrer le propos, voici une BB512 d’origine rouge repeinte en « Verde Germoglio » certifiée par Ferrari Classiche car cette teinte était disponible au catalogue Ferrari à l’époque.
https://www.artcurial.com/fr/lot-1980-ferrari-512-berlinetta-boxer-4058-41
Il y a un bel article sur cette voiture dans le dernier Auto Heroes.
Photographe influenceur youtuber!!!!!! Encore un qui s est vu trop beau et en perdant ses contrats adidas et heard&shoulders , on lui a conseillé de redescendre sur terre. Allô quoi
J’aimerais bien avoir les finances de ce monsieur, je pense. Il vient de faire remonter son compte en banque de plus d’un million d’euros, tout de même !
Et donc alors Thibaut, t’en penses quoi toi, en bon fan de l’éternelle quadra, de ce mythe bleuté ? ^^
Personnellement, la teinte m’évoque pas mal le côté fort désirable de cette 250 GT SWB #4065GT (estimée chez Artcurial entre 9 et 12 millions de $), dont le bleu – d’origine – certes plus profond (marine, bien que ça dépende surtout de la lumière en fait) renvoie à celle conduite par Sir Stirling Moss, et j’avoue que depuis la 456 GT, j’ai toujours préféré le bleu au jaune en couleur « secondaire » pour une Ferrari.
Mais il faut tout de même dire ce qui est : ça restera toujours pour le « puriste » (baaah que ce mot est laid) une sorte de sacrilège, puisqu’Enzo a toujours assuré que la véritable couleur de Ferrari, c’était le jaune de la ville de Modène, le rouge lui étant uniquement imposé par les contraintes de courses liées au pays représenté. Autrement dit, si on souhaite vraiment rester dans le domaine de l’intégrisme, y’a quelques hara-kiris qui se perdent chez les 92% des ferraristes qui achètent autre chose que du jaune…
Enfin, tant que ça n’est pas une Bentley rose Barbie 😀
Alors franchement, les Ferrari bleues c’est top (selon moi).
Que ce soit la 250 GTO en bleu, ou des plus « récentes » comme une belle 550.
Mais, pour la F40….heu…je l’ai en rouge (en poster….) dans ma chambre d’ado et si j’avais de quoi m’en payer (et entretenir) une, je la prendrais en noir 🙂
Dans les couleurs insolites, il y a du vert anglais (berk je trouve), du bleu chrome (ouh là !), ou du gris mat…
J’avoue qu’en blanc elle donne pas mal la F40. Ou en jaune. Mais non non…noire 🙂
Celle que j’ai (sur mon étagère, au 1/18 :D) est rouge, et c’est sans doute un peu à cause de ce genre de posters que j’apprécie tant les versions « stock », parce que je les associe au moment où elles ont été présentées/révélées (facteur nostalgie), et qu’accessoirement, je suis certain qu’elles ont existé. Elles sont un peu comme quand on vient au monde : à poil 😀
En tout cas, j’ai l’impression que ça va parfois au delà de la simple affaire de goût, exemple avec une des voisines d’étagère de la F40 : alors que je déteste fondamentalement cette couleur, comment justifier l’association presque automatique de la Miura SV avec son jaune canari, autrement que par le fait qu’il s’agissait de sa livrée à Genève en 1971, rendant à la fois cette teinte et ce modèle instantanément emblématiques une fois les deux combinés ?
A noter que le principe fonctionne aussi pour la P400 orange de 1966, et qu’il est tout à fait vraisemblable que les choix opérés pour la Miura soient en fait à l’origine même de la palette vive et saturée qui est celle de Lambo aujourd’hui.
Tout ça pour dire qu’une couleur, objet marketing bien moins anodin qu’il peut n’y paraître, est parfois même un facteur décisif dans l’identité et l’image perçue d’une voiture, pour autant que celle-ci soit un minimum marquante (mais sans en faire une généralité).
Enfin je remarque que sur cette même étagère, et à une seule exception – en train de se faire repeindre pour correspondre à un autre modèle existant -, je n’ai que des versions de présentation, ce qui au global donne une palette assez large, mais paradoxalement assez cohérente, car presque « neutre » en terme de goût.
Ben faut être un peu doué pour la conduire, ceci explique le faible kilométrage
Pas du tout : Philippe Bouvard en avait une dans son garage de sa maison de Cannes. Il roulait en ville sans même changer de vitesse – la première suffisait.
Feu la F40 de Bouvard d’ailleurs, ainsi que le propriétaire qui l’avait rachetée…
Surtout qu’avec une De Tomaso, mieux vaut éviter de l’acheter cuite la baguette.
il y a avait aussi une réplique anglaise d’AC Cobra avec le même type de moteur que la Pantera, ainsi qu’une sportive italienne ou anglaise avec, encore, un gros V8 US. celle là était très rare peu cotée, quasi introuvable en France, compliquée à immatriculer elle était restée en plaques hollandaises « garage » puisqu’il s’agissait d’un import US.
J’ai aussi connu un Paris – Lille dans un Pajero 4L presque préparé pour le Dakar … déjà allégé : plus de garnitures, plus d’isolants thermique et acoustique … et moteur déjà prêt pour la course, en hiver … gants, manteau de marin et chapka from st Petersburg bienvenue 😉
Ce jour là j’ai faillit revenir au volant d’une Morgan V8, mais en la sortant de l’entrepôt de stockage, le chauffeur a arraché (?) une durite d’essence, le réservoir c’est vidé sur le sol … Je suis rentré au volant d’une Jeep CJ7, bâchée, moteur 6 cyl en ligne 4L essence, avec des pneus Us en tailles américaines … je ne suis pas certain d’avoir une fois roulé à plus de 100 km/h avec cet engin …
Mais je n’aurais pas occupé un appartement dans Lille, et aurait eu une maison à la campagne comme maintenant, je l’aurais certainement achetée … il s’agissait de véhicules importés des US via la Hollande, il y avait un problème avec le garage parisien destinataire, et je donnais un coup de main à un garagiste du Nord qui prenait quelques véhicules, discrètement … donc pas question de faire venir un camion de transport d’autos 😉
Superbe !!!
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